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LE NUMÉRO FIN DE L'OCCIDENT

Music Reviews

Meilleur album : Stoic Violence. Pire album : Kavinsky Meilleure pochette : Destruction Unit. Pire Pochette : The Strokes

STOIC VIOLENCE

KAVINSKY

DESTRUCTION UNIT

THE STROKES

Les mois de Gucci se suivent et se ressemblent tous : il pêche à la ligne chez lui, il beefe Waka, il sort des tapes depuis son manoir d’East Atlanta, il mange des gumbos de crevettes avant de finalement se réconcilier avec Waka. C’est sa quatrième tape de l’année 2013, ce qui est mieux que l’année dernière (il en avait sorti deux) mais moins bien que 2011 (il avait pas mal bûché et en était déjà à six). À part ça, les morceaux sont toujours identiques et Young Dolph apparaît à raison d’un morceau sur deux pour refaire le même couplet que sur son très bon « I Think I’m Sprung » avec Juicy J. C’est à peu près tout. La carrière de Gucci ressemble de plus en plus à la vraie vie : y’a des jours cool, des jours relou, des week-ends et quand on y réfléchit, on se dit qu’on aime bien tout. KELLY SLAUGHTER

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ILL BILL

The Grimy Awards

Fat Beats

J’ai souvent l’impression que tout est passé très vite depuis l’an 2000 et ma plongée dans l’Internet, et que la succession des années en 00 a été spectaculairement moins rapide que celle des années en 90, un peu comme les 100 premiers kilomètres sur l’A6 semblent toujours défiler plus lentement que les suivants. Mon quotidien semble n’avoir que peu changé, et je me dis que mes valeurs et repères moraux auraient pu bien davantage muter en 13 ans. Heureusement, le souffle du temps écoulé me gifle sans ménagement quand j’écoute aujourd’hui ces rappeurs indé que je suivais avec au minimum beaucoup d’intérêt à l’époque, et que je n’arrive même plus à trouver touchants aujourd’hui, comme quand je déguste un petit Balisto jaune.

ANTWAN MEENÜ

GUCCI MANE

Trap Back 2

1017 Brick Squad

Putain, qu’est-ce que je disais ? Ce mec est à deux doigts de devenir un flux RSS. KELLY SLAUGHTER

PUSHA-T

Wrath of Caine

Re-Up Records

Si vous ne connaissez pas Clipse, leur premier album

Lord Willin’

et ce qu’ils représentent pour nous à VICE, vous pouvez passer votre chemin. On ne peut pas avoir de conversation, à peine un small talk, et encore, il finira inévitablement par un dialogue entre vous et vous-même à propos de vos passions pour Gangstarr et les films de Spike Lee. Si en revanche vous savez que Pusha-T était le meilleur des deux Clipse et que ses tapes des deux dernières années étaient relou comme une soirée à la Favela Chic, alors vous serez ravis d’apprendre que cet album-tape est putain de solide, et peut-être même le meilleur truc sorti par les membres du groupe depuis

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Hell Hath No Fury

. Le morceau avec French Montana est plus cocaïné que l’année 1983.

JIMMY MORE HELL

J’avais dit du mal ici même du volume 1 de ce disque, et cette fois-ci je ne peux qu’en dire du bien, je ne vais pas me lancer dans un éclairage orienté matos mais le son est vraiment LÀ, tout autour, il n’y a plus cette espèce de distance psychorigide qui gâchait tout avant, et l’ensemble se transforme en un genre d’argile de synthèse pailleté de marbre, et tout ce délire irisé gris-rose rend le truc hyper vivant, si bien qu’on aimerait PRESQUE que les beats soient joués en live. Je déconne un peu mais vous voyez l’idée, quoi. En tout cas les deux titres de Girl Unit sont fous. VERY DJ

KAVINSKY
Outrun
Sony

Kavinsky est un mec qui vit sa vie tellement à fond que c’est curieux qu’il n’ait pas fait appel à Laurent Boutonnat pour réaliser un clip d’une heure en 8 chapitres, de façon à accompagner ce disque qui sonne à peu près à chaque instant comme une BO enragée d’avoir perdu la trace de son film, une œuvre perdue peut-être à jamais mais dont d’aucuns se rappellent l’incroyable intensité. COCO CHOCO LA POPS

MAJOR LAZER

Free the Universe

Mad Decent

J’ai passé la majeure partie de ma vie à aimer des groupes à guitares et à expliquer à mon entourage que mettre des coups de coude à ses potes en se versant de la bière dessus au fond d’une cave était une forme d’art. Je le crois encore mais je dois reconnaître que tout ce que m’ont apporté ces heures passées à suer n’était qu’un faux sentiment d’appartenance et le plaisir de ne pas rentrer trop tôt. Le sampler de Burger Records ne m’a jamais fait rêver d’un monde meilleur où les femmes auraient des boomers à la place des seins et où la vie entière serait une soirée Koolgraoul au cours de laquelle les pickpockets rongés par le remords rendraient leurs biens à leurs victimes avant que tout le monde communie sur « Man Down » en buvant un Cuba Libre à 2000 francs CFA.

