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drogue

Une bonne partie des Canadiens voudraient boire moins et fumer moins de weed

C’est peut-être bien une bonne idée.

Une forte majorité d'hommes et de femmes ont une consommation d'alcool jugée potentiellement dangereuse, d'après le Global Drug Survey (GDS).

Les habitudes de consommation de drogues et d'alcool à l'échelle de la planète sont décortiquées depuis 2011 par le GDS, une société de recherche indépendante basée à Londres. Les résultats de l'enquête de 2017 ont été rendus publics mercredi.

Les chercheurs ont analysé la consommation de 120 000 personnes dans une cinquantaine de pays. Les données colligées incluent autant les drogues légales et illégales que l'alcool, le tabac et la caféine.

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Sans surprise, c'est l'alcool qui trône au sommet du tableau de la consommation mondiale de drogue et d'alcool, avec 99 % des répondants qui disent en avoir déjà bu. Ce qui est surprenant, c'est plutôt la forte proportion de personnes dont la consommation est jugée potentiellement nuisible, soit 87,5 % des hommes et 78 % des femmes.

Bien entendu, cela s'exprime à plusieurs niveaux. Une majorité des consommateurs entrent dans la catégorie des risques « moyens », tandis que la proportion de consommateurs faisant face à des risques « élevés » est de 19 % chez les hommes et de 11 % chez les femmes.

Risques élevés ou non, ce sont deux répondants canadiens sur cinq qui souhaitent réduire leur consommation d'alcool au cours de la prochaine année. Environ 13 % d'entre eux estiment d'ailleurs avoir besoin d'aide pour y parvenir.

Du côté du cannabis, c'est près d'un répondant canadien sur trois qui vise à consommer moins l'an prochain.

Les femmes plus affectées par la dope

Les risques associés aux drogues ont été évalués en fonction du nombre de personnes ayant eu besoin d'aide médicale après consommation.

Les chercheurs constatent que les femmes sont dans plusieurs cas plus susceptibles d'avoir besoin de ces traitements médicaux. La drogue la plus risquée pour elles semble être la méthamphétamine : plus de 8 % des usagères (contre 3,7 % des usagers) dans la dernière année ont eu besoin d'aide médicale d'urgence.

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Le besoin d'aide médicale plus marqué chez les femmes se constate aussi pour la consommation de MDMA, d'ecstasy ou d'amphétamines (1,8 % des répondantes contre environ 0,9 % des hommes), de cocaïne (1,5 % contre 0,8 %), d'alcool (1,4 % contre 1,25 %) ou de cannabis (0,9 % contre 0,5 %).

Les hommes ont en revanche eu le plus souvent recours aux traitements médicaux après avoir consommé du cannabis synthétique. Ce sont 4,2 % d'entre eux qui ont eu besoin d'aide, contre 2,2 % des consommatrices.

Parmi les substances consommées, les champignons magiques seraient les plus sûres des drogues, toujours en ce sens où ses consommateurs ont eu très peu recours aux urgences médicales. On explique que le champignon est plus facile à doser que d'autres substances et que le plus gros risque auquel font face les consommateurs serait de choisir le mauvais type de champignon.

Les chercheurs précisent que « la plupart du temps, les dommages liés à la drogue sont plus intimement associés au comportement des consommateurs qu'à la drogue elle-même. Une drogue de meilleure qualité n'est plus sûre que si les gens en font un usage plus responsable. »

Qu'est-ce qui trend dans les drogues?

Toutes années confondues, la cocaïne, la MDMA et les champignons magiques sont des drogues très populaires, mais c'est le cannabis qui trône au sommet de la consommation mondiale de drogue, et de loin. Près de 78 % des répondants en ont pris au cours de leur vie, et 60 % au cours de la dernière année.

Si on élimine le café, le tabac et l'alcool du palmarès, la coke arrive en deuxième place, avec 19 % des répondants qui en ont consommé dans les 12 derniers mois, et la MDMA la talonne.