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Les petits pénis font le bonheur de ces femmes

«C’est comme avoir un suçon dans la bouche.»
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Photo par Charles Deluvio via Unsplash

Si des femmes professent une obsession pour les gros pénis à la Lexington Steele, il me semble plus rare d’en entendre tenir le discours selon lequel « ce n’est pas la taille qui importe, mais la façon dont on s’en sert ».

J’ai voulu aller rencontrer celles pour qui les petits pénis sont ce qui leur donne le plus envie de déchirer petite culotte. Cinq femmes ont accepté de me parler de leurs aventures plus que positives avec des membres socialement moins désirés.

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Devenir fan de petits pénis

Barbara*, Virginie*, Laure*, Noémie* et Marie-Laurayne n’ont pas toujours tenu les petits pénis pour un idéal.

Virginie a commencé à les apprécier peu à peu, au même rythme qu’elle en apprenait plus sur son corps. « Les plus longs pénis me font mal, surtout en position doggy ou avec les jambes relevées sur mes épaules. Un petit pénis ne me donne pas le sentiment que je vais me faire briser. »

Noémie, elle, a longtemps été mariée à un homme qui avait un phallus impressionnant. « C’était inconfortable parfois. Le doggy style est hors de question parce que je ne suis pas fan de sentir le col de mon utérus se faire marteler jusqu’au nombril. Quand j’étais sur le dessus, mon mari se plaignait aussi parfois que je courbais son pénis lorsque j’essayais de mieux stimuler mon g-spot », me dit-elle, alors qu’elle recommence à fréquenter de nouvelles personnes. Son dernier partenaire lui semble manquer de confiance à propos de la taille de son pénis, « définitivement plus petit que la moyenne ». Noémie ne l’étiquette pas comme un homme avec un petit pénis : « son pénis stimule tous les bons endroits, on peut aller doucement ou agressivement et je n'ai pas de douleurs ».

De son côté, Marie-Laurayne avoue qu’adolescente, elle espérait avoir une première relation sexuelle avec un gars qui n’avait pas un trop gros pénis, parce qu’elle craignait d’avoir mal. Elle se souvient d’avoir souvent entendu parler des gros pénis en termes élogieux. « Quand j’ai eu mon premier chum, je me suis vantée à mes amies qu’il avait vraiment un gros pénis. C’était vu comme hot. On me disait que j’étais chanceuse et je le croyais pour vrai. »

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Sucer sans se déboîter la mâchoire

Laure, en couple depuis quinze ans, réalise que c’est un sujet tabou entre copines. « Je ne suis pas la première à faire comprendre que mon mari a un petit pénis. Je dis petit, mais pour moi, cinq ou six pouces, ce n’est pas si petit. Mes amies se tapent la bouche à me dire qu’elles préfèrent un pénis qui nécessite deux mains pour le masturber. Je suis pourtant convaincue que je suis la seule de mes amies qui est aussi bien baisée. » Elle assure qu’aucun amant ne l’avait fait jouir comme son mari : « Je n’avais jamais joui vaginalement. Ce cher petit pénis me donne cinq à dix orgasmes par soir. »

« C’est plus facile pour les fellations, puisque j’ai une petite bouche », commente Barbara. Virginie approuve. Elle aime prendre son temps et sucer pendant longtemps, sans sentir qu’elle ouvre la bouche comme dans un cabinet de dentistes. « C’est comme avoir un suçon dans la bouche. » Les meilleures relations sexuelles, ce sont celles où elle se fait pénétrer par une petite queue. « J’aime les relations anales. Je n’ai parfois même pas besoin de lubrifiant, avec un petit pénis, et je n’ai pas mal au cul pendant trois jours après. Je suis aussi capable d’en avoir plus d’une dans une même journée », dit-elle.

Le sexe, c’est pas juste la pénétration

Alors qu’elle était inscrite sur différents sites de rencontres XXX, Virginie était étonnée de voir des annonces avec des avertissements de type « petit pénis s’abstenir ». Elle aimerait que les hommes comprennent qu’ils ont du potentiel ailleurs qu’entre les jambes. « J’arrive rarement à un orgasme avec la pénétration. Je tripe bien plus sur les frenchs et les caresses. »

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Marie-Laurayne, la copropriétaire de la boutique érotique LUV, constate que la pénétration est toujours au centre des préoccupations sexuelles. « Tous les jours, je rencontre un homme ou une femme qui n'aime pas, ou souffre beaucoup lors de la pénétration, mais qui la pratique quand même parce que c'est ça, du sexe. Ces gens cherchent des solutions pour avoir moins mal, au lieu de changer de pratiques sexuelles. » Elle a aussi comme clientèle des hommes qui se rendent en boutique pour des problèmes liés à la pénétration. « Ils ont un "trop petit pénis" et ils veulent une solution magique pour avoir un pénis de pornstar. Chaque fois, j'essaie de leur expliquer qu'il n'y a rien de mal à avoir un plus petit pénis, qu'il peut même y avoir certains avantages, comme aller chercher le point G plus facilement. » Elle tente alors de leur faire découvrir des positions qui pourraient les avantager. « C'est dommage, mais ces hommes finissent souvent par acheter une extension à pénis parce que leur blonde "aime vraiment les gros pénis". »

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« Tout le monde n'a pas la même anatomie, et je pense qu'une sexualité moins centrée sur la pénétration permettrait à plus de personnes de se sentir épanouies, peu importe leur genre », évoque Barbara avec sagesse.

* Les noms des personnes citées ont été changés pour préserver leur anonymat.

Mélodie Nelson est sur internet ici et .