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LE NUMÉRO QUI COMPTE

Des nouvelles d’un peu partout

Toutes les semaines, on entend parler d'affaires de viols sordides au Zimbabwe

LES VIOLEUSES D’HOMMES
TEXTE : WILBERT L. COOPER
ILLUSTRATIONS : JOHNNY RYAN Toutes les semaines, on entend parler d’affaires de viols sordides au Zimbabwe, mais cette fois ce ne sont pas les troupes du président Robert Mugabe ou des hommes frustrés qui sont mis en cause. Cette fois, la police recherche un gang de femmes qui ­capture des mecs en leur proposant de les raccompagner dans leur jolie voiture. Elles leur font ensuite ingérer de la drogue et elles les violent en les menaçant avec un flingue. Parfois, le « martyre » s’étend sur plusieurs jours. Ces dames aiment aussi garder du sperme en souvenir. Cette série de viols innommables fait penser à une sorte de rituel. Il y a quelques mois, un mec de 24 ans aurait été violé et menacé avec un serpent après être monté dans la voiture d’une femme tatouée. Elle avait un gigantesque reptile installé à l’arrière de sa Honda blanche. Toutes les victimes ont souhaité garder l’anonymat. Néanmoins, il paraît qu’un flic fait partie des victimes. Les suspectes n’ont pas été identifiées, mais même si elles se font choper, elles ne risquent pas grand-chose. D’après la loi zimbabwéenne, une femme ne commet pas de crime lorsqu’elle viole un homme.

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NIGGER ERASER
TEXTE: WILBERT L. COOPER Le mot « nigger » est un toponyme inventé par les pionniers d’Amérique du Nord. Ils l’employaient à toutes les sauces, pour désigner une montagne en Colombie britannique (Niggertoe Mountain), un ruisseau au Texas (Dead Nigger Creek) et jusqu’à récemment, un lac, une route et une rivière au nord de l’État de New York. À la demande d’associations telles que la NAACP (Association nationale pour l’avancement des gens de couleur) et de nombreux Blancs mal à l’aise, les gouvernements locaux et les organismes fédéraux ont décidé de retirer ou de « légèrement modifier » ces appellations. Le Texas a judicieusement
remplacé le nom Dead Nigger Creek par Dead Negro Draw. Aussi, le Département de conservation de l’environnement de l’État de New York a tout simplement décidé d’effacer tous les « nigger » présents sur les documents officiels.


DES LUTTEURS À L’HUILE
TEXTE : BLAGOVEST BLAGOEV
PHOTO : JASMIN STEIGLER Ruen est le seul et unique club officiel de « lutte à l’huile » en Bulgarie où l’on peut observer des hommes huilés à moitié nus en train de s’empoigner et de s’enfoncer des pouces dans le cul. Comme ça nous intriguait, on est allés dans une foire du village de Vaklinovo pour voir ces grosses brutes se foutre sur la gueule. Des milliers de gens s’étaient réunis pour voir les athlètes de tout le pays s’affronter sur un tapis d’herbe et de corde. Des athlètes amateurs de tous les âges participent à ces événements, mais les baspehlivans (« les grands lutteurs ») sont la principale attraction, et leurs combats marquent la clôture de l’événement. Les baspeh­livans se préparent au combat en enfilant leur kispet, une culotte en peau de buffle huilée et serrée sous les genoux. Les lutteurs se graissent l’entrejambe d’huile d’olive et s’aident mutuellement à fixer leurs kispets. Un kispet bien serré est crucial si vous ne voulez pas que votre adversaire saisisse vos parties intimes – en ce sens, la lutte à l’huile n’est donc pas un sport « gay ». Si c’était le cas, personne ne protègerait son trou de balle aussi férocement. Le combat commence par le peshrev, une danse rituelle qui consiste à rouler des mécaniques autour du ring, en agitant les bras comme un oiseau, et en faisant claquer sa kispet. Après le peshrev, les lutteurs se mettent face à face sur le tapis. À partir de là, ça ne rigole plus. Les lutteurs se superposent comme en levrette, pendant que l’athlète du dessus tripote le derrière de l’autre. Le mec du dessus enfonce son bras jusqu’au coude dans le kispet de son adversaire, jusqu’aux reins. D’un mouvement brusque et rapide, il soulève son rival dans les airs et le retourne par terre. Le public adore voir le vainqueur ôter le kispet du perdant. Le match se termine par un salut traditionnel. Les deux lutteurs collent leurs fronts, tournent la tête de gauche à droite et partent se laver.

L’ALBANIE AIME BUSH
TEXTE : WILBERT L. COOPER
PHOTO : FISNIK LAMA Les Balkans savent récompenser les cowboys. Une statue de 2 m 90 à l’effigie de George W. Bush a été érigée dans le village de Fushë-Krujë en Albanie, pour célébrer l’unique visite du 43e président des États-Unis dans ce pays en 2007. Là-bas, les gens aiment tellement Bush qu’une boulangerie, un café, et une rue lui ont rendu hommage en empruntant son joli sobriquet. L’Albanie est pro-US depuis que l’administration Clinton a bombardé la Yougoslavie en 1999, à la demande des ethnies albanaises du Kosovo. Aussi, le pays est entré dans l’OTAN en 2009 grâce à Obama. Il n’en demeure pas moins que ce choix reste un mystère. En quoi Bush mérite-t-il qu’on érige une statue de lui à Fushë-Krujë ? Apparemment, une vieille dame aurait été profondément touchée par le cowboy, qui l’aurait même comparée à sa mère.