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Même cinq heures après, la science dit que vous êtes encore trop gelé pour conduire

Une étude de l’Université McGill a mesuré les effets du weed sur la conduite.
Même cinq heures après, la science dit que vous êtes encore trop gelé pour conduire
Photo par Duncan Shaffer via Unsplash

À la veille de la légalisation, les corps policiers s’activent déjà à peaufiner leurs méthodes pour mieux détecter la présence de cannabis chez les conducteurs. Une étude de l’Université McGill, financée par l’Association canadienne des automobilistes (CAA), s’est penchée sur les effets de la drogue douce sur la conduite de consommateurs récréatifs. Le but était de mesurer la qualité de la conduite après certains laps de temps, allant jusqu’à cinq heures.

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Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont sélectionné des jeunes en santé âgés de 18 à 24 ans qui étaient déjà consommateurs de weed récréatif. Dans un environnement contrôlé, ces derniers devaient inhaler 100 mg de cannabis à l’aide d’un vaporisateur médical, une quantité de trois à cinq fois plus faible qu’un joint normal, et prendre le volant dans un appareil de simulation après une heure, trois heures et cinq heures. En plus d’une fois à jeun, à titre de comparaison. Le cannabis choisi avait un taux de THC semblable à ce que l’on retrouve sur le marché noir, soit environ 13 %.

Les résultats ont montré que la conduite n’était pas fortement influencée par la consommation de cannabis. Globalement, les participants arrivaient à tenir le cap de la route, sans différence notable par rapport à la conduite à jeun. Ce sont dans des manœuvres plus complexes, mais assez courantes, que ça s’est gâté. Des actions comme éviter un cycliste ou se stationner entre deux voitures ont donné du fil à retordre aux conducteurs.

Les effets du cannabis mettent beaucoup de temps avant de se dissiper. Ils étaient toujours détectables plusieurs heures après la consommation. « Les capacités étaient quand même assez altérées, nous faisant dire qu'on ne peut pas prendre le volant, même après cinq heures », a affirmé la Dre Isabelle Gélinas, l’une des chercheurs de l’étude, en entrevue avec la Presse canadienne.

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Une bonne proportion des participants de l’étude ont affirmé que leur sentiment de sécurité au volant s’en trouvait affecté après avoir consommé, même cinq heures plus tard.

Les auteurs de l’étude croient que les campagnes de sensibilisation contre la conduite sous l’influence du cannabis devraient miser sur cette perception chez les conducteurs.