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Sexe

Des filles parlent de masturbation

« Je m'imagine faire du patin à roues alignées sur un nuage et tomber sur la grosse queue d'un inconnu. »
Here's a stock photo we found of a women simulating an orgasm. All photos via Shuttershock

Les filles ne parlent peut-être pas de masturbation aussi ouvertement que les gars, mais ça ne veut pas dire qu'elles n'aiment pas se toucher de temps en temps. Tout ce que ça veut dire, c'est qu'on ne sent pas le besoin de faire le récit à tout le monde et en détail de nos plaisirs solitaires. On garde ça pour nous. Ou on en parle, mais pas devant 25 collègues ou quand le gars bizarre de la comptabilité rôde autour.

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Évidemment, avec toute cette réticence, on ne parle de masturbation qu'à un cercle assez limité de branleuses. Mais comme il y a des tonnes de façons pour une femme de venir, on s'est dit qu'on passait peut-être à côté d'information ou de techniques précieuses.

Comme on était curieuse de découvrir ce qu'on pourrait avoir manqué, on a demandé à quelques femmes de s'ouvrir. Chaque paragraphe ci-dessous a été rédigé par une participante différente, toujours anonyme, probablement parce qu'elles ne voulaient pas que qui que ce soit tombe sur leur nom avec la phrase : « Je m'imagine faire du patin à roues alignées sur un nuage et tomber sur la grosse queue d'un inconnu. »

« J'adore la porno. Je pense que les films de Stoya sont hallucinants, par exemple. La plupart du temps, je regarde des vidéos sur PornHub, juste parce que c'est facile. On n'a pas à télécharger quoi que ce soit. Mais ça peut être long avant de trouver quelque chose de bon. Parfois, les acteurs sont horribles ou la vignette est complètement trompeuse. Les catégories que j'aime sont celles où je vois des choses que je ne fais pas moi-même : jouets (je n'en ai aucun), lesbiennes (je préfère les hommes) et trip à trois (j'ai déjà essayé, c'est pas pour moi). L'exécution n'a rien de spectaculaire : j'utilise juste ma main. Comme je l'ai dit, je n'ai pas de vibrateur ou de trucs comme ça. Aussi banal que ce soit, je pense des fois au gars qui me plaît à ce moment-là. »

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« J'avais 15 ans, ma meilleure amie m'a vanté les mérites de la pomme de douche et j'ai vraiment aimé ça. C'est presque tout ce que j'utilise depuis. Évidemment, j'ai essayé d'autres choses, mais je trouve les dildos sans intérêt — ils manquent de fantaisie, non? »

« Je le fais normalement, avec ma main. Quand j'avais 17 ans, ma meilleure amie et moi, on s'est chacune acheté un vibrateur — on nous avait que c'était ce que les femmes faisaient. Je l'ai essayé et j'ai trouvé ça vraiment étrange. J'ai fini par le jeter. Plus tard, j'en ai reçu un autre en cadeau. Il avait un petit truc pour stimuler le clitoris pendant qu'il est à l'intérieur. C'était vraiment extraordinaire. Ça a complètement changé ma perception des vibrateurs. Une fois, je me suis acheté un très gros dildo, juste par curiosité. Il n'avait rien de sexy, il était juste énorme. »

« Les vibrateurs ne m'excitent pas vraiment. Je n'ai pas besoin d'avoir quelque chose à l'intérieur pour venir. Ils peuvent être amusants quand on les utilise avec un partenaire, mais ma main suffit amplement quand je suis seule. Je ne sais pas pourquoi, mais j'utilise toujours ma main gauche, même si je suis droitière. Je ne pense pas que les femmes aient absolument besoin de venir comme les hommes. Mais je dois admettre que des fois j'en ai vraiment besoin. C'est rare, mais ça arrive. Souvent, c'est pour me débarrasser d'un fantasme à propos de quelqu'un. La porno, ça peut être bon. Je regarde d'habitude des choses que je ne voudrais jamais essayer moi-même. La plupart du temps, j'utilise simplement mon imagination. J'aime utiliser la pomme de douche, mais pas n'importe laquelle. Quand tu trouves la bonne, c'est la meilleure invention au monde. La fréquence varie beaucoup. Si je passe une journée au lit, je peux le faire trois fois. Et si j'ai une semaine stressante, je ne le fais pas du tout. »

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« La première fois que je me suis masturbée, c'était involontaire. J'avais 11 ans et c'était dans la piscine avec une amie. Je ne comprenais pas ce qui se passait, je me suis mise à aimer beaucoup l'eau à partir de ce jour-là. Douches, piscines, partout où il y a de l'eau courante. Les pommes de douche, c'est vraiment bon, mais il y a quelques années je pensais que le jet d'eau constant désensibiliserait mon vagin, alors j'ai arrêté. J'adore ça, mais je n'ai pas du tout envie d'avoir une chatte paralysée. Maintenant, j'utilise mes doigts. D'habitude, je m'imagine faire du patin à roues alignées sur un nuage et tomber sur la grosse queue d'un inconnu, un homme avec une énorme érection qui passait par là par hasard. »

« J'ai toujours besoin d'une image précise en tête pour me donner du plaisir. Même le gars le plus sexy de la planète ne suffit pas vraiment. La porno, c'est ce qu'il y a de mieux évidemment, mais ce va-et-vient ne me fait pas grand-chose. Je trouve les mangas et les bandes dessinées beaucoup plus érotiques. Les textes me stimulent beaucoup. Si j'ai accès au bon matériel, que je sois debout ou couchée n'a pas d'importance. Ça ne prend vraiment pas de temps, non plus. Des fois, ça va même un peu trop vite. Si je pouvais venir comme ça pendant une relation sexuelle, je pense que ma vie serait parfaite. »

« Je ne me masturbe pas souvent. Mais quand je le fais, je me sens comme si c'était super nécessaire. C'est surtout quand je suis trop en manque ou dangereusement excitée. De temps en temps, je le fais pour me désennuyer. Je ne suis pas le genre de fille qui a besoin d'un vibrateur géant dans chaque orifice, bien honnêtement. On m'en a déjà donné un comme cadeau de fête, mais il ne sort pas de mon tiroir. Quand je me touche, je pense à des gars qui me plaisent. En cas d'urgence majeure, je regarde de la porno, d'habitude du sexe oral. Je sais exactement sur quels boutons appuyer pour venir vite. »

« J'ai commencé à me masturber quand j'avais 13 ans. Pendant un voyage scolaire, un des garçons m'a expliqué le plaisir clitoridien. J'ai aussitôt essayé et ç'a été l'étincelle qui a lancé des années de masturbation intensive. Je le faisais pour toutes sortes de raisons : me désennuyer, battre un record quotidien, etc. Me regarder le faire ou me montrer sur Skype ou d'autres sites m'excitait. Il m'est d'ailleurs arrivé une aventure avec la caméra de mes parents trop embarrassante pour la raconter. La stimulation vaginale, c'est pas pour moi. Je m'en tiens au clitoris. Je n'utilise pas de vibrateur, ça prend trop de temps et ça ne m'excite pas vraiment. Des fois, si j'ai fait de la coke ou autre chose, mon estime de moi est au plancher et mes envies deviennent vraiment étranges. Dans la porno, je cherche des situations où il y a une dynamique de pouvoir entre l'homme et la femme, surtout quand le gars est plus fort et dans une position de domination. Que ce soit une gardienne d'enfants, une étudiante, n'importe quoi, tant qu'il y a une dynamique de pouvoir, les chances que je vienne en moins d'une minute sont très bonnes. »