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LE NUMÉRO DE LA SAINTE TRINITÉ

Music Reviews

KINDNESS World, You Need A Change of Mind : Ce disque est tellement new-yorkais qu’il offre à l’auditeur la vision fantasmée du New York du début des années 1980 par un New-Yorkais d’aujourd’hui, et qui correspond à 90 % à la mienne et à celle de tous...

KINDNESS

PAUL McCARTNEY

CUTICLE

THE MAGNETIC FIELDS

J’aime bien cette équipe de jeunes thugs de Chicago – G.B.E, bitch – qui vivent tellement dans le premier degré qu’ils ont pour ambition de deve- nir les nouveaux Diplomats. C’est une mauvaise idée, mais ils ont l’air assez cons pour la transformer en bonne idée. Après ouais, les grincheux diront que tous les morceaux se ressemblent et qu’ils rappent comme mes potes portugais du collège, mais au final, leur musique sert juste de prétexte à mater leurs vidéos Youtube où ils tracent dans la nuit enneigée avec des doudounes quadruple épaisseur avant de se réfugier dans la cuisine d’un appartement pour faire chauffer du bicarbonate de sodium dans des casseroles.

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JIMMY MORE HELL

8BALL

Premo

Drum Squad

Je mets le plus grand like Facebook mental à la carrière de 8Ball, un amateur de poulet pané irréprochable en tous points devenu par la force des choses une boussole pour nombre de rappeurs qui aiment parler du fait de ne rien branler sous le porche de leur maison. Il a tellement fait de trucs bien dans sa vie qu’il jouit aujourd’hui d’une immunité totale qui lui laisse notamment le droit de tracer avec Yelawolf, le seul rappeur américain qui pourrait se saper chez Ünkut. Un autre truc à propos de cette tape de rap intemporel : à bière +3 et attention -6, on dirait un album de Biggie jamais sorti. KELLY SLAUGHTER

ACTION BRONSON & PARTY SUPPLIES

Blue CHips

Reebok Entertainment

J’étais à deux doigts de mettre un visage souriant à ce Blanc qui veut beaucoup trop ressembler à Ghostface Killah et qui, dans la vie, est chef dans un restaurant new-yorkais spécialisé dans le poisson. Mais ce serait comme mettre un smiley à un ami ou à un annonceur – les deux me sont arrivés, si vous voulez savoir. Bronson force l’auditeur à repousser les limites de sa zone de tolérance avec des artifices aussi grossiers que l’empathie ou la nostalgie et quand l’enfoiré averti (j’endosse ce rôle) s’en aperçoit, il a envie de plus jouer le jeu et de chier sur le concept de « jeu » avec la même fougue que Ron Artest quand il a décidé de ruiner sa carrière sportive en défonçant un mec pour rien. Mais c’est peut-être parce que je suis dans un mauvais jour et que j’ai environ 20 000 trucs à finir dans les prochaines 24 heures de ma vie. PROFESSION : CON

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Ce disque souffre d’incontestables défauts, il pullule un peu trop, se la ramène souvent sur le mode « ouh que je suis instable regardez-mooooiii » + « devinez devinez devinez quiiii je suiiiiis », mais il a le mérite essentiel de comporter un track qui sample cette divinité qu’est la version Walter Gibbons de « It’s a Better than Good Time » de Gladys Knight, et qui en plus le sample dans un style « kiffeur », de façon sobre et réussie. Il y aussi un track hommage à Jan Hammer, c’est toujours bien, du coup ça boucle déjà la boucle de la hypnago puisque c’est sur la division house de Not Not Fun, où Dylan Ettinger, entre autres, avait fait un truc exactement dans le même registre il y a deux ou trois ans. Bref : tout le monde est content, on s’éclate au soleil, profitons comme nos parents.

L’ÎLE D’IBIZA

POLYROCK
Changing Hearts
Wounded Bird

Dans le monde impitoyable des labels de rééditions, on entend souvent dire çà et là que certains mecs « bossent mal les produits » et je pense que les gars de Wounded Bird, une maison qui existe pourtant depuis 1998, font partie de cette catégorie des types pas fiables, pas PRO du tout, qui font ramasser le métier tout entier. En tout cas c’est ce que j’en conclus après avoir découvert cette réédition, sortie il y a cinq ans, d’un album mortel de Polyrock, un groupe new wave new-yorkais produit par Philip Glass, dont j’avais jusqu’ici jamais entendu parler, et qui me donne envie de me lancer dans une carrière d’érudit insupportable de la scène rock « made in la Grosse Pomme ».

