Musique

Lydia Képinski veut vous faire danser toute la nuit

La chanteuse montréalaise a demandé à des producteurs locaux de revisiter « 1er juin », son premier album, un an après sa parution.
New Project (2)

Il y a déjà un an, le Québec apprenait à mieux connaître Lydia Képinski avec la parution d’un premier album, 1er juin, date d’anniversaire de la jeune chanteuse montréalaise. Assez rapidement, celle qui a notamment aiguisé ses talents à Cégeps en spectacle et Festival de la chanson de Granby charme le public avec son honnêteté brute et sa pop intelligente et sensible.

Pour célébrer ce premier anniversaire, Lydia a demandé à des producteurs montréalais de remixer son album, question de lui donner un second souffle, mais aussi afin de décortiquer toutes les subtilités qui s’y trouvaient.

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Le 21 avril dernier, quelques chanceux ont pu assister à une séance d’écoute privée au bar Idole, sur la rue Saint-Hubert, où le vidéaste Adrian Villagomez a réalisé un vidéo qui accompagne l’album. On en a donc profité pour parler à Lydia de cet album de remix et ce que ce médium signifie pour elle.

VICE : Salut Lydia! Peux-tu nous parler de la genèse de cette idée d’album de remix?
Lydia Képinski : Je voulais donner une deuxième vie à l’album. C’est vraiment cool ce qu’on a fait, mais je trouvais cool l’idée de changer de code un peu. De garder les mêmes chansons, les mêmes outils de base, et d’envoyer ça à de nouvelles personnes qui pourraient refaire la recette qu’ils voulaient à partir des mêmes ingrédients.

Je trouvais aussi intéressante l’idée d’avoir une soirée chez soi, d’aller sur YouTube et faire ‘play’, partir le vidéo et pouvoir continuer à faire ses trucs. En gros, je voulais une soirée, et c’est un peu ça le concept.

Comment as-tu choisi les artistes qui feraient les remix?
Je suis allée sur Instagram, voir des Djs et de producteurs. J’ai fait des recherches, j’écoutais les SoundCloud, et j’ai repéré les gens qui m’intéressaient. Il y en avait que j’avais en tête depuis un bout, mais je trouvais que c’était une demi-démarche de faire comme : « je vais prendre mon single, et le donner à un DJ cool qui fera un remix et on espère que ça rentrera en radio».

L’idée, c’était vraiment plus de faire quelque chose de complet, que les chansons soient remixées comme si c’était un nouvel album. C’est un résultat qui est vraiment différent, mais qui est très complet aussi. C’était un trip artistique de se dire que c’est une scène qui existe, qu’on côtoie, et qu’on devrait merger.

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Est-ce que tu consommes beaucoup de musique électronique?
Oui, quand même. C’est une esthétique que j’aime beaucoup, et je trouvais ça cool de voir les gens s’amuser avec l’échantillonnage. Il y a plein de styles différents sur l’album, c’est de la musique qui est adaptée pour le club, qui peut être très répétitive, qui a souvent peu d’éléments, et qui peut prendre son temps. On s’entend, il y a des DJ de marde, qui jouent des tounes pendant 40 secondes pour avoir le refrain et qui passent à d’autres choses. Mais des DJs et des producteurs de qualité vont créer de la musique qui va fitter avec leur soirée, et ça devient une performance live

que je trouve intéressante, donc j’avais envie de collaborer avec des gens font ça.

Étais-tu impliquée durant le processus de remixing?
Quand je les ai trouvés sur Instagram, je leur ai écrit et je leur ai donné carte blanche. Moi, mon album est déjà sorti, mon geste créatif est fait. Je voulais donner les ingrédients à d’autres gens et voir ce qu’ils allaient faire. On a donné un deadline, et le temps des fêtes est arrivé. Chaque fois qu’on ouvrait un nouveau WeTransfer, on était comme : « wow, c’est fou! » Il y en a dont on était surpris, comme « Sur la mélamine », qui n’a aucune parole, et finalement c’est devenu une de mes préférées.

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C’était quoi la réaction des gens dans la salle à l’Idole, quand les DJs ont présenté leurs remix?
Pour vrai, les gens ils catchaient pas trop ce qui se passait. J’ai rapidement expliqué le concept au micro, au début du tournage, mais le but c’était vraiment de la jouer ‘cinéma direct’. On voulait pas des comédiens, on a juste fait en sorte de créer une ‘vraie’ soirée. Une de nos inspirations, c’était les Boiler Rooms, et on voulait recréer ce genre d’expérience mais avec quelques scènes filmées à droite et à gauche. En gros, les gens étaient laissés pas mal à eux-mêmes, on les a juste soûlés un peu, et c’est ça que ç’a donné!

Quand tu as annoncé ce projet à ton équipe, ils ont réagi comment?
On était sur une terrasse, et j’ai dit : « Savez-vous ce qui serait malade? De ressortir toutes les tounes. Pas juste faire un remix, mais vraiment aller jusqu’au bout de l’idée et de faire un album complet, avec huit producteurs différents. » Un des objectifs, c’était qu’il soit là sur YouTube, que ce soit un long format qui soit pas juste des estis de petits 30 secondes de marde, mais un vrai contenu nice. Si t’as envie de faire le party, tu regardes pas le vidéo à la rigueur, c’est pas grave. Après, c’était juste de trouver les DJs et de créer un lien avec eux.

Billy Eff est sur internet ici et .