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DOMINIQUE POPCAAN

GOD'S AMERICA

Our Bones Will Bleach In The Sun

A389 Recordings

THE MEN

New Moon

Sacred Bones

Le problème du grindcore, c’est que derrière leur apparence « extrême », j’ai l’impression que ces gens qui jouent de la musique pénible pour le système nerveux sont en réalité des enfants abusifs à bouc qui ressemblent au vendeur de comics dans Les Simpson. À l’inverse, le point positif, c’est qu’en général les chansons dépassent rarement une minute. Malheureusement, là, sur dix morceaux, j’en compte trois qui dépassent la minute et demie, fait réellement ABUSÉ qui contribue à ne pas éveiller chez moi la moindre attention, et du coup, bah c’est relou quoi. THIN LIZZY McGUIRE

Je n’avais jamais réalisé que foutre de la disto sur les cassettes de Tom Petty créerait une musique de pub irlandais un soir où le patron aurait décidé de se barrer plutôt que de se battre, laissant la trentaine de poivrots bourrés à la Guinness s’en prendre au pauvre groupe qui jusqu’alors animait la soirée. Ces cloches belliqueuses auraient donc tout le temps de choper les instruments et en joueraient chacun leur tour, hilares d’écouter leur tintamarre maléfique et ravies de sentir leurs propres pets. Je ne sais toujours pas si c’est moralement répréhensible, mais The Men auront au moins eu le mérite de me faire découvrir que le fruit de cette surprenante mutation aboutissait à du MC5. ANTOINE DÉCONNE

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KURB STOMP

Stomp the Druggies

Self Released

STOIC VIOLENCE

S/T 12"

Katorga

Donc si je comprends bien, ces mecs sont une bande de straight edges en croisade pour un nouvel ordre mondial dont l’éthique se résume à la baston de rue et aux plats à base de sésame ? Et bien entendu, pour atteindre leur but, ils veulent éclater la mâchoire de 99 % des Terriens en vie ? OK ! Cela dit, même si cette démo sent plus la blague de punks des internets qu’autre chose, je veux bien prendre le risque de les soutenir, principalement parce que la piste numéro trois sur cette cassette s’appelle « Straightedge Street Fight » et qu’on dirait la bande son de

Call of Duty

rejouée par SSD.

RAGGASONIC YOUTH

C’est plutôt cool que le hardcore 80’s soit devenu l’équivalent du garage-rock d’il y a trois ou quatre ans. Tous les mois, on reçoit au moins cinq albums similaires de la part de groupes qui s’appellent Violent Machin ou Negative Bidule, et tous ces mecs ont l’air d’être coincés quelque part entre Hermosa Beach et Boston entre 1979 et 1982. L’album de Stoic Violence est plutôt pas mal dans un délire riffage de première qualité, même si bon, je pense qu’il faudra bientôt les prévenir que Reagan a été remplacé par un président fan d’Internet et que Henry Rollins est devenu un gros mongol qui fait des blagues de mauvaise qualité devant un public médusé. HAÏLÉ SYLLASIÉ 1ER

FINAL GRIN

S/T

Youth Attack

DESTRUCTION UNIT

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Void

Jolly Dream

Le texte promo de leur label m’avait fait craindre le pire, mais finalement cet album de post-punk plus blanc que blanc navigue quelque part dans les rivières du OK. Mais sérieux, pourquoi ils me parlent de « rythmes et chants mystiques en provenance de la grande faucheuse » alors que moi, « comme Iceage mais en un poil moins bien » m’aurait largement convaincu ?

JOHN & SARAH CONNARD

C’est bien. De leur pochette classique à tête de mort et champignons hallucinogènes en passant par leurs clips filmés au Super 8 et leur attitude désinvolte, ces types n’ont absolument rien inventé, et à l’heure où n’importe quel étudiant d’HEC peut financer un projet artistique en lançant une collecte de fonds sur un site de

crowfunding

et rassembler le triple de ce que je me fais en un an de salaire en l’espace de treize jours, je suis ravie de voir qu’il existe encore des gens talentueux sans la moindre prétention novatrice.

PRANK ABAGNALE, JR.

