Photo de Anush Babajanyan
Quand des affrontements ont éclaté au début du mois d'avril dans le Nagorno-Karabah — une enclave montagneuse de l'Azerbaïdjan — un conflit vieux d'un siècle fut relancé.La région a longtemps été disputée entre les gens d'origine arménienne — qui composent la majorité de la population de l'enclave — et les Azerbaïdjanais — qui estiment que ce territoire leur appartient.Après que les Arméniens ont déclaré leur indépendance en 1991, les tensions se sont rapidement transformées en guerre ouverte, qui a fait environ 30 000 morts et a obligé plus d'un million de personnes à migrer. La Russie a négocié un accord de cessez-le-feu en 1994, ce qui a mis fin aux combats et laissé la région dans les mains des Arméniens — bien que son indépendance n'a jamais été officiellement reconnue.Des échauffourées ont continué à avoir lieu le long de la frontière pendant des années, mais les violences de ce mois d'avril marquent un tournant. Près de 50 personnes ont été tuées pendant 4 jours d'intenses combats, qui ont pris fin quand la Russie a négocié un nouveau cessez-le-feu.Le cessez-le-feu semble tenir mais l'ambiance dans le Nagorno-Karabakh — Nagorno signifie « montagne » et Karabakh « Jardin Noir » — reste pesante, notamment pour ceux qui y vivent.Alors que des négociations de paix ont lieu, l'Azerbaïdjan déclare que la seule issue acceptable est la restauration de son contrôle sur le Nagorno-Karabakh et les régions alentour qui sont aux mains de séparatistes. De leur côté, les Arméniens disent qu'ils n'accepteront jamais que la région soit sous le contrôle de Bakou.« L'Azerbaïdjan a été créé en 1918. Et le Karabakh, 5 000 ans plus tôt. Mais la région a été abandonnée. Et maintenant on vit ici et nous voulons vivre sur nos terres sans l'Azerbaïdjan, » dit Ribuk Danelyan, un habitant de la capitale de la région, Stepanakert.« On ne veut pas bouger, » assure Ella, un autre habitant de Stepanakert. « C'est notre terre, nous voulons la paix pour que l'on puisse vivre ici. Jamais on ne quittera cette terre. »
Toutes les photos sont de Anush Babajanyan/4Plus.Reuters a contribué à la rédaction de cet article.
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