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À la recherche des OVNIs français

Les repas ufologiques sont le nouvel hotspot des observateurs de l'ailleurs

Photos : Hugo Denis-Queinec

Tous les premiers mardis du mois, à la cafétéria Casino de la Défense, se tient le Repas Ufologique de Paris. Tous les passionnés d’OVNIs d’Île-de-France s’y retrouvent autour d’un steak-frite et d’un demi de rosé pour s’informer des dernières découvertes en terme d'aliens, prédateurs extrabiologiques et autres objets volants bourrés. Ça fait 25 ans que ces « rencontres » mensuelles existent, et elles ont depuis peu quitté le cadre classieux du Flunch Beaubourg pour venir s’installer en plein centre commercial des Quatre Temps, le plus proche équivalent parisien d’un resto routier.

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Selon Gérard Lebat, 62 ans, ancien agent des PTT et directeur du Réseau des Repas Ufologiques depuis 2005, le choix d’un self plutôt que d’un restaurant a été adopté à cause des ufophiles qui « partaient sans payer l’addition ». Le Réseau rassemble enquêteurs, chercheurs et néophytes qui se rassemblent lors de repas similaires dans 20 villes en France, mais aussi en Belgique, au Québec, au Maroc et en Argentine.

Le mois dernier, la rencontre était présidée par George Metz, « chercheur de vérités », retraité du secteur aéronautique et auteur du pavé OVNIs en France, les enquêtes de Georges Metz. Comme on avait envie d'ouvrir les portes de la perception et de la proche banlieue, on s'est pointés là-bas, histoire d'entendre de bonnes histoires d'ailleurs en bouffant des frites.

M. Metz a débuté sa conférence devant un public composé d’une cinquantaine de retraités visiblement peu coutumiers de ces sorties mondaines – des gens comme nous, donc. Une bonne dizaine d'entre eux s'est d'ailleurs endormie aux alentours de la cinquième minute. La présentation de l'expert consistait à raconter des passages de son livre, une suite de témoignages recueillis dans les coins les plus reculés d’Île-de-France et illustrés par des diapositives Windows Media. Certaines histoires ont particulièrement retenu notre attention, on a donc décidé de les noter de 1 à 5 Roswell, une unité de mesure non reconnue scientifiquement, comme la plupart des théories de M. Metz.

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L'AFFAIRE D’HARAVILLIERS, OU « LE HEAUME »

Cinq chasseurs se suivent dans deux voitures, un matin d’hiver, pour aller à un rendez-vous de chasse. Arrivés dans le village, ils aperçoivent une « lueur extraordinaire », et à partir de ce moment-là, FFZZZZ – le grand trou noir, ils ne se souviennent plus de rien. Ils se sont (à moins qu'ils aient été?) dirigés sans s’en rendre compte, vers un parking d’Haravilliers, dans le Val d’Oise. Les deux jurent qu'ils n'y avaient jamais mis les pieds auparavant. Le ciel s’est assombri, et une « pluie de pétales de lumière de toutes les couleurs » s’est déposée sur leurs voitures. Ils ont dû rentrer en s'aidant du GPS. Il n’y a malheureusement aucune trace de l’événement, à part une « image composite » réalisée par Georges Metz avec l’aide du logiciel Paint.

Note UFO :

LE MYSTÈRE DE ZAHIA

Cette histoire s’est déroulée en Algérie. Zahia, une « jeune fille de 30 ans » et sa sœur, prenaient un bain de soleil sur leur terrasse. Notre interlocuteur s’est senti obligé de préciser qu’elles se comportaient « à l’européenne », « leur père étant breton et leur mère kabyle » – ce qui justifiait leur présence dans le pays à ce moment-là. Elles se sont retrouvées confrontées à deux masses noires mouvantes en train de s'approcher d’elles, selon elles des « objets qui semblaient mous ». Zahia a raconté sous hypnose avoir vu des personnages « de type insecte » voulant s'approcher d'elle mais comme retenus par une force venue d'outre-Monde. Georges Metz lui-même n'avait pas l’air convaincu.

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Note UFO :

LE SDF DE TAVERNY

Pour résumer, il s'agit de l’histoire d’un SDF qui dormait dans sa voiture au milieu d'un champ du Val d’Oise, après avoir célébré la Fête de la Musique. Le type s’est fait réveiller par une lumière violente émanant d’une « masse sombre ». Pensant avoir affaire à des « flics équipés », il est resté planqué. L’homme a vu deux personnes sortir de la masse, rapidement rejointes par une troisième. Elles ont entamé une discussion à laquelle il « n’a rien saisi ». Mais il a tout vu et tout entendu, « parce qu’une nuit, c’est jamais tout à fait noir ». Ensuite, les trois sont remontés dans leur engin qui a décollé à 45° dans un bourdonnement, accéléré, et disparu dans l'outre-matière. Le problème, c’est que le témoin a lui aussi disparu depuis ; ça fait apparemment deux ans que Georges Metz cherche à remettre la main dessus. Heureusement, le SDF a laissé derrière lui un document d'une valeur inestimable représentant ce à quoi il a assisté ce jour-là.

