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environnement

Des centaines de profs apportent leur soutien aux grèves étudiantes pour le climat

« Je sens que les jeunes sont aussi, sinon peut-être plus motivés qu’au début du Printemps érable », dit la professeure à l’origine du collectif Profs pour la planète.
Des centaines de profs apportent leur soutien aux grèves étudiantes pour le climat
Des étudiants ont manifesté contre les hausses de frais de scolarité en 2012. Photo Lee Brown/La Presse canadienne

Les étudiants qui se préparent à des grèves pour le climat ont reçu le soutien de centaines d’enseignants québécois. Le collectif de professeurs Profs pour la planète a été créé à la fin de la semaine dernière, et leur pétition pour soutenir les étudiants a recueilli près de 1600 signatures.

Dans leur appel, les enseignants font part de leur soutien aux élèves, qui souhaitent presser le gouvernement à faire face à l’urgence de la situation climatique. Des collectifs étudiants avaient annoncé la semaine dernière leur participation à la grève étudiante internationale pour le climat le 15 mars prochain, ainsi qu'au mouvement Earth Strike, qui prévoit une grève mondiale le 27 septembre.

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« En parlant avec d’autres collègues, on se disait qu’il fallait faire quelque chose de plus », explique à VICE Violaine Brisebois-Lavoie, l’enseignante instigatrice du collectif Profs pour la planète. « Comme tout le monde, c’est d’abord un malaise personnel, poursuit-elle, on se dit que quelque chose doit se passer, on est déçus des actions qui sont posées par le gouvernement… Quand on a vu que les étudiants se mobilisaient, on s’est dit qu’on avait une responsabilité comme profs d’envoyer un message clair et de dire aux étudiants qu’on les soutient. »

L’enseignante en psychologie témoigne de l'inquiétude que ressentent les élèves : « Tous les profs peuvent en attester, les étudiants sont très préoccupés par la question. L’anxiété est une réaction tout à fait normale quand on commence à s’informer. Je pense qu’il y a beaucoup de monde qui voudrait en faire plus, mais cette anxiété-là les freine. La pire chose qu’on peut faire, c’est s'asseoir dans son sofa et en rester là. Il faut bouger. Les jeunes l’ont compris, ils sont en mouvement, ils sont en train de bouger. »

Violaine Brisebois-Lavoie imagine un mouvement de grande ampleur : « On a un gouvernement qui pourrait être à l’écoute si on est assez nombreux, dit-elle, on va toujours être du côté de ceux qui luttent pour l’avenir de nos jeunes. Si d’autres corps professionnels pouvaient être inspirés et prendre position comme nous, génial, ça ferait avancer les choses encore plus rapidement. »

Quand on lui demande si les enseignants comptent rejoindre les grèves, Violaine Brisebois-Lavoie nous apprend que le sujet est sur la table : « Nous, on ne peut pas se prononcer par rapport à ça, mais c’est quelque chose qui est discuté dans plusieurs syndicats, nous dit-elle, notamment pour la grève du 27 septembre. »

Pour conclure, elle revient sur la motivation qu’elle ressent chez les élèves qu’elle côtoie chaque jour : « Je sens – là, je parle de mon expérience personnelle, dit-elle –, je sens que les jeunes sont aussi, sinon peut-être plus motivés qu’au début du Printemps érable. Donc à mon avis ça aura une grande ampleur. »