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Les hommes sont le sexe faible, et cette étude le prouve

Les femmes ont une plus longue espérance de vie en toutes circonstances, même dans des conditions extrêmes.

Who run the world? Girls!

Les femmes sont peut-être toujours minoritaires dans les postes de direction comme dans les hautes sphères politiques, mais, au moins, on a l’avantage de vivre plus longtemps. Et ce même dans des conditions extrêmes comme les famines, les épidémies et l’esclavage.

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Plusieurs études ont déjà montré qu’en général, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. L’écart s’observe dans presque toutes les civilisations modernes, comme chez les groupes d’hommes et de femmes adoptant des modes de vie très similaires, comme les moines et les sœurs, les non-fumeurs et même les mormons.

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Ce qui demeurait inexploré, ce sont les situations où les conditions de vie sont horribles. L’écart demeure-t-il quand la vie n’est que misère?

Tout à fait. La conclusion est celle d’une équipe de chercheurs de l’université américaine Duke, dont les recherches ont été publiées en ligne la semaine dernière.

Pour parvenir à ce constat, on a analysé sept populations en temps de crise, à divers moment au courant des 17e, 18e et 19e siècles. L’espérance de vie y était temporairement extrêmement basse, soit de moins de 20 ans. Les chercheurs se sont penchés sur des populations d’esclaves américains et trinidadiens, des populations ayant souffert de famine en Ukraine, en Suède et en Irlande, de même que deux populations islandaises frappées d’épidémies de rougeole.

« Même si les crises ont réduit l'avantage des femmes relativement à l’espérance de vie, les femmes ont tout de même un taux de survie plus élevé que les hommes. Dans toutes les populations observées, les hommes avaient un taux de mortalité égal ou supérieur à celui des femmes dans presque toutes les tranches d’âge », stipule l’étude.

Pendant la famine de 1933 en Ukraine, l’espérance de vie des hommes était d’un peu plus de 7 ans, contre près de 11 ans pour les femmes, par exemple.

L’écart était plus marqué encore durant la famine irlandaise de 1845 à 1849, où les hommes avaient une espérance de vie d’environ 19 ans, tandis que les femmes vivaient en moyenne plus de 22 ans.

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En général, l’écart de survie entre hommes et femmes est surtout dû au taux de mortalité infantile : en situation de crise, les bébés filles ont mieux survécu que les bébés garçons.

C’est ce qui mène les chercheurs à croire que des facteurs biologiques sont responsables des écarts entre les sexes, car « dans des conditions extrêmement difficiles, les filles ont un meilleur taux de survie que les garçons, même à un très jeune âge, quand les différences comportementales et sociales sont minimes ou même favorables aux garçons ».

Les résultats de l’étude suggèrent que « l’avantage de la femme est modulé par une interaction complexe de facteurs biologiques, environnementaux et sociaux ».

Justine de l'Église est sur Twitter.