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Drogue

L’échéancier pour la légalisation du cannabis peut-être trop serré pour le Sénat

« Si on est convaincus que des amendements doivent être apportés, on va les apporter et ça prendra le temps qu'il faut. »

Le projet de loi C-45 concernant la légalisation prochaine du cannabis devrait atterrir sur les bureaux des sénateurs d'ici Noël. D'ici là, le sénateur indépendant Tony Dean, qui parraine le projet de loi, a du pain sur la planche pour convaincre les 95 sénateurs de la chambre haute du bien-fondé du projet. Plusieurs d'entre eux estiment que l'échéance du 1er juillet 2018 imposée par le gouvernement Trudeau est serrée, rapportait Radio-Canada ce matin.

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Inquiets de plusieurs aspects du projet de loi, dont les conséquences pour la santé des jeunes et la culture légale à la maison, des sénateurs affirment qu'ils prendront leur temps pour étudier le dossier, s'ils le jugent nécessaire.

« Si on est convaincus que des amendements doivent être apportés, on va les apporter et ça prendra le temps qu'il faut », a affirmé le sénateur indépendant André Pratte. Il dit valoriser la qualité de la loi plus que le respect de l'échéance du gouvernement.

Chantal Petitclerc abonde dans le même sens en exprimant son désir de s'informer plus amplement, ayant « encore beaucoup de questions sur la santé physique, psychologique, pour les jeunes et les moins jeunes, à court et à long terme ».

Le gouvernement suggère aux provinces de fixer l'âge légal pour se procurer du cannabis à 18 ans, mais le sénateur conservateur Claude Carignan souhaite que le gouvernement révise cette idée pour fixer l'âge minimum à 21 ans. « Tous les médecins à qui j'ai parlé, les psychiatres, tout le monde lèvent un drapeau rouge », précise-t-il.

Pour l'instant, Tory Dean prépare le terrain afin que le projet de loi soit le mieux accueilli possible par la chambre haute. Le sénateur mentionne toutefois que pour « chaque jour de retard, plus de jeunes Canadiens souffriront de la prohibition ».