FYI.

This story is over 5 years old.

Nouvelles

Le réchauffement climatique coûtera 8,8 millions de millions de dollars à la génération Y, selon un rapport

« Ce rapport montre clairement que la génération Y n'a littéralement pas les moyens d'attendre avant de s'attaquer aux changements climatiques. »
Photo : David Stanley

Le réchauffement de la planète pourrait inonder les rues de New York, entraîner une hausse du nombre de conflits internationaux, causer des famines partout dans le monde et, comme si ce n'était pas assez, tuer tous les ours polaires. Et, si vous êtes de la génération Y, un nouveau rapport estime qu'il pourrait aussi faire un trou dans votre budget.

« La génération Y perdra approximativement 8,8 millions de millions de dollars en revenus si nous échouons à éviter les changements climatiques », affirme NextGen Climate dans un rapport intitulé The Price Tag of Being Young. Il se base sur les projections d'octobre 2015 de l'Université de Californie à Berkeley, selon lesquelles le salaire moyen d'une personne en 2100 sera inférieur de 23 pour cent à cause du réchauffement climatique. Aux États-Unis, on estime que la perte relative sera déjà de cinq pour cent en 2050 et atteindra un sommet de 36 pour cent en 2100.

Publicité

« On ne regarde que les changements macroéconomiques — c'est-à-dire aux PIB — dans des scénarios avec et sans changements climatiques », explique Suzanne Henkels, porte-parole de NextGen Climate. En d'autres mots, plutôt que de faire des projections économiques par secteur ou de tenir compte des profits et des pertes des entreprises, on trace seulement deux lignes dans deux graphiques nettement différents : le PIB dans un monde sans réchauffement climatique et le PIB dans monde où les températures ont monté en flèche.

« Ce rapport montre clairement que la génération Y n'a littéralement pas les moyens d'attendre avant de s'attaquer aux changements climatiques », ajoute la porte-parole. Mais elle note aussi qu'une écrasante majorité de Y soutiennent la lutte aux changements climatiques. Son organisme veut d'ailleurs « s'assurer qu'ils sortiront le 8 novembre pour élire les politiciens de tous les paliers de gouvernement qui lutteront avec eux ».

Image publiée avec l'autorisation de NexGen Climate

NextGen Climate a été fondée par le milliardaire de la finance et environnementaliste Tom Steyer, qui est une version démocrate des richissimes Koch Brothers.

Son organisation met en perspective la perte due au réchauffement planétaire en la comparant à d'autres fléaux économiques qu'affrontent les Y. Les effets de la récession coûteront 112 000 dollars par personne à l'échelle d'une vie, et la dette étudiante 113 000 dollars par personne. Mais c'est encore loin du coût des changements climatiques estimés à 187 000 dollars par personne, soit 40 % de plus.

Publicité

On pourrait avoir l'impression qu'une baisse des revenus d'une vie est une inquiétude qu'est loin d'avoir une génération de plus en plus convaincue qu'elle sera de toute façon pauvre, mais Suzanne Henkels encourage l'optimisme (en dépit des conclusions plutôt pessimistes du rapport). « En ce moment, les Y se demandent peut-être : "Comment je pourrais perdre 187 000 $ à cause des changements climatiques s'il n'est pas très probable que j'accumule autant d'économies?" Pourtant, le travailleur moyen, et en particulier avec un diplôme universitaire en poche, accumule des économies, des biens, une maison. »

Donc les Y devront ajuster leur budget en conséquence. Les pertes seront vraiment douloureuses « quand le réchauffement climatique accélérera, car ils seront au moment de leur vie où ils gagnent le plus, la cinquantaine », prévient-elle.

Passer entièrement aux énergies propres n'est pas une fantaisie et n'exige qu'une volonté mondiale de mettre l'accent sur des technologies qui existent déjà. Aussi imparfaites soient-elles selon nos collègues de Motherboard. Mais cet effort n'est pas qu'une grosse corvée désagréable dont nous devons tous nous occuper, selon Suzanne Henkels. « Passer à une économie basée sur l'énergie propre est l'une des plus grandes opportunités économiques des États-Unis. »

Et si l'on ne fait rien, on ne perdra pas que la « beauté de la nature », la « richesse de la biodiversité » et ainsi de suite. Selon NexGen Climate, ce pourrait être notre salaire aussi.

Suivez Mike Pearl sur Twitter.