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Culture

The Front Bottoms s’étonnent toujours d’avoir des fans aussi ardents

Leur nouvel EP, « Ann », est un clin d’œil à ceux qui fuitent leurs raretés sur YouTube.
Image via Instagram

Lorsque Brian Sella et Mat Uychich ont formé The Front Bottoms en 2006, ils ne pensaient pas se rendre beaucoup plus loin que le bar étudiant du coin ou le sous-sol de leur ami. Pourtant, avec leurs paroles tantôt drôles, tantôt tristes, qui traitent autant de rêves de tuer son propre père à coups de batte de baseball que d’un été passé à prendre des stéroïdes et boire des bières pour plaire à son crush, ils ont conquis un large public extrêmement ardent. En tout cas, ils ne se doutaient certainement pas que les chansons les plus obscures qu’ils n’ont jouées devant public qu’une ou deux fois deviendraient les plus demandées par les spectateurs plus d’une décennie plus tard. Devant ces demandes grandissantes, le groupe du New Jersey a décidé d’aborder un peu différemment la tournée qu’il mène présentement. Chaque soir, les gars feront deux spectacles : un plus conventionnel, où ils joueront des chansons de leur plus récent album, Going Grey, et un autre où ils joueront leurs chansons les plus rares, dont certaines viennent d’être rééditées pour le EP Ann, sorti il y a deux semaines. À l’occasion de la parution de ce EP et de leur concert à Montréal ce week-end, on a lâché un coup de fil à Brian Sella le jour de son 30e anniversaire pour lui souhaiter bonne fête et lui parler de ses fans les plus hardcore. VICE : Salut Brian! Joyeux anniversaire, tu célèbres ça comment?
Là, on est à Pittsburgh. On joue au Small’s Theatre, une petite salle que j’aime bien. On a pas mal d’amis ici, donc je crois que ça sera une bonne soirée. Vous êtes proches de vos fans. Es-tu parfois étonné de leur dévouement?
Lorsque j’ai commencé le groupe avec Mat, je savais que nos chansons plairaient à certaines personnes. On parlait de trucs qui se passaient dans nos vies, de nos amis; les gens de notre ville se sont vite intéressés à ce qu’on faisait. Mais je ne m’attendais certainement pas à ce que notre succès connaisse cette ampleur. Des fois, des gens font des trucs vraiment poussés, ça devient épeurant.

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Quel est le truc le plus bizarre ou poussé qu’un fan a fait?

La liste est interminable, mais un truc incroyable est arrivé récemment. On jouait à Glasgow, en Écosse. Il y a une fille qui est venue nous voir à tous les spectacles qu’on a faits dans ce pays depuis le début; elle est hyper dévouée. On était sur scène et, tu sais, on était très décontractés, on buvait des bières et tout. J’aime bien encourager des personnes à monter sur scène avec nous. Cette fille-là est montée et elle a montré ses cuisses à toute la salle, qui avait l’air étonnée. Ça nous a pris un moment à comprendre : sur une cuisse, elle avait un gros tatouage de mon visage, et sur l’autre, celui de Mat. C’est flippant, mais on essaie de ne pas juger les gens, ils sont assez grands pour prendre leurs propres décisions.

Une autre preuve que vos fans sont ardents, ce sont toutes les chansons les plus obscures de votre catalogue qu’ils déversent sur YouTube et SoundCloud.
Absolument. Comme on est souvent sur la route, on essaie d’enregistrer où on peut, avec les moyens du bord. Ces chansons sont plutôt des démos, utilisées comme références; elles ne sont pas mixées ou masterisées. Les gens les trouvent tout de même et les mettent sur internet. Après, aux spectacles, on nous crie de jouer des chansons qui ne sont même pas sorties. C’est comme ça qu’on a décidé de celles qui se retrouveraient sur Ann, le deuxième EP de la Grandma Series. À part Tye Dye Dragon, ce sont toutes de vieilles chansons qu’on aime particulièrement et qu’on a réimaginées. Justement, explique-moi rapidement le concept de la Grandma Series.
Le premier, Rose, est sorti en 2014. La grand-mère de Mat est décédée, et, pour lui rendre hommage, on a pris les vieilles chansons qu’elle aimait le plus et on les a mises sur ce EP, auquel on a donné son nom. Pour Ann, c’était plutôt les demandes spéciales des gens, surtout 'Squeeze', qu’on se faisait constamment demander. Les vrais fans devraient donc être contents du concept de votre nouveau spectacle. Peux-tu m’en parler un peu?
Je suis un homme de théâtre, j’aime les belles mises en scène et je voulais faire plaisir à notre public. On fera donc toutes les chansons de Rose et d’Ann, suivies d’une courte session de méditation guidée pendant qu’on change de scène et de costume. Ensuite, on remonte sur les planches et on fait Going Grey dans son entièreté, et probablement quelques classiques de notre répertoire.

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En terminant, tu parles souvent de ta moto dans vos chansons. C’est quoi ta chanson préférée quand t’es en road trip à moto?
En fait, je n’ai plus ma moto, j’ai dû m’en débarrasser après un accident. Je suivais à moto ma blonde, qui était en voiture. À une intersection, elle a freiné trop vite et je n’ai pas eu le temps de réagir. Il y a eu une collision et je suis passé à travers sa vitre arrière. Une chance, je portais mon casque, donc je m’en suis sorti avec seulement quelques coupures. Je suis remonté sur ma moto et j’ai conduit jusque chez moi, mais après je me suis rendu compte que j’aurais bien pu y laisser ma peau. J’ai donc vendu ma moto à un jeune.

Quand je l’avais, je n’écoutais pas vraiment de musique, parce que ce n’est pas très sécuritaire. Par contre, je criais à tue-tête la chanson Life is a Highway quand je roulais. Tu vas vite et personne ne peut t’entendre, c’est parfait. The Front Bottoms seront en spectacle ce samedi 9 juin au Théâtre Virgin Corona, à Montréal, avec Hobo Johnson.

Billy Eff est sur internet ici et .