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LE NUMÉRO HISTOIRE

Video games killed the radio star

Quand un jeu démarre en vous faisant croire que vous regardez un film, ce n’est jamais bon signe.

CONDEMNED 2

Plateformes: Xbox 360, PS3

Éditeur: Sega

Quand un jeu démarre en vous faisant croire que vous regardez un film, ce n’est jamais bon signe. Si des programmateurs se sont sentis obligés d’avoir recours à ce procédé, ça peut laisser penser qu’ils n’ont aucune idée vidéoludique et qu’ils ont écrit un film plutôt qu’un jeu, ou que c’est une adaptation de film, exercice rarement réussi. Or, quand on enfile

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Condemned 2

dans sa console, on est accueilli par le logo cinéma de Warner et une intro purement cinématographique. Ça peut faire peur. Mais finalement, le jeu fout beaucoup plus les jetons, et plutôt dans le bon sens.

La réputation du premier épisode m’avait plutôt excité, même si j’avais dû m’en tenir à l’excitation, vu que je n’avais pas accès à une 360 à l’époque. De fait, je ne connais pas l’histoire du héros de la série, Ethan Thomas, et ça ne m’a pas manqué. Au début, le mec est un super poivrot, un pilier de bar bukowskien tout trash et même pas flamboyant. Clairement le mec serait incapable de se lever une meuf de passage et c’est tout aussi bien. La police vient le chercher pour lui dire qu’il doit se remettre au boulot. L’œil torve, le type sort du bar et se fait attaquer direct par une bande de vampires ou de zombies, on ne sait pas trop, l’intérêt étant qu’ils ressemblent à des crackés en manque. La singularité de

Condemned

, c’est que c’est un beat’em all à la première personne. Les bastons se déroulent aux poings plutôt qu’aux armes, ou bien aux armes blanches (grosse variété : ça va du tesson de bouteille à la lunette de chiottes en passant par le tuyau de gaz), et même si les fusils sont plus efficaces, ils sont moins maniables qu’un bon coup de poing américain. Le jeu est très beau, pourtant on se trouve assez vite face à trois problèmes de taille. Le premier, c’est les sous-titres pensés en HD : ils apparaissent en minuscule sur une télé normale, donc on est obligé de monter le volume à fond pour entendre les ordres de mission, tellement les dialogues sont mixés bas pour laisser place à l’ambiance sordide. Ensuite, impossible de jouer en journée. On combat des monstres en goudron, la nuit, dans une ville couverte de suie où l’électricité est en grande partie HS. Malgré la lampe de poche, le GPS ou l’appareil photo que le perso a à sa disposition, c’est super dur de voir quoi que ce soit avant le coucher du soleil réel. Enfin, le jeu est vraiment flippant, ça m’a rappelé l’impression super désagréable que j’avais eue en entrant dans l’hôpital de

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Silent Hill 2

. Autant flipper devant un film peut être fun parce que le héros avance tout seul ; autant dans un jeu, c’est vous qui devez faire bouger le personage, et moi quand je flippe, j’avance pas. Donc même si

Condemned 2

est réussi, c’est une épreuve super angoissante. On aime ou on aime pas. Moi j’aime pas.

AL BATARD

LEGO INDIANA JONES

Plateformes : PC, PS2, PS3, PSP, XBox 360, DS, Wii

Éditeur : Activision

Vous connaissez l’histoire d’Indiana Jones ? Pas le script, j’entends, mais comment il a été créé. Tout commence à Hawaï. George Lucas et Steven Spielberg sont si copains qu’ils passent leurs vacances ensemble. Il paraîtrait que c’est sur la plage que Spielberg, songeur, aurait confié à son ami son rêve de réaliser un James Bond. Lucas avait Indiana Jones en tête et le lui aurait proposé. La légende voudrait qu’ils construisaient un château de sable à ce moment-là. Vous imaginez Lucas et Spielberg avec une pelle et un râteau ? Moi non, mais c’est toujours imprimable, une légende. Alors nos deux pépères se sont mis à écrire les aventures d’Henry Walden Jones Jr

aka

Indiana Jones, professeur d’archéologie comme Papa, mais en plus baroudeur. Le surnom d’Indiana viendrait du nom du chien de Lucas, comme quoi, il faut toujours avoir un chien. En vieux fan de comics des années 1930, George se serait inspiré de Jungle Jim, une BD américaine narrant les milles péripéties d’un aventurier, un brin colonialiste mais rien de choquant pour l’époque, et Steven aurait apporté sa patte de cinéphile en faisant référence à Fritz Lang et à John Huston. C’est bien sûr Harrison Ford, acteur fétiche de Lucas, qui interprète Indy alors que Spielberg voulait Tom Selleck. Dommage pour lui, il est resté à Hawaï et a fait Magnum, série somme toute assez sympathique, mais ne nous égarons pas. Je ne vais pas vous refaire le scénar’ de la trilogie et encore moins du dernier film qui vient de sortir, alors venons-en à notre jeu vidéo. Lucas est un malin, il doit sans doute aussi avoir des parts chez Lego. Quoi qu’il en soit, ceux qui ont joué à

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Lego Star Wars

ne me contrediront pas, le principe est génial.

Indiana Jones

est tout aussi réussi, voire mieux vu l’avancée de nos chères consoles. J’ai testé le jeu sur XBox et je dois avouer que les décors et le gameplay en jettent. Sur Wii, on peut même manier le fouet d’Indy comme un grand maître SM. Ça laisse pensif, nan ?

EMMA1212