Note UFO :

LA SOUCOUPE-CHAMPIGNON

Michel, de Seine-et-Marne, avait 10 ans en 1954. C’est là qu’il a fait sa première rencontre extra-terrestre, avec un « engin rose en forme de libellule, piloté par deux aliens ». Quinze ans plus tard, Michel est devenu mécanicien. Ainsi, lorsqu’une grosse soucoupe-champignon de 30 mètres de diamètre, s’est posée non loin de chez lui, il n’a pu réfréner sa curiosité. Il a ainsi découvert, en passant la tête par la porte ouverte, que « l’intérieur était plus grand que l’extérieur ! » Alors que Michel souhaitait pénétrer plus à l’intérieur de l’objet, des bruits de ventilateurs se sont amplifiés jusqu’à devenir étourdissants, le projetant dans un état second. Il a alors reçu une série d'informations qu’il ne sait toujours pas décoder.

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Note UFO :

LE PTÉRODACTYLE DE SEINE-ET-MARNE

Michel (toujours lui) travaillait, quelques années plus tard, dans une gravière en banlieue : il passait sa vie à ramasser des cailloux et du sable le long de la Seine. Devant l'un des hangars de l'usine, il a vu surgir deux hélicoptères. Sans se méfier, Michel est entré dans l'entrepôt dont la porte bâillait. Derrière l’imposant poêle du hangar, il a repéré une forme couleur nuit : un ptérodactyle, « plus gros qu’une oie ». Michel a chopé une barre de fer pour lui péter la gueule ; le truc s’est enfui par la porte en s'envolant. Georges Metz ne comprend d'ailleurs pas comment l’animal a pu s'échapper – il faisait 3 mètres d’envergure, et la porte, seulement un mètre de large. Dans un bruit de moteur assourdissant, le témoin a vu le ptérodactyle rejoindre « sans battre des ailes » les deux hélicoptères de couleur noire dépourvus d’hélices de contrarotation, « comme il en existe plein en ufologie ».

Note UFO :

RORO ET LES BOULES DE LUMIÈRE [PART 1]

Robert, alias « Roro », est un peu le héros de Georges Metz. « Il n’a pas la sensibilité d’un humain normal ». Ce qui explique sans doute « l’hallucinante série de rencontres non-hostiles » faites par cet homme et sa famille. Le 24 juin 1966, à 19h30, il a observé, avec sa grand-mère et son père, son premier phénomène. Il s’agissait d’un cigare-obus de 13m de haut, surmonté de boules lumineuses. Des silhouettes humanoïdes en sont sorties : Roro a alors perdu ses sens. Il s’est réveillé dans un fossé, non loin de la voiture. S’ensuivirent une immense fatigue et des nuits peuplées de rêves étranges. Depuis cette rencontre, « Roro se livre quotidiennement à un rite qui s’apparente au Yoga ». Comme il n’aurait pu l’apprendre ailleurs, ce dernier point prouve son abduction.

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Note UFO :

RORO ET LES BOULES DE LUMIÈRE [PART 2]

Attirant particulièrement les objets lumineux, Roro et sa famille y ont été confrontés à nouveau, en 1969. Ils passèrent alors plusieurs mois cloîtrés dans leur ferme, autour de laquelle tournoyaient incessamment six boules de lumière de plus d’un mètre de diamètre. Roro, n’écoutant que son courage, a osé s’aventurer au-dehors. Il a ainsi constaté le « pouvoir télépathique » des dites boules, qui se déplaçaient «  comme si elles avaient deviné ce qu’il allait faire ». Les boules sont par la suite parties d’elles-mêmes.

Note UFO :

LES CHEM-TRAILS DE GEORGES METZ

M. Metz lui-même aime photographier le ciel, et tout particulièrement ces traînées de vapeurs qui suivent les avions. Celles-ci ne sont autres que des « chem-trails », c’est-à-dire la trace laissée par des épandages de produits chimiques « destinés à modifier nos humeurs, à nous laver le cerveau ». Ainsi occupé à déjouer les complots infâmes des puissants, Georges Metz a constaté la présence de deux minuscules tâches en haut d’une des photos: « les avions, j’ai l’habitude d’en voir, j’habite près de Roissy. Ça c’en était pas, c’était un engin, comme deux assiettes l’une sur l’autre, c’est ce qu’on appelle une soucoupe volante, quoi ! ».

Note UFO :

L’AUTO STOPPEUR QUI VENAIT D’AILLEURS

Jacky, aux alentours de minuit, est soudainement pris d’une irrépressible envie de « poster des lettres ». Il prend donc sa voiture, et rencontre en chemin un « mystérieux auto-stoppeur », qui monte dans le véhicule sans un mot. Devant nous, le témoin se rappelait d’une peau « rouge brûlant, » dissimulée sous les habits noirs du passager. Au moment où Jacky réalise qu’il vient de prendre en stop un mec chelou, ce dernier panique et s’enfuit subitement à travers champs, laissant derrière lui une « forte odeur de brulé ». Courageux, le premier réflexe du conducteur est de lui « cavaler au cul » aussi vite que possible. Malheureusement, la poursuite est déséquilibrée, le mystérieux passager « volant au dessus des maïs », et semant en quelques sauts le poursuivant, stupéfait. L’histoire ne dit pas si le type a fini par poster son courrier.

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Note UFO :

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