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Des traces de corticoïdes retrouvées dans les urines de trois joueurs du Racing

Au soir de la finale du Top 14, Dan Carter, Joe Rokocoko et Juan Imhoff ont été contrôlés positifs. Ils vont devoir prouver l'usage thérapeutique de ces produits interdits en compétition.
Joe Rokocoko et Dan Carter.

Le 25 juin dernier au Camp Nou, à Barcelone, se disputait le finale du Top 14 entre le Racing 92 et Toulon. Contre tout attente, les Franciliens s'étaient imposés 29-21 au terme d'une rencontre intense alors qu'ils étaient en infériorité numérique.

Malheureusement, cette victoire serait entachée par une histoire de dopage comme le révèle ce vendredi L'Equipe. Après le match, l'Agence française de lutte antidopage a contrôlé les joueurs des deux équipes et des traces de corticoïdes ont été détectées dans les urines de trois joueurs du Racing 92, Dan Carter, Joe Rokocoko et Juan Imhoff, qui ont grandement participé à la victoire de leur équipe – Carter avait inscrit 15 points, Joe Rokocoko un essai et Imhoff avait suppléé Machenaud, expulsé, à la mêlée.

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L'usage des corticoïdes est interdit en compétition et il semblerait, selon le quotidien sportif que Carter, Rokocoko et Imhoff ne disposaient pas des autorisations à usage thérapeutique (AUT) nécessaires pour justifier la prise de ces produits. Il est aujourd'hui impossible de dire que les trois joueurs du Racing ont commis une infraction.

Juan Imhoff.

L'Agence française de lutte antidopage a averti la Fédération française de rugby de ces trois cas et elle dispose de quarante jours pour déterminer si ces produits ont été pris pour des raisons médicales. Dans le cas contraire, une procédure disciplinaire serait engagée.

« C'est juste une utilisation thérapeutique, la cortisone est un médicament utilisé communément pour traiter les douleurs et les inflammations, a aussitôt déclaré Simon Porter, l'agent de Rokocoko et Carter, au New Zealand Herald Tribune. On est au courant depuis quelques semaines [de cette affaire]. A notre connaissance et au vu des assurances qu'on nous a données, tous les documents relatifs aux AUT étaient transmis. On avait dit aux gars qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. L'attention dont ils font l'objet ne leur plaît pas mais ils sont plutôt détendus parce qu'ils sont certains que tout est en ordre et que tout va bien ».

Si Carter, Rokocoko et Imhoff ne peuvent pas justifier qu'ils ont pris des corticoïdes pour se soigner, le rugby pourrait entrer dans une profonde crise. Car il faut bien se rendre compte que Dan Carter est au rugby ce que Lionel Messi et Cristiano Ronaldo sont au football.

De son côté, le Racing 92 a réagi ce vendredi via un communiqué, réfutant toute tentative de dopage : « Tous les actes médicaux pratiqués sur les joueurs cités par les médias l'ont été dans le plus total respect des règles anti-dopage nationales et internationales, tant au niveau des procédures administratives que médicales. Il s'agit de traitements administrés par voix autorisée, prodigués en réponse à des pathologies avérées, plusieurs jours avant la finale du Top 14 et ne nécessitant pas d'AUT ».