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LE NUMÉRO PRÉFÉRÉ DES OUGANDAIS

Des nouvelles d'un peu partout

Alors que l'Afrique du Sud finance sa mission lunaire grâce au crowdfunding, une partie de la population suédoise s'apprête à sombrer dans la démence.

L'AFRIQUE DU SUD FINANCE SA CONQUÊTE DE L'ESPACE GRACE AU CROWFUNDING

En janvier dernier, la Fondation sud-africaine pour le développement de l'espace a lancé une campagne de crowdfunding dans l'espoir de récolter des dons pour achever le programme Africa2Moon, la première mission lunaire africaine. À la fin du mois, l'ONG n'avait récolté que 25 644 dollars sur les 150 000 espérés. Cette campagne de financements prendra fin en novembre. Jonathan Weltman, l'ambassadeur du projet, ne perd néanmoins pas espoir : « On est peut-être un peu trop ambitieux ; on a compris qu'il était très difficile pour la communauté africaine de nous soutenir et que l'Europe et l'Amérique souhaitaient seulement donner une somme modérée. Notre projet ne résoudra pas les problèmes actuels comme Ebola et la pauvreté, et la plupart des pays penseront, On a déjà notre propre programme – on n'a pas besoin de soutenir le vôtre. Néanmoins, je suis optimiste sur le fait que, d'ici fin mars, nous aurons réuni les fonds. » Pour l'instant, aucune organisation gouvernementale ne s'est impliquée, mais Weltman prévoit de communiquer davantage sur son projet avant d'approcher les institutions officielles. « Suite à la création de l'Agence de l'espace sud-africaine en 2010, j'ai pensé qu'il serait judicieux de profiter de la fascination croissante des gens pour l'espace. Nous essayons de lancer quelque chose de si audacieux que les jeunes générations ne seront plus obligées de quitter le pays pour faire quelque chose d'excitant. » Selon lui, de nombreux professeurs et étudiants ont répondu avec enthousiasme à ce programme dont le but n'a toujours pas été spécifiquement déterminé.
Julie Le Baron

EN ESPAGNE, LES AGENTS ROUTIERS PEUVENT VOUS COLLER UNE AMENDE SI VOUS MARCHEZ EN ÉTAT D'IVRESSE

Photo de l'utilisateur Flickr Barbara Eckstein

La direction générale de la Circulation (DGC), l'autorité chargée de réguler le trafic en Espagne, propose d'instaurer des lois qui obligeront les piétons à se soustraire à des tests d'alcoolémie et à des dépistages de drogues – notamment s'ils sont impliqués dans un accident ou qu'ils enfreignent les règles – et à respecter les vitesses maximales.

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La DGC considérera les piétons comme des usagers de la route et leur imposera donc les mêmes responsabilités que les conducteurs. Néanmoins, le Conseil d'État espagnol est opposé à ces mesures et a demandé à la DGC de modifier ces lois jugées « insoutenables ».

« Les Espagnols ne pourraient plus faire la fête, là où de l'alcool est généralement consommé », affirme un porte-parole du Conseil.

María Seguí, directrice de la DGC, a depuis déclaré que seuls les gens directement impliqués dans un accident seraient contrôlés. Ainsi, il semble finalement que, si vous revenez d'une soirée et qu'une voiture se crashe à côté de vous, vous n'aurez pas d'amende. En revanche, vous en aurez une si vous vous êtes volontairement jeté sur le véhicule.

Juanjo Villalba

CRISE DE DÉMENCE EN SUÈDE

Illustration : Ole Tillmann

Alors que l'espérance de vie continue d'augmenter, le nombre de Suédois qui souffrent de démence devrait croître de 43 % dans les 15 prochaines années. Ainsi, le coût pour la Suède – qui dépense chaque année plus de 6,7 milliards d'euros pour soigner la démence, soit plus que pour le cancer et les problèmes cardiaques réunis – devrait lui aussi augmenter.

Bengt Winblad, professeur à l'Institut de recherche sur la maladie d'Alzheimer de Karolinska, explique que « l'impact sur la société sera énorme » et qu'il faut donc « avancer rapidement dans les recherches médicales ».

Selon lui, les politiciens « ne comprennent pas que cela coûtera à la société bien plus que prévu » et la Suède finira par être handicapée par son manque de programme national contre la maladie – une chose qu'on trouve déjà dans les pays voisins.

Bien que le risque de démence soit intrinsèquement lié à l'âge – tout individu de plus de 95 ans a des chances d'en souffrir d'une façon ou d'une autre –, ce n'est pas une maladie qui touche seulement les plus âgés. « Il est troublant de voir tant de trentenaires atteints de démence », explique Winblad.

Malheureusement, Swedish Brain Power – l'un des groupes de recherches sur la démence les plus importants au monde –, perdra ses financements en juillet, ce qui signifie que, à mois qu'un sponsor ne se fasse connaître, la lutte contre la maladie perdra l'un de ses acteurs les plus importants. Le coût grandissant de la démence est une « bombe à retardement », explique Winblad, le directeur du groupe. Étant donné qu'il n'existe toujours pas de remède à la maladie, il est fondamental que les recherches continuent.

Hugo Anderholm