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VICE News

Massacre dans un hôpital yéménite

Fin 2013, Al-Qaïda a massacré froidement 52 civils innocents dans l’hôpital Al-Oradi de Sana'a, la capitale du Yémen. L’établissement voisin étant le ministère de la Défense, l’organisation a prétendu s’être trompée de cible.

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Le 5 décembre 2013, des hommes d'Al-Qaïda vêtus d'uniformes de l'armée ont massacré froidement 52 civils innocents dans l’hôpital Al-Oradi de Sana'a, la capitale du Yémen. Les assaillants ont sillonné calmement les couloirs du bâtiment pendant des heures en tirant sur les docteurs, les infirmiers et les patients qu’ils rencontraient. L’établissement voisin étant le ministère de la Défense, l’organisation terroriste a par la suite prétendu s’être trompée de cible. L’attaque a été très peu médiatisée.

Jusqu’alors, Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA) évitait généralement de s'en prendre aux civils et gouvernait tant bien que mal les petites zones du Yémen qui se trouvaient sous son autorité. Cela expliquait d'une certaine manière le soutien de Yéménites à l’organisation. Mais quand les images de l’attaque ont été diffusées sur les chaînes nationales, même les soutiens d’AQPA ont été horrifiés. Qassim al-Raymi, chef militaire du groupe, a alors présenté ses excuses afin que l’attaque ne nuise pas à sa réputation. Il a déclaré que les neuf assaillants n’avaient jamais eu pour ordre d’entrer dans l'hôpital et a proposé un dédommagement financier aux familles des victimes, avant d’ajouter que « le djihad allait continuer ».