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EMMANUEL TANTE

JOHN TALABOT
ƒIN
Permanent Vacation

Ce mec est barcelonais, a remixé The xx et trace avec ces pipes de Delorean, et pas de bol pour mes préjugés, son album défonce. Tout a l’air facile dans cette ode à la modestie qui repose sur une composition parfaite, une maîtrise déconcertante des mouvements et du tempo, une utilisation souvent virtuose et toujours harmonieuse de l’espace, une gestion admirable de l’alternance temps fort/temps faible, une prise de risque maximale en phase offensive, un pressing haut et asphyxiant qui étrangle l’adversaire, un jeu à une touche de balle et en redoublement de passes que l’Europe entière lui envie, un huitième match consécutif sans défaite dans l’antre éternellement rival de Santiago Bernabéu. Vraiment, trop la classe. Une excellente première sortie pour le label de Pep Guardiola. QUINOA REEVES

VIOLENCE CONJUGUALE

S/T

Born Bad

C’est la deuxième fois que j’écoute ce truc et je suis à deux doigts d’hurler sur un stagiaire, de subtiliser le paquet de cookies Pepperidge Farm à ma gauche et de m’embrouiller pour rien avec un mec de la pub. Je me sens hyper bien, en forme, serein, je sens la France couler en moi, je me sens ultraviolent. La minimal wave possède cette double utilité de vivifier et d’énerver, et au bout d’une quarantaine de minutes d’écoute, coincé au fond de l’open space, scrutant deux fois par minute mon logiciel de mail, prêt à bondir sur le premier qui osera interagir avec ma personne, je deviens con. Puis je me ressaisis soudain et trace à Monoprix m’acheter du thé.

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PLUIE SUR PARIS

TERRY MALTS

Killing Time

Slumberland

Ils sont bien ces mecs, ils prennent la déconne au sérieux, et puis ils sont honnêtes parce que c’est vrai que ça passe le temps cet album : on com- mence par dessiner des personnages patatoïdes à mohawk sur son cahier de maths et d’un coup on se retrouve à porter des tee-shirts des Ramones passé la trentaine, et la décennie d’entre-deux-verres est un peu floue à part qu’il y a eu pas mal de week-ends et de bouteilles 2L de Coca et que la conseillère Pôle Emploi en face de vous a l’air clairement agacée par vos mo- ments d’absence répétés que vous tentez en vain de masquer par un rire penaud. MARLON BRANDÃO

XRAY EYEBALLS

Splendor Squalor

Kanine

J’ai toujours cru que le groupe Xray Eyeballs était uniquement composé de p’tites meufs, ces êtres aux cheveux longs qui peuplent nos rues quand il fait beau et nos imaginaires lorsqu’il fait gris, et qui pleurent entre 30 et 64 fois par an selon une récente étude de l’institut Chipsos. Du coup, quand VICE US a reçu une plainte de sa part parce que ses membres complexes et mimis étaient vexés d’avoir eu une mauvaise chronique dans le numéro de février, j’ai pas été trop surpris. Cette plainte a cependant donné lieu à une interview, et c’est là que j’ai découvert que je m’étais une fois de plus fourvoyé : à ma grande surprise, le leader du groupe n’est pas une jeune fille aux cheveux d’or et à la vidéothèque pompière. Je m’en veux un peu d’avoir été aussi naïf, mais en même temps, qui pouvait se douter que c’était un quadragénaire émo-érotique et vraisemblablement philippin qui tirait les ficelles éplorées de cette sordide pantomime ? DJIBRIL CIRCÉ

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STREET GNAR

Study Wall

Internet

Je sais pas pourquoi Kurt Vile nous a caché qu’il avait un disciple en la personne de ce mec qui semble avoir passé pas mal d’aprèm pas mal longs au sk8tepark de Lexington (KY) avant de décider que son ennui serait plus utile sous la forme de chansons de pop lo-fi qui sonnent toutes comme si elles étaient faites dans le seul but de convaincre une fille à Converse de s’engager dans une relation non platonique, mais il a eu tort parce qu’un disque m’a rarement donné autant envie d’aller au lycée. On ira fumer du shit derrière le gymnase si tu veux, Case, mon Eastpak est paré. MARGUERITE DU RADE

Ça doit être ça la musique d’ascenseur de l’as- censeur qui descend au cercle de l’enfer réservé aux connards qui aiment déclarer que « rock is not dead ». Ou du moins la musique qu’ils entendront juste avant d’entrer dans cet ascenseur, pendant les secondes précédant l’accident fatal en Ford Focus qui mettra fin à une vie passée à être appliqué en tout et bon en rien. FUCK THESE GUYS

FREE WEED

Beer On The Drugs

Beer ont the Rug

Tiens, sur Facebook ce mec et moi on aime tous les deux la page « pizza ». Après enquête, je crois qu’il aime aussi : la bière, le shit, faire plein de chansons débiles sur la bière et le shit, tenir un blog débile sur le shit, être dans plein de groupes débiles avec ses potes débiles, créer plein de labels débiles pour faire des cassettes pour ses potes débiles (et R. Stevie Moore), et pousser ce mode de vie jusqu’à une forme de perfection musicale et métaphysique débile qui pourrait bien me convaincre de me faire enfin ce tatouage « PIZZA IS FOREVER ».

