Si l’Enfer existait, ce serait un open space. Avec la salle d’attente d’un cabinet de dentiste, c’est l’endroit dans lequel je me sens le plus triste. Comme un tiers des travailleurs français, c’est au milieu de ce « plateau » qui ressemble au centre des examens de Villepinte que j’exerce mon métier. Au sein de cet espace de désolation, je suis contraint de donner l’impression à ma hiérarchie – ainsi qu’à mes collègues – que le salaire qu’on me verse chaque mois est justifié. Pour se faire, je dispose de deux solutions. La première est évidente, mais peu enthousiasmante : travailler. La seconde, en revanche, est plus excitante : faire semblant. J’ai toujours choisi la seconde solution. Non pas par fainéantise, mais parce qu’elle s’est toujours trouvée être la plus efficace. Ce qui fonctionnait au lycée et en fac de droit fonctionne tout aussi bien dans un open space peuplé de jeunes cadres dont le cerveau brûle sous les néons. Et comme la mode est au partage, j’ai décidé de vous aider. Après tout, nous sommes tous dans le même bateau – celui qui coule un peu plus chaque jour et dont les radeaux de survie sont déjà tous occupés par des hommes gras. Voici donc quelques tuyaux pour survivre à vos quarante prochaines années en open space, avant de décéder d’un AVC sur vos toilettes lors de votre premier jour de retraite.
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