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élections provinciales 2018

Le guide de tous les candidats déchus de la course électorale

Une liste constamment mise à jour des candidats qui se sont retirés (par choix ou non), avec la raison de leur départ.
Illustration par Mathieu Rouland

Les élections provinciales du 1er octobre approchent à grands pas, et nous assistons en ce moment à une campagne électorale ponctuée de départs-surprises. Plusieurs candidats se sont retirés ou ont été virés, que ce soit pour des propos inappropriés, voire racistes ou une implication dans une entreprise douteuse, entre autres. On a donc rédigé une liste, qui sera mise à jour fréquemment, de tous les candidats déchus, avec la raison de leur démission ou congédiement.

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Guy Leclair, Parti québécois
Le député péquiste de Beauharnois Guy Leclair a annoncé le 5 septembre le retrait de sa candidature aux élections. Accusé de conduite avec facultés affaiblies et refus d’obtempérer avec un policier, le candidat s’était fait expliquer par le chef du parti, Jean-François Lisée, que s’il souhaitait se présenter, il devrait siéger comme indépendant, jusqu’à ce que les procédures judiciaires le concernant soient terminées. M Leclair a annoncé son retrait de la vie politique sur sa page Facebook.

Stéphane Laroche, Coalition avenir Québec

Stéphane Laroche était candidat pour la CAQ dans la circonscription de Saint-Jean jusqu’à ce qu’il se fasse remercier par le chef du parti, François Legault, le 4 septembre, à cause de plusieurs scandales dans lesquels il est empêtré. Il était jusqu’à tout récemment propriétaire d’un populaire pub de Saint-Jean-sur-Richelieu, O’Bock, qui a la réputation d’accueillir des mineurs, et s’est d’ailleurs vu suspendre son permis d’alcool plusieurs fois pour cette raison. De plus, l’ex-candidat a été accusé par plusieurs employées d’iniquité salariale.

Mais le scandale l’impliquant qui a le plus fait parler est sans doute celui de la « Nain-Jean-Baptiste », une célébration de la Fête nationale tenue au O’Bock et animée par une personne de petite taille. Pour nous rassurer, l’attaché de presse de la CAQ, Mathieu St-Amant, a affirmé que « le nain a été bien traité et il a été payé ».

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Pierre Marcotte, Parti québécois
Comme Muguette Paillé, des propos islamophobes tenus par Pierre Marcotte ont aussi été déterrés par Xavier Camus. Partisan du groupe d’extrême droite La Meute, Pierre Marcotte a entre autres encouragé à interdire l’islam, « comme les pitbulls », et à faire manger aux nouveaux arrivants de la viande de porc, ce qui est proscrit par la religion musulmane. Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a dit avoir été dégoûté par les propos qui selon lui ne représentent pas du tout les valeurs du parti. Pierre Marcotte a été exclu du parti à la fin août.

Philippe Laplante, Parti conservateur du Québec
Le candidat conservateur de Joliette a causé des remous sur les réseaux sociaux à la fin août en publiant sur Facebook une vidéo dans laquelle il tente d’expliquer que le prix de l’essence affecte surtout ceux qui n’ont pas les moyens de se payer des voitures de luxe comme la sienne.

Ce n’est toutefois pas cette publication qui l’a forcé à démissionner. Ce serait plutôt des commentaires racistes qu’il aurait publiés sur sa page Facebook, notamment une publication de 2016 dans laquelle il critique les femmes autochtones qui se sont plaintes de la manière dont les traitaient les policiers. Dans son commentaire, il dit entre autres « qu'à Val-d'Or, une Indienne, tu touches même pas à ça avec un bout de bois », en réponse aux accusations de femmes autochtones selon lesquelles elles se sont vu offrir de l’argent par des policiers en échange de services sexuels.

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Quant au problème des réseaux de prostitution juvénile de la province, il a suggéré l’embauche d’« un seul intervenant en toxicomanie », car « ça va coûter pas mal moins cher que combattre un réseau », et selon lui, si les jeunes victimes surmontent leur dépendance aux drogues, les « gros nègres » qui seraient leurs proxénètes « vont s'en aller tout seuls comme des grands ».

Barbara Guy, Parti québécois
Celle qui devait représenter le Parti québécois dans la circonscription de Laporte, dans la Rive-Sud, a annoncé sur Facebook le 29 août sa démission. Elle y explique qu’en raison d’un mandat professoral plus important que prévu, elle ne sent pas qu’elle aurait le temps de concilier son emploi et la campagne électorale.

Stéphane Le Bouyonnec, Coalition avenir Québec

L’ancien président de la CAQ a remis sa démission à la fin août, affirmant ne pas vouloir nuire aux chances du parti de gagner les élections. Il avait été révélé en juin qu’il était en partie actionnaire d’une compagnie de prêts usuraires.

Toutefois, après qu’il a quitté ses fonctions au sein de la compagnie, François Legault, lui a pardonné et permis de rester à la CAQ. Mais, par peur que les autres partis utilisent son passé pour ternir l’image du parti, il a remis sa démission. « Cet objectif est trop important pour prendre le risque de nuire à la campagne. C’est la raison pour laquelle j’ai pris cette décision difficile », peut-on lire dans un communiqué publié sur Facebook.

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François Ouimet, Parti libéral
Alors qu’il était sur le point de devenir doyen de l’Assemblée nationale, François Ouimet a été écarté par le chef du Parti libéral, Philippe Couillard. Bien que sa circonscription de Marquette soit un château-fort libéral, le premier ministre a affirmé avoir pris cette décision afin de pouvoir présenter aux électeurs « une équipe à la fois expérimentée et renouvelée ». Jean Charest a même défendu publiquement François Ouimet et affirmé que la décision de Couillard donnait une impression d’improvisation. Le vétéran du Parti libéral a été remplacé par l’ex-joueur de la LNH Enrico Ciccone.

Muguette Paillé, Parti québécois
« La voix de la sagesse populaire », avait twitté Jean-François Lisée à propos de Muguette Paillé. La candidate vedette du Parti québécois dans la circonscription de Maskinongé s’est retirée de la course en mai après que le blogueur Xavier Camus a publié un article recensant plusieurs commentaires xénophobes et islamophobes qu’elle a écrits sur les réseaux sociaux, ainsi que ses liens avec l’extrême droite québécoise.

Billy Eff est sur internet ici et .