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Sports

Huit managers de Premier League soupçonnés de corruption

L'investigation du "Telegraph" sur la corruption au sein de la Premier League continue après l'affaire Sam Allardyce, avec huit managers impliqués.

EXCLUSIVE INVESTIGATION: English manager was sacked by his club after being caught with "fingers in the till" https://t.co/NQALVrPFRk
— The Telegraph (@Telegraph) September 27, 2016

Après avoir révélé la corruption du sélectionneur de l'Angleterre Sam Allardyce lundi (celui-ci ayant démissionné moins de 24 heures après la révélation du scandale), l'enquête du Telegraph sur la corruption dans la Premier League a continué mardi avec de nouvelles informations compromettantes basées sur des propos d'agents travaillant autour du marché des transferts britannique. Après avoir discuté avec l'agent italien Pino Pagliara et son associé Dax Price ainsi qu'avec l'ancien joueur de Man United devenu agent Scott McGarvey, le quotidien britannique annonce que huit entraîneurs de Premier League ont déjà bénéficié de pots-de-vin par le passé.

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Le Telegraph a utilisé les mêmes méthodes que pour Allardyce : des journalistes se sont présentés en tant que hommes d'affaires travaillant pour une firme asiatique et ont rencontré des agents dans des restaurants, ceux-ci ayant révélé toutes leurs informations. Ces agents ont cependant un intérêt tout particulier à en rajouter une couche dans la perspective d'un accord avec ces "hommes d'affaires" et leurs allégations sont donc pour le moment à prendre avec des pincettes.

Pagliara, qui n'a plus de licence et a été suspendu cinq ans en 2005 pour avoir arrangé des matches, est l'auteur des révélations les plus juteuses du Telegraph, sur la "cupidité des managers anglais" :

Quand on lui demande s'il a donné de l'argent à des entraîneurs en Angleterre, il répond : « Ici, c'est encore pire… Je pensais que les Italiens étaient corrompus. » En donnant plusieurs exemples, il dit d'un des managers : « On le connaît très, très bien. On fait un transfert vers [le club en question], il vient nous voir et nous dit oui, je veux ce joueur. Est-ce qu'il y a un peu de café pour moi, Pino ? ("Café" signifiant ici dessous de table, ndlr) Ouais, c'est ce qu'il va dire. « Oui, bien sûr qu'il y en a. Je vais aussi négocier ce café. »

Il ajoute que cet entraîneur « me dira probablement, "OK, j'ai ce mec avec qui je travaille beaucoup, il peut ajouter une facture comme consultant, ok, et il fera ça. Personne n'est dupe aujourd'hui, et ils comprennent l'importance de couvrir leurs traces. »

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« On ne lui fait pas de paiements directs. Il y a un accord de consulting avec quelqu'un en qui il a assez confiance pour récupérer l'argent et après c'est lui qui en bénéficie, c'est comme ça que ça fonctionne. »

Pagliara raconte ensuite qu'il pourrait détruire la réputation d'un ancien coach avec ce qu'il sait sur lui : « Parce qu'il est très corrompu… J'ai ses comptes bancaires, je lui ai donné de l'argent, ouais j'ai fait ça. »

L'agent italien se vante ensuite du nombre de comptes bancaires suisses qu'il a dû ouvrir pour faciliter ces arrangements.

Le Telegraph a déclaré qu'il allait fournir des retranscriptions complètes des discussions avec Price, Pagliara et McGarvey à la fédération anglaise et à la police, avec les noms des entraîneurs et des équipes apparents.

[Telegraph]