FYI.

This story is over 5 years old.

drogue

Les sites de prévention des surdoses en Ontario seront toujours financés

Mais ils vont changer de nom, et surtout de mission.
Les sites de prévention des surdoses en Ontario seront toujours financés
Crédit photo: Fred Lum/The Globe and Mail

Les centres de prévention des surdoses de l’Ontario seront toujours financés par l’État, mais devront changer de nom et revoir la gamme de services offerts, a tranché le gouvernement ontarien. Après des mois d’incertitude, le premier ministre ontarien, Doug Ford, a présenté aujourd’hui son plan pour les centres de prévention des surdoses et les centres d’injection supervisée.

Avec l’arrivée de Doug Ford au pouvoir en juin dernier, l’avenir de ces centres était menacé. Les centres de prévention sont des centres temporaires, ouverts de trois à six mois, où les consommateurs peuvent prendre des drogues sous la supervision de personnel médical. Ils ont été mis en place par l’ancien gouvernement provincial libéral, pour mieux contrer l’épidémie de surdoses d’opioïdes. Les centres d’injection supervisée sont des sites permanents, approuvés par le gouvernement fédéral.

Publicité

Durant sa campagne, le chef conservateur avait clairement signifié qu’il était « absolument contre » les centres d’injection supervisée et qu’il fallait plutôt miser sur les cures de désintoxication. À l’inverse, la vice-première ministre et ministre de la Santé et des Soins de longue durée, Christine Elliott, a pour sa part affirmé le jour de son assermentation qu’elle était en faveur des centres d’injection supervisée.

Cet été, l’ouverture de plusieurs sites de prévention des surdoses avait été suspendue, le temps que le nouveau gouvernement mette en place son plan d’action.

Nouveau nom, nouvelle mission

La province propose plutôt des sites « de consommation et de traitements ». En plus de superviser la consommation des drogues, ils devront fournir aux consommateurs des services « de traitement de la toxicomanie et de réinsertion », et devront en outre aiguiller les consommateurs vers « des services de santé et des services sociaux, notamment des soins primaires, des soutiens en santé mentale, de l'hébergement et de l'emploi ».

« Notre nouveau modèle de prestation offrira une approche pragmatique à la prévention des surdoses, enracinée dans des efforts continus pour donner aux gens l'aide dont ils ont besoin en les aiguillant vers un traitement », a fait valoir la vice-première ministre par voie de communiqué.

Ces centres vont remplacer ceux de prévention des surdoses et d’injection supervisée. Ces derniers peuvent soumettre leur candidature pour s’adapter à ce nouveau modèle.

D’après le gouvernement, les établissements déjà approuvés pourraient être en mesure de fonctionner conformément au nouveau modèle dès janvier prochain. Les nouveaux centres pourraient être prêts dès avril 2019. Les conservateurs investiront 31 millions de dollars pour un maximum de 21 sites.

Pour plus d'articles comme celui-ci, inscrivez-vous à notre infolettre.