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Culture

Bruxelles accueille William Latham, pionnier de l'imagerie 3D, pour une exposition historique

27 ans après Mutator, son créateur continue de nous en mettre plein la vue.
Formes crées à l'aide de Mutator, via

William Latham a commencé l'art numérique sur son PC avant même la naissance du web. À la fin des années 1980, l'artiste a commencé à jouer avec des algorithmes génétiques et des modèles 3D informatiques, ce qui l'a conduit à créer  le programme informatique Mutator en collaboration avec le mathématicien Stephen Todd,. Ce nom évocateur désigne un programme informatique inspiré par l'esthétique de l'évolution biologique, à l'aide duquel les utilisateurs pouvaient littéralement élever des organismes numériques en guidant leur croissance par le codage et des outils logiciels.

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Mutator fut acclamé par les pairs de Todd et Latham et fit de ce dernier une célébrité dans le monde de la programmation, dont il fut l'un des premiers artistes. Aujourd'hui, organismes numériques et autres rendus 3D pullulent sur Tumblr comme Behance, et la plupart de ces créations sont les descendants de l'esprit novateur et des capacités de programmeur de Latham.

Presque trois décennies plus tard, le CV de Latham comme sa réputation se sont considérablement étoffés. Son livre Evolutionary Art and Computers écrit avec Stephen Todd en 1992 est devenu incontournable pour quiconque s'intéresse à l'art numérique. Le survival-horror The Thing inspiré du chef d'oeuvre de Carpenter (d'après la nouvelle La Bête d'un autre monde de John W. Campbell) qu'il a aidé à développer alors qu'il était PDG de Computer Artworks Ltd. fut n°1 des ventes dans de nombreux pays à sa sortie en 2002. Et après avoir donné de nombreuses conférences internationales sur les campus d'universités prestigieuses, il est désormais professeur d'art numérique au Goldsmiths College de Londres.

Le Brighton Digital Festival qui a hébergé l'hiver dernier la première exposition européenne d'envergure consacré à William Latham, explique Mutator en dressant un parallèle entre le programme et la démarche artistique du pionnier : « Il se considère comme un jardinier qui cultive un art organique en exploitant et en amplifiant les mutations afin de créer de nouvelles formes hybrides. Un procédé qu'il décrit comme une « évolution dictée par des considérations esthétiques. »

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Pour ceux qui auraient manqué l'exposition britannique,  Mutator 1 + 2 : Evolutionary Art est présentée ce mois-ci au Centre de Cultures et Technologie Digitales de Bruxelles et sera visible jusqu'au 25 mai. Vous pourrez y découvrir les premiers travaux de William Latham dessinés à la main, de grandes impressions Cibachrome générées par ordinateur, des œuvres vidéos et ses installations interactives les plus récentes, qui explorent les processus d'évolution, l'espace physique et virtuel, ainsi qu'une série de dessins grands formats réalisé pour l'occasion dans le centre Bruxellois. Les plus curieux pourront aussi assister à une conférence du maître le 22 mai et s'inscrire aux deux ateliers ouverts au public qu'il tiendra avec Peter Todd, le fils de son ami Stephen.

L'une des premières formes produite par Latham à la division britannique d'IBM en 1987.

Pour en savoir plus sur William Latham, rendez vous sur le site commissionné par la galerie Phoenix.

Images publiées avec l'aimable autorisation de la galerie Phoenix et du [Centre de Cultures et Technologies Digitales](http://Centre de Cultures et Technologie Digitales), sauf mention contraire.   

Suivez Johnny Magdaleno sur Twitter: @johnny_mgdlno