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Drogue

Les producteurs de weed demandent plus de flexibilité pour faire de la pub

Qu’est-ce que ça goûte? Quelle sorte on consomme de jour, de nuit? Les producteurs veulent pouvoir vous en parler.
Crédit photo : David McNew/Getty Images

Les producteurs de cannabis veulent jouir d’une certaine flexibilité pour promouvoir la qualité de leurs produits auprès des consommateurs, une fois que le weed sera légalisé à des fins récréatives.

La Coalition pour une promotion responsable du cannabis, qui regroupe 17 producteurs autorisés, a détaillé aujourd’hui de quelle manière les producteurs aimeraient réglementer la publicité des produits.

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La mise en marché de la marijuana et la publicité ont déjà été abordées dans le projet de loi sur le cannabis, déposé par le gouvernement canadien en avril, mais des précisions doivent encore être apportées. La coalition espère donc que le gouvernement tiendra compte de ces lignes directrices.

Un peu plus haut, un peu plus loin

Bien que la coalition procède prudemment, de manière à informer sans toutefois faire la promotion de la consommation du cannabis, on note que les producteurs veulent aller un peu plus loin que ce que le projet de loi autorise.

Par exemple, Santé Canada juge que les producteurs autorisés pourraient « fournir des renseignements de base aux clients éventuels, comme le nom de la marque, le nom propre ou commun de la souche, le prix du gramme, la teneur en cannabinoïdes et les coordonnées de l’entreprise ».

Mais les producteurs veulent également parler du goût, de la saveur du cannabis ou conseiller une consommation de jour ou de nuit.

« Le cannabis, d’une façon, c’est comme le vin : il a une certaine provenance, une certaine qualité, une certaine saveur. Le marché noir est au courant de ceci. Alors qu’on se dise que cette réalité n’existe pas… », explique Pierre Killeen, vice-président des communications et des relations gouvernementales du producteur autorisé The Hydropothecary Corporation.

« Ça prendrait de la réglementation pour répondre à une réalité qui est présente sur le terrain », ajoute-t-il, en insistant sur l’importance de bien informer les personnes sur les produits consommés. « Un consommateur informé est un consommateur plus protégé », rappelle M. Killeen.

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Où faire la publicité?

Le projet de loi sur le cannabis indique que la publicité doit se faire dans des lieux et par des moyens de télécommunications auxquels les mineurs n’ont pas accès.

La coalition de 17 producteurs autorisés veut une plus grande souplesse et souhaite pouvoir faire de la publicité à la télévision, à la radio, sur les sites web ou les réseaux sociaux dont l’audience est composée d’au moins 70 % d’adultes.

« Notre approche va être très conservatrice », assure tout de même M. Killeen. Il insiste sur le fait que le but de l’opération n’est pas d’inciter les jeunes à consommer, mais de parvenir à un « certain équilibre en termes de publicité ».

Les producteurs de cannabis autorisés visent un encadrement semblable à celui de la publicité sur l’alcool : on permet pour les boissons alcooliques certaines publicités à la télévision, à la radio, dans les réseaux sociaux, par exemple.

Pierre Killeen ne croit pas que des changements seront nécessaires dans le projet de loi pour appliquer les suggestions mises de l’avant par les producteurs autorisés. Ce sont des dispositions qui pourraient être incluses dans la réglementation supplémentaire, selon lui.

Mais il assure que si le fédéral était ouvert à modifier le projet de loi en fonction de leurs lignes directrices, les producteurs appuieront cette démarche.