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Santé

L’alcool est responsable de la mort d'une personne sur 20 dans le monde

Peut-être devrais-je reconsidérer ma consommation hebdomadaire de vino, de gin et de bière.

Dans son plus récent rapport, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait un constat alarmant: l’alcool tue, et pas rien qu’un peu.

En 2016, l’abus d’alcool a été responsable de la mort de 3 millions de personnes, dont les trois quarts étaient des hommes. Ça représente 5 % des décès de la planète, c’est-à-dire qu’un décès sur 20 est attribuable à la consommation excessive d’alcool.

Il faut préciser : quand on affirme que l’alcool a causé la mort de 3 millions d’humains, ce n’est pas tout le monde qui a succombé à un empoisonnement par l’alcool, ou qui s’est étouffé dans son verre de pinot gris.

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L’alcool peut cependant avoir mené à la tragédie. Par exemple, on voit que 28 % des morts liées à l’alcool ont été causées par des traumatismes, ce qui comprend par exemple les accidents de voiture, les blessures auto-infligées et les violences interpersonnelles.

Dans 21 % des cas, l’alcool était responsable de l’apparition de pathologies digestives mortelles, et dans 19 % des cas, de maladies cardiovasculaires. Les 32 % restant sont en lien avec des maladies infectieuses, des cancers, des troubles mentaux et d’autres maladies.

Forte consommation, partout dans le monde

On estime que 2,3 milliards de personnes sont des consommateurs d’alcool. C’est à peu près le tiers de l’humanité. Et la tendance serait à la hausse pour les 10 prochaines années.

L’OMS avance que 237 millions d’hommes et 46 millions de femmes souffrent actuellement de troubles liés à la consommation d’alcool.

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« Beaucoup trop de personnes ainsi que les membres de leur famille et de leur entourage subissent les conséquences de l’abus d’alcool », a déclaré le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, par voie de communiqué. « Il est temps d’agir plus fermement pour contrer cette grave menace pour le développement de sociétés saines », a-t-il tranché.

Il presse les États d’appliquer différentes « mesures rentables » qui « ont fait leurs preuves», comme l'augmentation des taxes sur les boissons alcooliques ou encore la restriction ou l’interdiction des publicités en faveur de l'alcool. Il propose en outre de carrément restreindre l’accès à l’alcool.

On termine en rappelant qu’une étude publiée en août soutenait qu’aucune quantité d’alcool n’était réellement bénéfique pour la santé.

Justine de l'Église est sur Twitter.