Cette semaine, on écoute : Maky Lavender, Tortoz et Mannequin Pussy

La grosse nouvelle de la journée au Québec, côté musique, c’est l’excellent nouvel album de notre Loud national (et le magnifique clip qui accompagne sa collaboration avec Charlotte Cardin), qu’on entendra sans doute tout au long de l’été. Mais il ne faut pas pour autant passer à côté des magnifiques nouveaux singles de Tortoz, Origami Angel ou Alexisonfire. Heureusement pour vous, on vous les a compilés ici.

Il est rare qu’un rappeur français soit capable de bien capturer l’essence de Montréal lorsqu’il en parle, mais Tortoz l’a très bien réussi. Déjà, il gagne juste pour ne pas avoir parlé de poutine une seule fois dans ce freestyle en hommage à la ville. Produit par Smitherz, la chanson est accompagnée d’un joli vidéoclip tourné ici même, avec quelques scènes à Laval avec son maire officieux, High Klassified, et dans le nord de la ville avec Enima.

Tortoz reste encore peu connu ici, mais ce morceau l’aidera sans doute à gagner en popularité, entre autres grâce à ses punchlines efficaces et son flow décontracté.

J’adore ce kid. En plus d’être extrêmement drôle sur les réseaux sociaux, c’est un excellent rappeur. Certains le connaissent déjà pour son travail de hypeman aux concerts de Zach Zoya et Nate Husser, mais son travail solo se classe sans problème au même rang que celui de ces deux rappeurs.

Sur

Wanna Up Dat,

Maky affronte un

beat

tonitruant, qui rappelle le travail de la productrice écossaise SOPHIE, avec un flow sautillant et percussif, aspergé de gin.

J’ai découvert Origami Angel il y a quelques mois, et j’ai instantanément développé une obsession pour ce duo de Washington. Ils ont vraiment tout pour plaire : des riffs de guitare tapés, la voix angélique du chanteur Rylo et des structures de chansons vaguement math rock.

Le groupe fera paraître la semaine prochaine

Gen. 3

, son troisième EP, inspiré de

Pokémon.

Sur

Sapphire,

le deuxième single de l’EP, Rylo confie qu’il sait qu’il est amoureux, car il en connaît plus sur la personne qu’il aime que sur les Pokémons, ou le jeu

Rocket League.

Il y a toujours de ces groupes qu’on adore, mais qu’on ne s’attend pas vraiment à ce qu’ils percent. Rien ne laissait présager que le groupe de Philadelphie Mannequin Pussy réussirait à atteindre un public aussi large, mais son savant mélange de rock new wave a su conquérir le cœur d’une foule plus mainstream, se méritant même une place sur la liste des 50 meilleures chansons de l’année du Rolling Stone, en 2016.

Aujourd’hui sous contrat avec Epitaph, Mannequin Pussy sortira son troisième album studio,

Patience

, en juin prochain. D’ici là, on a l’excellent single

Drunk II

pour nous garder en appétit. Les guitares perçantes et la voix criarde de la chanteuse Marisa Dabice s’entremêlent parfaitement sur cette chanson qui traite des traditionnelles festivités post-séparation de couple.

Après nous avoir offert Familiar Drugs, un premier single en 10 ans, les vétérans ontariens du post-hardcore Alexisonfire nous donnent aujourd’hui Complicit, un puissant nouveau single. On y retrouve la signature du groupe, avec ses riffs de guitare qui filent à 100 km/h et la douce voix de Dallas Green qui vient apaiser les cris résonnants de George Pettit.

Sur

Complicit,

le groupe explore la notion de privilège qui leur est accordé en tant qu’hommes blancs hétéros. « On rejette les idées régressives du racisme, de la misogynie et de la suprématie hétéro », afin de créer un avenir et un monde plus inclusif, explique Pettit. On ne sait toujours pas quand on aura droit à un nouvel album d’Alexisonfire, mais on l’attend avec impatience.

Billy Eff est sur internet ici et là.