Toutes les photos sont d'Alyssa Herrman
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Noisey : Ce nouveau EP d'Agoraphobic Nosebleed risque de surprendre pas mal de monde, sauf peut-être ceux qui connaissaient déjà ton boulot avec Salome. Qu'est-ce qui t'a donné envie de revenir à des morceaux plus sludge/doom ?
Kat Katz : Le doom est le genre de metal que je préfère, j'étais vraiment emballée à l'idée de repartir là-dedans. Scott avait déjà écrit le morceau « Gnaw » des années avant qu'on ne parle de cette série de EPs. Je crois que le challenge que représentait le fait d'écrire un disque entier de stoner/doom lui plaisait énormément. On a discuté de nos morceaux favoris dans le genre, et il a tout composé. Je lui disais juste ce que j'en pensais après. Ensuite, je me suis occupée des paroles, du chant et de l'artwork.Pourquoi est-ce que vous l'avez jouée à la Kiss en présentant ces EPs comme des digressions solo ?
Réaliser une série de disques explorant différents courants musicaux était un défi marrant pour Scott et puis ça permettait à chaque membre de contrôler son projet quasiment de A à Z à chaque fois. Arc, le EP de Scott, est le premier de la série que nous sortons, mais ce n'était pas vraiment voulu de commencer par lui, c'est juste qu'il a fini le sien avant les autres.
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J'ai toujours détesté quand les médias se focalisaient sur mon identité sexuelle ou mon apparence ; par conséquent, je déteste qu'on se réferre à moi en tant que chanteuse. Mon changement d'apparence - je me suis rasé le crâne - était un bras d'honneur à quiconque pensait que je devais me conformer aux stéréotypes féminins. J'ai toujours été à l'aise avec mon genre et mon identité sexuelle, depuis le lycée. Le fait d'être allée au Smith College, une université avec une importante population queer, m'a certainement poussé à me sentir mieux avec tout ça - cet environnement a été très bénéfique pour moi.Est-ce que tu as observé une évolution des débats sur le racisme, la misogynie ou l'homophobie au sein du metal depuis que tu as commencé à jouer dans des groupes ?Quand j'ai commencé la musique, j'ai souvent été dénigrée et déshumanisée par la communauté metal, et ça inclut également les membres de mon groupe. Mais c'était pareil dans la vie en général. Il m'a fallu des années pour inverser les dommages causés par notre culture sexiste et pour enfin avoir de l'estime pour ce que j'étais et ce que je faisais. Je ne sais pas si la communauté metal a changé sur ce point - dernièrement, je ne me rends plus trop aux concerts, que ce soit sur scène ou dans le public. Ceci dit, si je dois en juger par les commentaires que je lis sur Internet, la scene metal est toujours très réac. Si on veut changer cette culture, je crois qu'il faudrait que davantage de grandes figures du genre abordent ces sujets et condamnent les attitudes et les comportements intolérants.
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