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DENNIS WHOPPER

ROYAL BATHS
Better Luck Next Life
Kanine

Depuis que les Royal Bath ont découvert le diagramme de l’espace social de Pierre Bourdieu dans leur manuel de SES niveau seconde à la couverture souple et au keynésianisme modéré, ils n’ont plus qu’une idée en tête : se distinguer. Le problème, c’est que comme tous les ados, tout ce qu’ils ont trouvé pour qu’on ne les confonde pas avec leurs potes Ty Segall et Thee Oh Sees, c’est d’être hyper chiants. Alors je suis au courant que tout le monde ramasse un peu depuis la fin des arrière-mondes et je suis pas strictement opposé à l’idée qu’on conçoive l’art comme une imitation de la vie – mon relativisme de pédagogue me fait dire que c’est un postulat comme un autre – mais vraiment, je suis pas sûr que la vie ressemble réellement à un morceau psyché de 6 minutes sans refrain mené par un J. Spaceman démis- sionnaire, ni d’être assez pédagogue pour m’enfiler avec le sourire trois litres de thé froid servis dans un mug ébréché à l’effigie de Bo Diddley. HUBERT MENSCH

THE SHINS

Port of Morrow

Columbia

Album après album, The Shins repoussent toujours plus loin les limites du randomness indie au point d’avoir réussi à créer un nouveau sous-genre de rock sincère, humble, éthique et démesurément normal que je nommerai « pop-rock Libération ». Outre le feeling honnête et américain tendance Built to La Tengo by Voices, ils ont incorporé des éléments du rock de stade pour routes départementales qui plaît aux parents de gauche qui téléchargent légalement et se nourrissent biologiquement. Je pourrais développer plus avant cette théorie au sujet de ce style de musique aussi peu ambitieux que prise de tête, où tout est bien fait plutôt que bien, mais je préfère attendre la prochaine Agence Tous Disques et l’avalanche de mots clés que trouvera Jean Nipon pour qualifier ce nouvel artefact de la génération normie. Dude. SLAVOJ ZIZOU

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KINDNESS

World, You Need A Change of Mind

Female Energy

Ce disque est tellement new-yorkais qu’il offre à l’auditeur la vision fantasmée du New York du début des années 1980 par un New-Yorkais d’aujourd’hui, et qui correspond à 90 % à la mienne et à celle de tous les jeunes qui ont déjà téléchargé ces compiles de Mutant Disco pleines de morceaux qui groovent mal. Bien entendu, ça arrache sa race, et c’est peut-être le seul album de pop que j’écouterai cette année. Je vois pas pourquoi j’en aurais quelque chose à foutre du reste de la musique quand je peux tracer pépère avec Debbie Harry et Grace Jones dans un Paradise Garage imaginaire peuplé de créatures et de créateurs à une époque où les gens prenaient des drogues qui les faisaient mourir. Je vois pas pourquoi j’aurais pas le droit de regretter la pire décennie de l’Histoire après la nôtre. ARTHUR RUSSELL RUSSELL

PAULA

Relaxed Fit

Arbutus

Qu’il est doux de se faire avoir par un petit album de mecs déconneurs mi-tendres mi- queutards qui cachent derrière leur passion un peu nulle pour la sous-pop eighties de vraies capacités à faire des chansons de bagnole spéciales « fin d’été ». L’angle dramatique ne pèse pas trop lourd, les détails de production n’annulent pas l’effet lo-fi, la voix est juste énervante comme il faut, il y a un rappeur nul en featuring et dans l’ensemble, le truc a une sorte de délicieuse ambiance globale, un genre d’apéro civilisé qui dégénère en orgie de bisous alors que le soleil est à peine couché. INSPECTEUR MENU

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FANFARLO

SRoom Filled with Light

Atlantic

Je ne suis pas sûr de suivre de très près le destin de ces piètres fanfarons qui rêvent visiblement de se faire passer pour le groupe Pulp, mais, de leurs bretelles en velours à leurs sentiments en peluche, tout chez eux est tellement faux que je ne serai sans doute pas surpris si j’apprends un jour qu’en réalité ce groupe n’a jamais existé, et qu’au même titre que les Decemberists, Arcade Fire, les Arctic Monkeys et tous les autres groupes qui n’ont jamais existé, il a fini sa course fictive privé d’épitaphe quelque part entre l’île des stagiaires maudits et une année Erasmus riche de promesses. HUBERT MENSCH

