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Selon 43 % des Canadiens, la science, c’est une question d’opinion

Un sondage récent nous apprend que, pour près de la moitié des Canadiens, les données scientifiques sur le réchauffement de la planète sont contestables.
Image via Shutterstock

Pour un pays de seulement 36 millions d'habitants, le Canada a dépassé les attentes en matière de découvertes scientifiques. Un des deux chercheurs qui ont découvert l'insuline, une équipe qui a découvert que les particules fantômes, appelés neutrinos, se transforment au cours du voyage entre le Soleil et la Terre et des pionniers de l'intelligence artificielle, entre autres, sont canadiens. La liste est longue.

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Par contre, en ce qui a trait à la littératie scientifique, on ne brille pas autant, d'après le sondage en ligne de la firme Léger. Publiés lundi par l'Ontario Science Centre à Toronto, les résultats révèlent qu'un nombre renversant d'entre nous ne croit pas nécessairement que les changements climatiques sont réels ou que les vaccins ne sont pas la cause de l'autisme.

Sur les 1514 participants, 43 % ont répondu que la science est une question d'opinion et 33 % ont indiqué ne pas posséder les connaissances suffisantes pour comprendre la science.

Plus de la moitié des participants (52 %) pensent que les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont mauvais pour la santé, bien qu'il n'y ait aucune preuve que ce soit le cas. Près de la moitié des participants (47 %) pensent que les données scientifiques sur le réchauffement de la planète sont contestables, une hausse de 7 % par rapport à l'an passé. Chez les milléniaux, 24 % (soit plus que dans n'importe quel autre groupe d'âge) ont répondu que les vaccins sont une des causes de l'autisme, un mythe qui a été déboulonné encore et encore.

L'un des enjeux que ce sondage met en lumière, c'est qu'une grande partie de la population se méfie des médias, y compris de la presse scientifique : 31 % des Canadiens interrogés ne comprennent pas ou ne croient pas les articles et reportages scientifiques dans les nouvelles. Environ sept sur dix pensent que les médias choisissent les données scientifiques qu'ils publient en fonction de leurs objectifs et la majorité pense que la science peut être détournée pour servir des intérêts politiques. Mais 79 % des Canadiens se disent inquiets que les fausses nouvelles affectent négativement la perception des médias au sein de la population – je suis bien d'accord avec eux sur ce point.

La bonne nouvelle, du moins selon l'Ontario Science Centre, c'est que la majorité des participants font confiance aux centres de recherche scientifique, aux musées et aux chercheurs quand ils parlent de science.

Compte tenu des enjeux auxquels nous sommes confrontés, des changements climatiques aux pandémies en passant par l'automatisation des milieux de travail, on peut affirmer sans grand risque de se tromper qu'il est plus important que jamais d'avoir une compréhension élémentaire de la science et de pouvoir compter sur sources fiables. Et tout n'est pas perdu, car 82 % des participants ont affirmé qu'il veulent en savoir plus sur la science.