Ce mois de février consacre les 20 ans de la révolution bolivarienne, mais l’heure n’est pas à la fête au Venezuela. Pas du tout même. Le pays est empêtré dans une crise politique : d’un côté Nicolas Maduro, poulain de Hugo Chavez, qu’il a remplacé à la présidence en 2013, et de l’autre Juan Guaidó, président de l’Assemblée nationale, qui s’est proclamé chef de l’État par interim le 23 janvier dernier.
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À ce marasme politique s’ajoute une grave crise économique et sociale qui a incité plus de 2,3 millions de Vénézuéliens à fuir leur pays, principalement vers le Brésil et la Colombie. Celles et ceux qui sont restés subissent de plein fouet l’inflation et la raréfaction des produits de premières nécessités.
Mais dans le sillage de Juan Guaidó, l’espoir est revenu. Ce dernier veut faire tomber Maduro et tout le système qu'il a mis en place. Depuis fin janvier le peuple descend donc dans la rue, pour dénoncer les pénuries, l’hyperinflation et le régime de Maduro. La réponse étatique est sévère, entre arrestations et meurtres. Plus récemment, le 12 février, d'autres manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du Venezuela pour demander l'entrée de l'aide humanitaire. Car oui, Maduro affame son peuple et les camions humanitaires sont bloqués aux frontières.En première ligne de la contestation, la jeunesse vénézuélienne. Visages masqués, cocktails molotov et autres armes dans les mains, de jeunes hommes n'hésitent pas à affronter les forces de l'ordre qui répondent brutalement.
Le régime en place vit peut-être ses dernières semaines au pouvoir, lâché par une partie de la communauté internationale et mis sous pression par la rue. L'armée, dernier verrou, pourrait bientôt lâcher.La suite des photos ci-dessous :
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