24 heures à Singapour avec la mannequin Nadia Kishlan

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Countdown to Sundown

24 heures à Singapour avec la mannequin Nadia Kishlan

La muse de la mode singapourienne Nadia Kishlan nous fait découvrir les trésors de sa ville.

"Countdown to Sundown" est une initiative d'i-D et Martini articulée autour de l'apéritif. i-D est parti dans les villes les plus vibrantes du monde, à la rencontre de ceux et celles qui animent la mode de leurs pays. Aujourd'hui, nous retrouvons Nadia Kishlan qui nous livre les secrets de sa ville natale, Singapour. En partenariat avec Martini.

Regardez Countdown to Sundown avec Jack Guinness et Nadia Kishlan.

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Le monde a découvert le visage de Nadia Kishlan pour la première fois dans la campagne printemps-été de Marc Jacobs, alors qu'elle venait tout juste de se faire repérer sur Instagram par la maison de mode. Ces premiers pas, elle les a faits aux côtés des plus grandes tops comme Karlie Kloss et Adriana Lima. Cette jeune singapourienne cumule les talents – mannequins et blogueuse, Nadia organise également les meilleures soirées de Singapour, remettant toute la hype locale à chaque reprise. Des "fêtes immersives", comme elle les décrit, qui font d'elle l'une des figures de proue de l'avant-garde singapourienne.

Nous avons passé un moment avec Nadia pour parler des derniers sursauts de sa vie, avant et après son entrée parmi les nouveaux visages de Marc Jacobs, de son amour pour FKA Twigs et de mode.

Parle-nous de tes premiers pas dans la mode…

J'ai toujours été attirée par le monde de la mode mais je ne savais pas comment y accéder. Mon rapport à la mode se résumait à mes expérimentations de looks. Je voulais trouver ce qui me plaisait et ce dans quoi je me sentais moi-même. Mais tout a vraiment commencé quand mes amis et moi sommes allés à des évènements et défilés de mode pour nous imprégner de l'atmosphère de cette scène. Je me suis rapidement fait des amis dans l'industrie. Puis tout s'est enchaîné.

Comment ton expérience chez Marc Jacobs a-t-elle changé ta vie ?

La mode est devenue un moyen d'expression. J'ai pu rencontrer plein de gens – j'ai toujours été très ouverte mais la mode m'a donné une immense confiance en moi. C'est comme ça que cette expérience a changé le cours des choses.

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À quoi ressemble la vie de mannequin à Singapour ?

Le mode y vibre très fort. Il existe deux écoles : il y a les adeptes d'une mode minimaliste, élégante et monochrome d'un côté, et les excentriques de l'autre. Au départ, je me situais à la charnière entre les deux – mais j'ai basculé du côté excentrique. Je m'identifie beaucoup à deux marques singapouriennes qui ont été lancées par des amis, Mash Up et Yesah. Il y a une jeunesse créative très prometteuse ici qui pourrait aller encore plus loin si l'on quittait enfin cette fâcheuse idée selon laquelle tout ce qui vient d'ici n'est pas à la hauteur de la mode internationale. Les gens préfèrent les marques internationales aux créateurs locaux. Ce n'est qu'une fois qu'elle est parvenue à rayonner à l'étranger qu'une marque singapourienne commence à susciter un intérêt local.

Quand tu parles de "reconnaissance internationale", tu te réfères aux grandes capitales de la mode comme Paris, Londres, Milan ?

Oui exactement. Et même s'il faudra beaucoup de temps pour que Singapour atteigne le niveau de rayonnement de ces villes, sa mode vit un énorme boom. Elle avance doucement mais sûrement.

Au-delà de la mode, c'est comment de grandir et vivre à Singapour ?

Mon enfance passée ici m'influence et m'inspire beaucoup aujourd'hui. Les gens ici considèrent souvent les codes vestimentaires occidentaux comme trop criards. Moi j'aime m'en inspirer. Une large partie de ma garde-robe peut déranger ici – mais j'aime mêler différents styles, différentes références culturelles ce qui est tout à fait à l'image de Singapour quand on y pense, qui est une ville culturellement très diverse. On y trouve plein de cultures différentes. J'adore m'inspirer de chacune d'entre elles, m'approprier certains de ces éléments et les mêler à d'autres. J'adore porter des bijoux indiens par exemple.

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Qu'est-ce qui te plaît le plus à Singapour ?

Le brassage culturel qui s'y déploie. Si tu marches ne serait-ce que quelques minutes dans la rue, tu croiseras des gens de toutes les origines. Beaucoup de gens du monde entier viennent s'installer à Singapour pour travailler. Cela a impact énorme sur la ville. Mon groupe d'amis est composé de gens de plein d'horizons différents. Singapour est une ville à part.

Qu'est-ce qui fait la particularité de la mentalité singapourienne selon toi ?

Je dirais que nous sommes très fidèles à nos racines, à notre histoire, tout en embrassant une certaine modernité.

Tu dirais que c'est pays qui porte ses origines vers de nouveaux horizons ?

Tout à fait.

Dans une ville aussi multiculturelle que Singapour, le moment de l'aperitivo doit être une expérience à part – un brassage de genres et de cultures, un moment de partage hors pair. À quoi ressemble ton aperitivo ?

Ça se passe souvent chez des amis où l'on se retrouve pour manger et bout et boire des verres avant de sortir tous ensemble. Il nous arrive souvent d'aller à des évènements aussi. En fait, nos aperitivo changent toujours, on adore varier les lieux et les plaisirs. Mes amis sont tous de cultures différentes et voguent dans différents mondes, différentes industries. Nous nous retrouvons souvent sous le soleil pour parler de tout et de rien, passer du temps ensemble.

La musique a-t-elle toujours été une source d'inspiration pour toi ? Dans une interview, tu as dit être très inspirée par FKA Twigs.

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Oui complètement. Mes deux passions sont la mode et la musique. Deux mondes très proches au fond. J'adore l'univers de FKA Twigs – elle est très franche dans sa façon de s'exprimer, très naturelle. Elle est elle-même et n'essaye pas de ressembler à quelqu'un d'autre ou se plier aux canons de beauté.

Parle-nous du Grand Prix – que se passe-t-il quand Singapour accueille la Formule 1 ?

Les fêtes pullulent dans la ville – qu'elles soient organisées pour la F1 ou pas les clubs locaux pour l'occasion. Et celle qu'il ne faut surtout pas rater est la Singapore Podium Lounge. Singapour est une petite ville, on ne peut donc pas passer à côté de l'énergie générée par la Formule 1.

Dans la vidéo Martini Present : Countdown to Sundown, on te voit déguster un aperitivo dans une super tenue. Peux-tu nous la décrire ?

Il fait très chaud ici donc il est impossible d'empiler des couches de fringues. J'avais donc jeté mon dévolu sur un haut crop noir brodé et mes bijoux préférés. Comme je te disais, mon style se compose de références culturelles diverses, d'où le kimono et le bijou de tête indien.

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