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Santé

La pilule anti-gueule de bois est à nos portes

Les tests sur des humains pourraient débuter dès 2019.
Images via Pixabay, composition par l'auteur

Ça nous arrive tous, probablement trop souvent. La semaine est trop chargée et, le mercredi soir, vous acceptez l’invitation d’un ami vous appelle pour aller prendre « un » verre, qui finit par se multiplier. Résultat : vous êtes absolument inutile au travail le jeudi, et ça ne regarde pas bien pour le vendredi non plus.

Endormi entre deux gorgées de Gatorade, vous vous demandez pourquoi vous ne pouvez pas simplement prendre une pilule qui éliminerait rapidement votre hangover.

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Mesdames et messieurs, nous avons enfin le héros dont on rêvait. Yunfeng Lu est chercheur et professeur en génie biomoléculaire à l’Université de Californie à Los Angeles. Comme toute personne qui mord dans la vie à pleines dents, c’est un amateur de vin qui se posait, lui aussi, la question : Pourquoi il n’y a encore aucun remède instantané à la gueule de bois? « Bien que notre soif d’alcool date de l’Âge de pierre, personne n’avait encore trouvé de moyen efficace de traiter la gueule de bois qui en découle », dit le chercheur, dans un article publié par Scientific American.

Jusqu’à maintenant, notre solution contre ce fléau, c’est de simplement attendre que ça passe et de réduire les maux avec des remèdes de grand-mère. Notre foie et ses enzymes sont notre seule véritable arme. Le professeur Lu a donc eu la brillante idée de créer des pilules contenant des concentrés de ces enzymes qui aident à rétablir le taux d’alcool dans le sang. Cela pourra, d’après le docteur, permettre de consommer de l’alcool « sans gueule de bois, tout en aidant à créer une thérapie salvatrice pour traiter l’intoxication et les surdoses d’alcool dans les salles d’urgence ».

Le professeur et son équipe ont choisi des enzymes qui transforment l’alcool dans le sang en molécules inoffensives évacuées par le corps. Pour ce faire, ils ont dû créer un enrobage synthétique afin de manufacturer des nanocapsules, qui se rendent directement dans le foie, plutôt que d’être absorbés en chemin.

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Récemment testés sur des souris, les chercheurs ont constaté que les pilules avaient réduit le taux d’alcool dans le sang des rongeurs de 45 % en quatre heures. De plus, le traitement a grandement diminué le taux d’acétaldéhyde, la molécule responsable, entre autres, des maux de tête et des vomissements causés par l’intoxication. Les souris qui ont reçu le traitement se sont réveillées plus tôt de leur sommeil éthylique que celles qui ne l’avaient pas reçu, un avantage que « tous les universitaires vont apprécier », dit à la blague le chercheur.

Si tout se passe comme prévu, le Dr Lu et son équipe planifient pouvoir commencer à tester les pilules sur les humains dès 2019. En attendant, il rappelle qu’il vaut quand même mieux boire avec modération.

Billy Eff est sur internet ici et .