Recevoir comme Julien Pham, le tastemaker parisien

Julien Pham n’a pas de titre précis. À la fois influenceur, conseiller stratégique et organisateur d’événements, il réussit à combiner toutes ses passions. Il y a deux ans, après avoir vendu ses parts de Fricote, le magazine qu’il a cofondé, le Parisien d’origine vietnamienne lance Phamily First. Avec cette boîte, il organise des soirées dînatoires impressionnantes, où on peut croiser des chefs connus, des stars de la musique ou encore des athlètes professionnels. Toujours situés dans des cadres atypiques, ses événements vont du lancement du vin nature d’Action Bronson dans un kebab à un dîner privé pour Nike dans un gymnase, où se réunissent à table Kobe Bryant et Neymar.

La clé du succès des soirées de Phamily First : un souci du détail extrême. Du courriel de confirmation pour la réservation à l’ambiance musicale, Julien s’assure que tout le monde est à l’aise. « Les gens doivent bien manger. Si quelqu’un repart d’une soirée sans avoir le ventre plein, je crois que je pleure. » Si ses réceptions attirent toujours une clientèle enviable, il croit que c’est grâce à ces trois piliers : le bon vin, la bonne bouffe et la bonne musique.

Pour s’assurer que les soirées demeurent uniques, Julien mandate les meilleurs dans chaque domaine pour s’occuper de chacun des axes. En cuisine, on voit passer les chefs les plus en vue de Paris et d’ailleurs, ou encore sa sœur Céline, traiteure de talent. Côté vin, Julien s’allie souvent avec Clovis Ochin, véritable gourou du vin nature, afin de créer des accords surprenants. Pour la musique, il mise sur ses propres goûts, choisissant entre des playlists de R’n’B des années 90, des sets de DJ funk à l’improviste ou des performances de ses amis Action Bronson et Meyhem Lauren.

Le conseil à transposer dans vos soirées entre amis? Entourez-vous de gens que vous aimez et misez sur leurs forces. Demandez à votre ami DJ de faire la playlist ou à votre beau-frère amateur d’émissions de cuisine d’enfiler son tablier.

Des soirées pour tous

Même si ses détracteurs croient que ses événements sont trop pointus ou élitistes, Julien Pham reste convaincu qu’ils ont tort. « C’est vrai que les choix de vins peuvent paraître pointus, mais ça dépend des références qu’on a. Dans notre approche, on essaie d’être le plus démocratique possible. Pareil niveau bouffe : pour moi, tout doit être impeccable. Ce n’est pas être pointu, c’est tout simplement avoir des standards! »

Pour l’instant, les soirées qu’organise Julien restent plutôt petites, se limitant à une centaine de personnes. Toutefois, il aimerait produire des événements de plus grande envergure. « Je veux travailler avec des grosses icônes. Coca-Cola, McDonald’s, KFC. J’ai une grosse affection pour KFC, me dit-il. Je sais que c’est vu comme un truc dégueulasse, mais j’aime bien ce challenge. S’ils acceptent de faire un truc avec moi, je crois qu’en image de marque, ils ont beaucoup à gagner. »

Finalement, bien recevoir, c’est à la base des relations humaines. « Il ne faut pas prendre les gens pour des cons, dit-il. On est dans un pacte de non-agression. Si t’as été cool avec les gens à chaque étape, même avant la soirée, les gens ne peuvent pas être des dickheads avec toi. »

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