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Je suis influencé par de nombreux éléments, qui peuvent aller de l'histoire de l'art à la sociologie,en passant par les comportements sociaux. Mais j'explore en permanence de nouveaux domaines car j'aime changer de sujet et de style. Je vois ma recherche personnelle comme quelque chose de multiforme, qui part dans différentes directions. Je trouverais frustrant de créer le même genre d'œuvres jusqu'à la fin de mes jours, c'est important pour moi d'avoir la liberté d'expérimenter.On trouve de nombreuses références au monde de l'art dans la quasi totalité de mes séries - qu'il s'agisse de Magritte à mes débuts avec « Levitation », des peintres flamands dans la série « Ad Vivum », du Pop Art dans la série « Art Currency », ou des vanités modernes dans les natures mortes de « Proserpina ». Au quotidien, je me laisse également inspirer par des artistes contemporains tels que Marina Abramovic, Bill Viola, Mustafa Sabbagh, ou encore par des réalisateurs comme Terrence Malick, Kim Ki-duk ou Sorrentino.
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Les avancées technologiques permettent à beaucoup d'artistes d'utiliser la photographie comme un outil au potentiel immense, en multipliant les moyens à la portée d'un artiste pour exprimer sa créativité. Cela permet d'être plus actif et plus libre dans le processus de création, d'utiliser l'appareil photo non seulement comme un outil passif, mais aussi comme le peintre utilise son pinceau, avec une infinité de possibilités. Aujourd'hui, grâce à la postproduction moderne, à la 3D photoréaliste et au matte painting, les artistes visuels peuvent repousser leurs propres limites pour créer des œuvres d'art extraordinaires.Par exemple, pour ma série de photographies « Wind Sculptures », je me suis servi d'un appareil photo numérique doté d'une vitesse d'obturation vraiment élevée, capable de saisir et de figer un objet en train de bouger à très grande vitesse, comme cette feuille d'aluminium balayée par le vent. Je prenais environ 10 images par secondes, ce qui m'a permis de sélectionner les clichés que je préférais parmi toute une série de formes imprévisibles.
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Nous sommes tellement immergés dans notre société, dans nos « villes de béton » que parfois, nous oublions que nous appartenons tous à une réalité plus large : la nature. Nous avons pu échapper à notre état animal parce que nous avons commencé à nous dire que la planète avait été créée uniquement pour nous, parce que l'humanité était spéciale et qu'elle était supérieure aux autres espèces. Mais je ne suis pas de cet avis.
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L'imagination est un élément fondamental de mon travail. J'aime me servir de mon imagination pour créer une réalité nouvelle, pour pouvoir parfois m'évader du quotidien de notre vie en société. Je me considère comme un inventeur, car j'aime innover avec la photographie, inventer un scénario qui n'existait pas auparavant, ou du moins interférer de manière active dans le processus créatif. J'ai une préférence pour la photographie mise en scène parce que cela m'offre la possibilité d'avoir une maîtrise totale de mon travail, et d'être calme et concentré pendant la séance photo.
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J'ai quelques projets stimulants prévus pour les prochains mois. Tout d'abord, je vais participer à une exposition collective au musée MACA en Calabre, en Italie, qui aura lieu de fin juin jusqu'en octobre. Je produis également une exposition solo à Mykonos, en Grèce, qui se tiendra en août à la galerie Y7 Art.Je poursuis aussi la série « Wind Sculptures », parce que c'est une série ouverte : je vais continuer à y ajouter des clichés jusqu'à ce que je sois complètement satisfait. Ce projet me donne la possibilité de voyager et de découvrir de nouveaux lieux. Ma dernière aventure s'est déroulée en Islande, où j'ai créé une performance vidéo afin de mieux montrer le processus et le concept de mon projet. C'était une expérience incroyable dont je me souviendrai toute ma vie.