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L’armée canadienne déployée pour l’accueil des réfugiés

Un camp temporaire est construit d’urgence.
Graham Hughes / Presse Canadienne

Au Québec, environ 250 personnes traversent désormais la frontière tous les jours, selon le ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion (MIDI), dans l'espoir de déposer une demande d'asile au Canada. La majorité d'entre eux sont des Haïtiens qui craignaient qu'on leur retire sous peu le droit de vivre et de travailler aux États-Unis, un statut temporaire obtenu après le tremblement de terre de 2010.

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À la frontière, une centaine de militaires des Forces armées canadiennes (FAC) ont été dépêchés pour construire un camp temporaire à Saint-Bernard-de-Lacolle, où transitent les demandeurs d'asile.

Ils procèdent aujourd'hui à l'installation de tentes modulaires éclairées et chauffées pouvant accueillir près de 500 personnes.

Les militaires veilleront à l'installation du camp, mais ne joueront aucun rôle dans le maintien de l'ordre. Tous repartiront une fois les installations en place, hormis une poignée de militaires affectés à la maintenance de l'équipement.

L'Agence des services frontaliers (ASFC) n'avait pas répondu à nos questions au moment de la publication.

Cité par Radio-Canada, le directeur de l'ASFC pour la région de Québec, Patrick Lefort, indique que 700 personnes attendent que leur dossier soit traité. Ils n'avaient jusqu'à présent que des chaises ou des bancs à leur disposition, même s'il faut parfois attendre deux à trois jours avant d'être transféré vers un site d'hébergement temporaire.

Le Québec se prépare

Le gouvernement du Québec a annoncé la mise en place de mesures nécessaires pour offrir des services de base à tous les demandeurs d'asile, c'est-à-dire les accueillir, leur offrir un hébergement et des soins, et même coordonner la rentrée scolaire prochaine des enfants.

Des ressources supplémentaires sont déployées pour que les nouveaux arrivants aient accès à un logement permanent « le plus rapidement possible », ce qui « permettra de libérer des places plus rapidement en hébergement temporaire pour les nouveaux arrivants », indique le MIDI.

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Au moment de la publication, le ministère n'avait pas indiqué à VICE ce que sont exactement ces ressources supplémentaires ni combien elles coûtent.

Les demandes d'aide financière de dernier recours des migrants ont connu « une évolution beaucoup plus marquée en juillet », a indiqué à VICE le service des communications du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale.

Il y a eu 1754 nouvelles demandes le mois dernier, contrairement à 201 demandes en juillet 2016, selon les données du ministère. Cette augmentation semble se poursuivre pour le mois d'août, assure-t-il.

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Le ministère n'a pas augmenté ses ressources pour répondre aux demandes et a préféré redéployer ses effectifs dans les services appropriés.

Aucun investissement n'a été annoncé du côté du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur (MEES). On se contente de dire qu'on « travaille de concert avec ses différents partenaires du réseau scolaire pour préparer la rentrée scolaire des jeunes migrants ».