Casés dans une cabane à Abondance en Haute-Savoie pendant un mois, la plupart d’entre nous s’ennuieraient au point à devenir des délinquants entaillant leurs initiales dans les poutres en pin avec la pointe de notre couteau suisse. Catherine Lemblé, par contre, s’installe tranquillement à table dans son cabanon enneigé, sans internet et sans téléphone. Elle se demande quand elle va allumer le poêle, où l’emmènera la randonnée du jour et ce qu’elle mangera. Munie d’une poche pleine de film, elle luge de sommet en pic afin de capturer ce qui bouge dans le paysage. Catherine n’a pas besoin de se battre contre la fièvre claustrophobe de la vie en cahute, c’est en ville que la « cabin fever » lui joue des mauvais tours.
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« Est-ce que celle avec l’homme miniature et l’immense montagne est dans la sélection ? », me demande-t-elle. Dans ses images, Catherine nous montre une humanité insignifiante – le genre de chose pour lequel les allemands ont sûrement un meilleur mot que nous – entourée d’un blanc imposant.
—Pour plus de Vice, c’est par ici.