HOW TO DESTROY ANGELS
Welcome Oblivion
Columbia

Qu’il est doux de s’exiler vers des contrées esthétiques aux antipodes de ses propres penchants : production sans reverb, voix lynchienne, usage extrêmement adulte de l’électronique, thématiques métaphysiques, blues contemporain, sexe dans un entrepôt de hardware. Qu’il est intéressant de se demander ce que vivent au quotidien les gens qui aiment cette musique – qui se vend encore très bien, sachez-le –, comment ils gagnent leur vie, comment s’appellent leurs bambins, quelle est la nature du rapport qu’ils entretiennent à l’art du grand Trent. Après, on a du mal à fixer cette posture pseudo-exotique plus de 18 minutes, mais c’est un plaisir semblable à celui d’aller aux toilettes – habituellement réservées aux employés – auxquelles votre banquier vous laisse exceptionnellement accès un jour où vous venez signer un contrat pour votre troisième crédit revolving. ARNAUD AKA « BRINKS »

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JILL IS LUCKY

In The Tiger's Bed

Naïve

J’offre un tee-shirt Gotcha vert pomme en M avec le logo de la marque gris foncé – et qui met en scène un homme-poisson dont l’aileron tient un drapeau – à la personne qui voudra bien chroniquer cet album à ma place. Les coutures renforcées sont hyper résistantes, ce qui le rend parfaitement adapté à la pratique de tous sports. Envoyez vos chroniques par écrit au 21, place de la République, 75003 PARIS à mon attention en précisant vos coordonnées, le tout avant le 25 avril. Le gagnant verra peut-être sa chronique publiée le mois prochain à la place de celle d’un autre album, ce qui devrait chambouler nos adorables lecteurs ! Et bravo pour le dessin de la pochette, il est joli. GEORGE W. BROUSSE

PVT

Homosapien

Felte

Je ne peux pas dire que je sois insensible à ces nappes de synthé bien grasses qui me chuchotent à l’oreille tantôt le mot « Skam » tantôt le groupe nominal « groupe de cold punk californien de la fin des années 1970 », mais vous ne pourriez pas demander au connard qui a décidé de chanter dessus de fermer sa gueule ? LENNY KRAVITZ

THE FLAMING LIPS

The Terror

Bella Union

Quand je pense aux Flaming Lips, je pense à des ballons gonflables en forme de lettres, à des blonds aux cheveux longs qui portent des pantalons serrés malgré leurs cuisses musclées et parfois même à un mélange de boue et de débris de gobelets en plastique abandonnés par des festivaliers qui n’ont jamais connu Dominique Voynet. Il me faut ensuite plusieurs minutes avant de réaliser qu’ils sont à l’origine de cette reprise de « Bohemian Rhapsody » où une meuf se tartine de wasabi et encore plus longtemps pour me rappeler si ce clip me les rend sympathiques ou formidablement casse-couilles. Après l’écoute de The Terror, je pencherais plutôt vers la deuxième -solution, avant de me reprendre, fermer les yeux et m’incliner devant leur éthique stoïcienne du « même sans amour, la vie continue ».

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CÉCILE DU FLOW

THE STROKES

Comedown Machine

RCA

Ça va, sérieux. La moitié des morceaux ressemblent vraisemblablement à ce qu’exigeaient d’eux les mecs de leur label – voix trop mises en avant, production façon défilé Givenchy, parties génitales atrophiées – mais l’autre est OK de la part d’un groupe qui a influencé 100 % des rockers lycéens pétés avec lesquels vos meufs sortaient à l’époque. Y’a un morceau qui ressemble à la fois à Gang of Four et à Roxy Music, puis un autre que j’ai tort de bien aimer parce qu’on dirait la rencontre de Serge Gainsbourg et de la dernière pub pour la Citroën Saxo. Mais la vérité c’est que c’est vraiment gay de gazer les Strokes sur quoi que ce soit alors que vous, moi et tous les mecs que vous connaissez avons grandi en écoutant

Is This It

.

MOB MARLEY

SALLY SHAPIRO

Somewhere Else

Paper Bag

Cette fille, qui se fait appeler la princesse du disco suédois par des critiques consciencieux, est extrêmement touchante ; elle porte constamment des blouses à motifs adorables, pose dans la neige avec des parapluies fleuris et affiche un sourire ravi en permanence. Parfois je regrette presque d’exercer ma faculté de juger avec une impartialité qui m’oblige à attribuer des gros smileys vomissants à ces délicates créatures nordiques, mais j’imagine qu’on récolte ce que l’on sème quand on décide de faire un featuring avec Anoraak. CHRISTINA A.C. MILIAN

INSIDES

Euphoria

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Guernica

J’ai longtemps entendu parler de ce disque entre sa sortie en 1993 et le moment où j’ai pu le télécharger presque dix ans plus tard et, contrairement à plein d’albums indie de l’époque qui font super ramasser aujourd’hui – son terne limite angoissant, mélodies moins subtiles que ce qu’on croyait, paroles gênantes –, ce truc mélancolique de type régressif-immersif à variante lumineuse s’écoute comme la complainte d’une grande sœur dépressive qui aurait du mal à s’arrêter de coucher avec un type moyennement intéressant mais qui, pour des raisons peu claires, la rendrait bien dans sa peau, artistiquement inspirée et parfois hyper souriante et tendre quand vous venez l’aider à monter une étagère dans son petit studio du 14e arrondissement. AURORE C.

