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Drogue

La douleur est la principale raison de consommer du cannabis médical

Une nouvelle enquête nous ouvre un peu plus les yeux sur l’usage thérapeutique du cannabis au Canada.
Crédit photo: Pedro Figueras via Pexels

En 2015, près de 830 000 Canadiens ont consommé du cannabis à des fins à la fois thérapeutiques et récréatives (2,8 % de la population). Les consommateurs de cannabis uniquement récréatif sont plus nombreux : on en compte 2,8 millions (9,5 % de la population).

Le soulagement de la douleur est la raison principale la plus fréquemment donnée pour le recours au cannabis à des fins thérapeutiques (53 %). Parmi les autres réponses les plus fréquentes, on retrouve des personnes souhaitant traiter l’anxiété, la nervosité ou la dépression (19 %), ou encore l’insomnie (18 %).

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C’est la première fois que Santé Canada publie des données qui distinguent les consommateurs de cannabis de ceux qui le consomment à des fins médicales, au sein de l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues (ECTAD).

Consommation de cannabis médical plus faible au Québec

Le Québec est la province canadienne où, proportionnellement, il se consomme le moins de cannabis thérapeutique. Le taux de consommation n’atteint que la moitié de la moyenne canadienne (1,4 % contre 2,8 %).

Statistique Canada avance que ce faible taux de consommation pourrait être une conséquence de l’existence du Registre cannabis Québec, « qui exige que le médecin prescripteur surveille les effets du cannabis prescrit; cette exigence peut dissuader les médecins d’en prescrire ».

C’est en Colombie-Britannique que l’on retrouve le plus haut taux de consommation de cannabis médical (5,4 %).

Portrait des consommateurs

En comparaison avec ceux qui en font un usage strictement récréatif, la consommation du cannabis à la fois thérapeutique et récréative est plus courante chez les personnes disant avoir une moins bonne santé générale et mentale, qui utilisent des médicaments psychotropes, et qui vivent dans un ménage à faible revenu.

Peu importe le but de la consommation, on retrouve plus de consommateurs masculins et jeunes. Ils sont aussi plus susceptibles d’être des fumeurs quotidiens de cigarettes, de grands buveurs ou d’avoir consommé des médicaments psychotropes, comme des sédatifs et des opioïdes, à des fins non thérapeutiques.

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Il faut préciser que les données présentées aujourd’hui auraient pu être plus précises. D’une part, on ignore si les personnes interrogées détenaient une ordonnance de cannabis médical ou non.

D’autre part, le questionnaire ne permettait pas de créer une catégorie uniquement pour les consommateurs de cannabis médical. Ainsi, on ne peut opposer que deux types de profil : ceux qui consomment du cannabis à la fois médical et récréatif, et ceux qui consomment seulement du cannabis non médical.

Justine de l'Église est sur Twitter.