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Le temps chaud nous rend insupportables, selon la science

Une nouvelle étude a révélé que, dans des environnements chauds, on est moins susceptible d’aider ou d’être amical. On a donc demandé à des New-Yorkais quels étaient exactement les effets de la chaleur de l’été sur leur comportement.

La semaine dernière, je ne suis pas sortie de ma maison climatisée pendant trois jours consécutifs. J'en étais fier, car les étés new-yorkais sont exécrablement chauds, et la science a flatté mon ego en prouvant que j'avais raison — en quelque sorte. Les chercheurs ont confirmé ce que vous et moi avons toujours su : quand il fait trop chaud dehors, on s'entraide moins et on est moins amicaux.

Dans l'étude en trois parties intitulée Exploring the Impact of Ambient Temperature on Helping (Exploration des effets de la température ambiante sur l'entraide), les chercheuses Liuba Belkin de l'Université Lehigh et Maryam Kouchaki de l'Université Northwestern ont examiné les différences de comportement chez des employés de magasin russes par temps inconfortablement chauds par rapport à des températures normales. Par temps chauds, les employés étaient deux fois moins susceptibles d'adopter un comportement prosocial, comme offrir de l'aide à un client, écouter attentivement et faire des suggestions.

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Pour la deuxième partie, une partie des participants à un sondage en ligne devaient s'imaginer dans une situation où il faisait inconfortablement chaud, puis on leur demandait ensuite s'ils acceptaient de répondre à un sondage sans rémunération. Seulement 34 % d'entre eux ont accepté. En comparaison, 76 % des autres participants, ceux à qui on n'avait pas demandé de s'imaginer dans une situation où la température était élevée, ont accepté.

S'imaginer dans une situation où il fait chaud a donné aux participants l'impression d'être plus fatigués et a réduit leur volonté d'adopter un comportement prosocial. Bref, l'expérience a montré qu'il n'est même pas nécessaire d'avoir chaud pour en subir les effets : il suffit d'y penser.

Pour la troisième partie, deux groupes d'étudiants collégiaux ont été placés dans deux salles de conférence distinctes. Dans l'une, l'air était conditionné, et dans l'autre, la température était plus élevée de 15 %. Les deux groupes devaient répondre à des questions. Dans la salle un peu plus chaude, 64 % des étudiants ont répondu à au moins une question. En revanche, dans la salle climatisée, 94 % l'ont fait, ce qui montre que même de légères fluctuations de la température influencent le comportement.

En entrevue à Quartz, Liuba Belkin a affirmé que « la température affecte les états individuels qui donnent forme aux réactions émotionnelles et comportementales, qu'importe la raison qu'ils donnent pour expliquer pourquoi ils ne peuvent pas le faire ».

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Aimee, une New-Yorkaise qui planifie sa vie en fonction de l'indice de chaleur, est le parfait exemple d'une personne qui s'en sert pour justifier son refus d'aider et son comportement antisocial. « Si mes jambes collent à quoi que ce soit, ma bonne humeur est automatiquement divisée par au moins deux, dit-elle. Comme je me traîne déjà au boulot cinq jours par semaine, l'idée de sortir le week-end me terrifie. Quand je sors, je pense vraiment que j'ai plus l'air bête. Certains de mes amis m'ont dit que j'ai mauvais caractère. »

« Durant l'été, j'ai besoin de 20 heures de repos par jour, comme un koala », dit Vijay, un aspirant DJ. Quand je lui demande de préciser, il me dit regarder des films, se préparer des repas légers et faire des siestes constituent ce qu'il appelle ses heures de repos. Cependant, il précise qu'il préfère faire livrer plutôt que cuisiner. Mais il croit qu'il reste jovial même quand il fait chaud, tout en admettant qu'il est peut-être moins amical.

Quand je lui ai demandé son avis sur l'étude, ma sœur, Louise, m'a répondu qu'elle offrait « le travail de sa vie » comme contribution à cet article. Elle fait référence à sa tentative de passer tous ses étés à l'intérieur. Pendant près de 20 ans, elle a passé ses étés couchée aussi longtemps que possible, tout en tentant de forcer par la ruse les autres membres de la famille, en particulier notre mère, à lui apporter des collations et des boissons.

Elle dort toute la journée et regarde des séries télé en rafale pendant la nuit, mais elle arrive aussi à suivre des cours d'été. « Quand j'ai choisi mes cours, je n'ai considéré que les cours qui commencent après six ou sept heures le soir. Je dois quand même sortir avant le coucher du soleil, mais la luminosité décline. » Plus tard, elle m'a dit qu'elle mange des vitamines pour enfants (des fois plus que les deux comprimés recommandés) pour compenser son déficit en vitamine D autodiagnostiqué.

Monica, elle, dit qu'elle n'est jamais aussi productive que pendant l'été. « J'essaie d'aller courir avant qu'il fasse vraiment chaud, vers midi. Après, j'essaie de voir des amis, de travailler un peu, de faire des commissions. Je suis sortie tous les soirs cette semaine. » Il est toutefois important de noter que je pense qu'elle ment.