THE MAGNETIC FIELDS

Love at the Bottom of the Sea

Merge

Au cas où ma dernière chronique sur le foodtruck de la Madeleine aurait laissé planer un doute, mettons les choses au clair : la seule raison valable d’aller voir l’expo « Keep Portland Weird » c’est pour vous aider à piner une jeune fille rencontrée à la faveur du retour du printemps et de vos hormones. Dans tous les autres cas, en ce qui me concerne, vous pouvez aller acheter un savoureux burger, lancer une ballade délicatement bouffonne de Magnetic Fields et vous jeter du haut d’une falaise. Et si tout ça n’a de sens que dans ma tête, eh bien je m’en branle. ELIE CHEZ MOUNE

BEAR IN HEAVEN

I Love You, It's Cool

Dead Oceans

Quand on a écrit Les Études de A à Z pour le numéro de la rentrée 2008, on a inventé le personnage conceptuel de Quentin, figuration réelle sans être actuelle, idéale sans être abstraite de l’ancien du lycée qui se trouvait être, par l’effet combiné des lois de la malchance et de la nécessité, le seul mec que vous connaissiez dans votre nouvelle fac, et dont il convenait pour vous de vous débarrasser au plus vite. Quatre ans plus tard, je sais pas où vous en êtes, ni ce que vous avez pensé de vos études, ni ce que j’ai appris des miennes, mais je sais que Quentin, lui, il est à son troisième concert de Bear In Heaven.

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SAID THE WHALE

Little Mountain

Hidden Pony

Cet album alliant des compositions pop rock fortes en fun et l’infinie sincérité d’un vêtement en lin Saint-James sera parfait pour le trajet Intercités qui amènera votre sacrée bande de potes à la lippe molle de fin de race à Trouville-Deauville pour une petite semaine d’entre-soi bien méritée après les partiels de droit (cuites mémorables en perspective !). ANDRÉ CUNT-SPONVILLE

PAUL MCCARTNEY

Kisses on the Bottom

Hear Music

Apparemment McCartney a reçu un Grammy pour l’ensemble de sa carrière et sur Twitter plein de gamins qui mataient l’émission en direct ont demandé qui était ce vieux type, et je pense donc que les « Macca-bashers » n’ont aucunement besoin que je descende ce disque débile de chansons façon « crooner » que Robbie Williams voire Dany Brillant lui-même auraient sans aucun doute beaucoup moins foiré. ÉTIENNE-MANU

PIOTR KUREK

Heat

Digitalis Ltd.

Je m’attendais à ce que mon rédacteur en chef me fasse encore le coup du truc Songs of Praise/ Instants Chavirés/Wire magazine, en gros de l’album « recherche » chiant comme la pluie, mais il a suffi que je lise que l’auteur du disque en question avait chopé des archives de cérémonies amazoniennes pour que je me laisse instantanément embobiner. Ça ne vaut quand même pas le disque méga flippax de Deathprod sur l’île Tristan Da Cunha, mais certains moments m’évoquent tendrement mes premières rencontres avec la musique contemporaine, intelligente et rassurante, celle qu’on peut même réussir à passer dans la Laguna de papa quand maman roupille. GOUDOU RAY

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ORCAS

S/T

Morr Music

En écoutant ce disque de mecs qui vivent au ralenti et jouent de la musique à la gloire des orques dans la banlieue de Portland, j’ai d’abord pensé au fait que j’avais toujours pas lu Moby Dick, puis j’ai pensé à la scène de Encounters at the End of the World où l’on entend les sons sous-marins et inorganiques émis par les phoques de Weddell, puis j’ai pensé à la scène du même film où un pingouin désorienté se trompe de direction, part dans le sens inverse de celui emprunté par les autres pingouins de sa colonie, se dirige obstinément vers le désert antarctique et contraint chacun à s’effacer devant sa fuite mécanique et irréfragable vers la mort, puis, comme j’avais pas peur d’aller encore plus loin dans l’emphase romantique, après, pendant un court instant, j’ai plus pensé à rien. SLAVOJ ZIZOU

CUTICLE
Mother Rythm Earth Memory
Not Not Fun

En biologie, le terme cuticule désigne la couche exosquelettique d’un végétal, d’un invertébré ou d’un humain. C’est un élément qui fait à la fois partie d’un corps sans en faire partie, comme un ongle ou un gardien de but remplaçant. En musique, Cuticle désigne un type qui a décidé de se lancer à corps perdu dans le funk hypnagogique, un concept qui n’existe que dans le cerveau des nerds qui perdent leur temps à théoriser des trucs qui servaient à l’origine d’excuse pour taper des montagnes de coke et porter des costumes couleur or. Si l’on met de côté la prétention et la haute potentialité impinable de l’ensemble, on se retrouve vite à avoir envie de danser très lentement des épaules en regardant la version vidéo THX de L’Empire contre-attaque. J’ai limite hâte d’être malade pour écouter ce truc et me dire que ça n’ira qu’en empirant. JIMMY MORE HELL