À titre personnel, je n'ai jamais raté de mayonnaise alors que j'avais mes règles, ni eu l'impression que mon utérus était une créature douée de conscience. Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, les personnes qui ont cru à ce genre de mythes débiles ne sont pas uniquement des abrutis. De l'Antiquité au XIXe siècle, des médecins que l'on pensait autrefois brillants ont élaboré des théories aussi farfelues qu'aberrantes sur le corps des femmes. Si la plupart d'entre elles sont aujourd'hui considérées comme de profondes âneries, certains de ces mythes illustrent encore la manière dont le corps de la femme peut-être perçu – y compris par la médecine – comme une boîte de pandore, susceptible de provoquer tous les malheurs du monde.
Pour en savoir plus, on a relevé quelques-unes de ces théories stupides et tenté de mesurer leur impact dans la médecine actuelle, avec l'aide d'expertes – à savoir des personnes dotées d'un utérus, donc relativement bien placées pour en parler.
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L'utérus est un animal incontrôlable qui bouge dans le corps
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Une inflammation de l'utérus rend les femmes nymphomanes
Bernard de Gordon, médecin français du XIIIᵉ siècle, affirmait qu'il était dangereux de procréer durant les règles, sous peine d'enfanter un petit lépreux.
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