Des Black Blocs lors d'une manifestation
Photos: Maxime Reynié / Hans Lucas

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politique

Comment je me suis investi dans le Black Bloc

« La violence que tout le monde subit à cause du capitalisme est autant à combattre que le racisme, le sexisme, la lgbtphobie, le spécisme ou la xénophobie. »

Mathieu, la vingtaine, habite chez ses parents dans un quartier aisé de Paris. Étudiant en informatique, il fait partie de ceux que l’on appelle communément des « casseurs ». Militant pendant des années, il a décidé de durcir sa lutte pour avancer vers une « société meilleure ». Depuis plus de deux ans, il manifeste cagoulé au sein du Black Bloc, la plupart du temps en tête de cortège, devant les organisations syndicales, et aux côtés de manifestants non-attachés à un parti ou syndicat.

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Cette tactique de manifestation éphémère fait de plus en plus parler d’elle en France. Le Black Bloc se glisse dans les principaux mouvements sociaux, comme ce fut le cas au printemps 2016 lors de la mobilisation contre la « Loi Travail ». Sa présence est également redoutée samedi 8 décembre, dans les rues de Paris, lors de l’acte IV de la mobilisation des « gilets jaunes ». En tant que microsociété éphémère, incomprise et pointée du doigt, le Black Bloc pratique une stratégie militante radicale luttant pour l’utopie, dans la violence s’il le faut. Sous leurs allures sauvages et non-réfléchies, leurs agissements sont réalisés avec tactique et idéologie. La plupart des militants présents dans les Black Bloc jugent que la violence est un mal, mais un mal nécessaire.

Décriée ou approuvée, la présence d’un bloc de militants insurrectionnels fait peur aux politiques et à une certaine partie de la population qui ne voit en eux que des vandales présents pour casser, détruire et frapper. Mais les choses sont bien plus complexes. Sous les cagoules et derrière les images de violences il y a des êtres humains. Des militants qui disposent chacun de leur personnalité et de leurs idéaux. Des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes, qui veulent une société meilleure, plus égalitaire et moins pourrie par l’argent. Notre journaliste Maxime Reynié a pu discuter avec Mathieu par WhatsApp pour en savoir plus sur ses débuts au sein du Black Bloc. Nous avons choisi de retranscrire leur discussion directement ici, accompagnée de photos datant des manifestations en 2016 contre la Loi Travail.

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