Le calvaire des migrants dans le désert de Sonora
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Le calvaire des migrants dans le désert de Sonora

Nous nous sommes rendus dans un spot presque inaccessible où des groupes criminels organisés détiennent les migrants qui tentent de se rendre en Amérique du Nord.

Cet article a été initialement publié sur VICE Mexique.

Au fin fond du désert de Sonora, entre les municipalités d'Altar et Sásabe, situées à la frontière entre l'Arizona et le Mexique, se trouve un endroit désolé appelé La Ladrillera.

Rien n'a été rapporté sur l'endroit – qui est presque inaccessible – ni sur les horreurs que les sans-papiers mexicains et centraméricains y ont endurées en essayant de traverser la frontière américaine.

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La région se compose de plusieurs structures dans lesquelles un syndicat du crime organisé détient les hommes, les femmes et les enfants qui se rendent vers le nord. Des centaines – et peut-être des milliers – de voyageurs clandestins y ont vécu des heures et des jours dans la peur et l'angoisse.

La zone serait contrôlée par le cartel de Sinaloa, constitué de trafiquants d'êtres humains et (prétendument) de flics à la morale douteuse. Il est dit que le Cartel permet aux coyotes et aux bajadores – des bandits armés qui attaquent les polleros (passeurs) afin de s'emparer des migrants et extorquer leurs familles – d'opérer en toute impunité.

VICE Mexico s'est rendu dans cet endroit troublant afin de recueillir les preuves de la souffrance endurée par les migrants.

Toutes les photos ci-dessous sont de Daniel Ojeda.

Des traces visibles laissées par les migrants à travers le désert.

Un policier d'État surveille les alentours de La Ladrillera, où des criminels organisés arrêtent les migrants qui cherchent à traverser la frontière américaine.

Des chapelets portés par les migrants pour les protéger lors de leur traversée du Mexique vers le sol américain. On voit ici plusieurs saints, Jésus-Christ et la Santa Muerte.

L'intérieur d'une maison de La Ladrillera, équipée d'un vieux matelas, d'une chaise pour bébé et d'un jouet abandonné.

Une maison typique de La Ladrillera.

L'extérieur des bâtiments, criblé de balles, sert de preuve de la violence passée.

Dans cette « pièce » se trouvent des chaises pour bébés, des barboteuses et des vêtements.

Des vêtements et des objets de la vie quotidienne appartenant à des migrants sont éparpillés un peu partout dans les maisons.

Des chaussures et des jouets d'enfants le long de la route bordant les maisons.

Les poupées et les chaussures d'enfants sont la preuve que de nombreux mineurs ont traversé la région.

Le policier d'État qui nous a accompagnés avait toujours son arme à proximité au cas où une confrontation éclaterait.

Un policier inspecte l'itinéraire qu'ont pris les polleros pour accéder à La Ladrillera.

Sur le chemin de La Ladrillera se trouve une pancarte rouillée et criblée d'impacts de balles suite à des affrontements impliquant le crime organisé.

Des chapeaux et pulls molletonnés de camouflage utilisés par les migrants dans le désert de Sonora.