LUNIVERS

Happy Route

Oof Records

Salut les gens du marketing, désolé mais vous avez eu tout faux en marquant en gras sur votre communiqué de presse que LUNIVERS était une « rencontre electro-pop décalée » qui, en langage courant, signifie « j’ai quelques connaissances en drum & bass mais pas la moindre idée ». Mais pour être franc, on s’en serait rendu compte, surtout au moment où une voix féminine nous dit qu’il « va y avoir une charrette à l’agence ». Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit, d’un album de charrette d’agence que les créatifs écoutent dans leur bureau en se délectant de la production d’un mec qui a choisi de se faire appeler DJ Oof. Les mauvaises langues s’en amuseront en abusant de jeux de mots tels que : « Oof : cet EP n’a que quatre pistes ! » et, tout en déplorant leur sens de l’humour, on ne pourra qu’abonder dans leur sens. DEVENDRA BANANE

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CHELSEA LIGHT MOVING
S/T
Matador

J’ai d’abord pesté en entendant Chelsea Light Moving. Si je retranscris les mots de mon cerveau, c’était à peu près un truc comme : « Merci les gars de me faire réaliser que je suis vieux en reprenant tout ce que j’aimais dans Sonic Youth et en me faisant comprendre que vingt ans se sont écoulés entre le moment où je les écoutais et aujourd’hui. » C’est ça qui est bien quand on ne lit pas les communiqués de presse, parce qu’entre-temps (mais bien plus tard), j’ai appris qu’il s’agissait en réalité du nouveau groupe de Thurston Moore ! Bon, je me demande quand même à quoi ça sert de changer de groupe pour faire la même musique et cette pensée m’amène donc à dire que l’un de mes plus grands héros d’adolescence est, sous couvert de liberté artistique, une sacrée feignasse. MEC ! Ça te sert plus à rien de désaccorder tes guitares ! Tu feras toujours le même morceau !

KIM BOREDOM

WAVVES
Afraid of Heights
Warner

Vous saviez ce que foutait Wavves ces derniers temps ? Il vient de signer chez Warner et sort les bons morceaux que NOFX a oublié de faire ces quinze dernières années.

HUGO CHAVVEZ

YOUTH LAGOON
Wondrous Bughouse
Fat Possum

Le nom du groupe m’évoquait une version colorisée de la Créature du lac Noir avec des teintes mi-pastel, mi-flashy – plashy, donc – alors que le titre de l’album renforçait cette première conjecture enchanteresse de lagon perdu dans lequel je pourrais me baigner avec femme et enfant alors qu’autour de nous, l’apocalypse nucléaire déploierait ses nombreux champignons fluorescents qui ne nous atteindraient jamais, blottis sur les berges d’une oasis émergée d’un lit de lave au centre d’un volcan. Je dois donc remercier Youth Lagoon. Je ne vous connais pas, mais vos boucles angéliques et vos larsens célestes m’ont fait l’effet d’un rêve magnifique qui perdurerait bien après le réveil dans un océan cérébral nommé Slowdive.

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ROX ROYCE

DOLDRUMS

Lesser Evil

Arbutus

Je ne sais pas si c’est à cause de mon attachement pour « le sens des titres » ou ma propension à faire des raccourcis abusifs, mais cet album m’a plusieurs fois donné l’impression d’être dans le cerveau de Björk et du personnage principal de Prince of Persia – mais pas l’incroyable Prince of Persia de 1989 qui se jouait sur ordinateur et où il fallait se battre contre des gardes de la péninsule arabique et esquiver des pics rétractables, ni même celui sur PlayStation 2 dans lequel il suffisait d’appuyer sur un bouton pour se sentir comme le mec qui a créé le -premier ordinateur, mais bien de l’adaptation cinématographique qui met en scène Jake Gyllenhaal qui ressemble à un film porno avec des châteaux de sable en hologrammes. LEON PANCETTA

AUTRE NE VEUT

Anxiety

Mexican Summer

Beaucoup de personnes semblent reprocher à Autre Ne Veut d’en faire des tonnes parce que ça lui arrive de chanter comme s’il clamait à une fille que c’était son dernier jour sur Terre et qu’il avait conséquemment un besoin irrémédiable de la piner. Autant dire que cet aspirant psychanalyste a ses côtés insupportables, mais je lui mets un bon point pour son implication vocale quitte à en avoir honte plus tard, au moins ce sera le même genre de honte coupable que je ressens aujourd’hui en écoutant le R&B à guitares de Baby Bash et Frankie J. FOXY BROWNIE