Au Québec, le combat au sabre laser pourrait-il devenir un sport officiel?

La semaine dernière, la Fédération française d’escrime annonçait la reconnaissance du duel au sabre laser comme sport officiel. Au Canada et au Québec, le combat au sabre laser n’est actuellement pas considéré comme un sport officiel. La Fédération canadienne d’escrime est toutefois au courant de l’existence de cette discipline de combat à l’épée, a affirmé sa directrice générale, Caroline Sharp, en entrevue avec VICE.

« Nous sommes toujours ouverts à considérer [différentes disciplines], mais il n’y a pas eu de vague d’engouement pour l’ajout de cette discipline à la liste de sports officiels, souligne Mme Sharp. Habituellement, une demande se crée et sera présentée à la fédération. »

Pour cette raison, la Fédération canadienne d’escrime n’a pas mis l’accent sur la promotion de ce sport. « Nous ne forcerons pas les choses, cela doit évoluer sur la base d’une demande du public », explique Caroline Sharp.

Selon Pascal Tremblay, entraîneur-chef de l’école du maniement du sabre laser Northsaber, à Québec, le sport est encore trop peu connu dans la province. Il explique également qu’il est logique que la France soit le pays précurseur en la matière, vu la culture d’escrimeurs présente depuis bien plus longtemps qu’au Canada. « Les Trois Mousquetaires, nous n’avions pas ça, explique M. Tremblay. Ce type de sport fait partie de leur culture depuis beaucoup plus longtemps que nous. »

Depuis 2017, l’école Northsaber donne l’occasion aux jeunes Jedi québécois de parfaire leurs techniques de combat avec des épées lasers dernier cri. Ils ne peuvent affronter de vrais Siths, certes, mais ils peuvent user de techniques proches de celles des arts martiaux, afin de défaire leurs adversaires dans les règles de l’art.

Afin de pousser la reconnaissance du combat au sabre laser, l’école de M. Tremblay s’alliera avec une institution italienne maintenant aussi installée au Québec, Ludosport, afin de demander à la Fédération d’escrime du Québec de le faire reconnaître comme sport officiel.

« C’est un beau sport, mais c’est bien plus qu’un sport, puisque ça devient une communauté de personnes qui partagent la même passion », souligne l’entraîneur.