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Sport

Des filles qui défoncent d’autres filles en voiture

Je ne sais pas pour vous mais en ce qui me concerne, les virées shopping et les sessions manucure ne pourront jamais égaler les samedis que je passe à regarder mes copines...

Je ne sais pas pour vous mais en ce qui me concerne, les virées shopping et les sessions manucure ne pourront jamais égaler les samedis que je passe à regarder mes copines se faire la course dans des voitures sévèrement cabossées, quelque part au fond de la campagne anglaise. Autrefois l’apanage de creeps incapables de contrôler leur colère, le banger racing est en train de se faire prendre d’assaut par la gent féminine.

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Des courses ont régulièrement lieu en Angleterre, et elles sont aussi anarchiques que cordiales. Les gens se disent même bonjour pendant leurs allers retours entre le bar, le stade verdoyant et l’endroit où les conducteurs et leurs amis traînent et réparent les voitures entre chaque course.

Je trouvais ça plutôt triste qu’aussi peu de gens connaissent ce sport et le nombre conséquent de femmes qui s’y adonnent. J’ai donc passé le mois de juillet à filmer les courses au Mildenhall Stadium de Suffolk et un peu partout dans le pays, tout en faisant connaissance avec les filles qui rendent tout ça possible.

SIMONE SMITH - 17 ans

« J’ai commencé les courses quand j’avais trois ans, avec mon père, mon oncle et mon cousin. Ils sont tous adeptes du banger racing et c’est ce qui m’a poussé à en faire. Le jour de mes 11 ans, mon père m’a acheté une voiture, et j’étais lancée.

J’aime le banger racing parce que ça me donne un truc à faire le dimanche. Jusqu’ici, j’ai gagné six trophées, dont la troisième place à Tongham et la première place à Worthing. J’ai plus de trophées que mon père. » JADE CREESE - 17 ans

« Ça fait deux ans que je fais ça. J’ai commencé mes courses avec une Mini classique dans un groupe de débutants junior, mas une fois que la saison s’est terminée, j’ai vendu la voiture. Puis j’ai acheté du matériel plus adapté au banger racing.

Ce sport occupe une place importante pour ma famille depuis 25, voire 30 ans. C’est mon grand-père et mon oncle qui sont à l’origine de tout ça. Je m’y suis intéressée après avoir regardé mon frère de 22 ans et mon cousin de 13 ans se faire la course. Ma première course était incroyable. J’ai même défoncé ma voiture !

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Aujourd’hui j’ai 17 ans, et je ne pourrais pas passer un week-end sans faire de course. Certains pensent que c’est une perte de temps, mais je ne suis pas du même avis, surtout quand je vois tous ces visages souriants à la fin de la journée. C’est un sport pour tous les âges. »

COURTNEY FINNIKIN - 15 ans

« Mon arrière grand-père faisait la course dans des stock-cars Formule 1 et mon grand-père a commencé en 1954. Mon père faisait la course dans Brisca Mininstox, des F2 et des F1, et mon cousin Craig Finnikin conduit des stock-cars Formule 1 aussi. C’est une passion qui se transmet de génération en génération.

Je fais la course tous les week-ends depuis que j’ai 11 ans. La saison s’étend de mars à novembre. Ce que j’aime le plus, c’est la compétition, ce sentiment de nervosité et d’excitation avant chaque course. J’aime aussi le fait que tout le monde se connaisse et qu’on soit tous potes en dehors des circuits. Mais dès qu’on fait la course, c’est chacun pour soi. » KATE WILLIAMS - 27 ans

« Il y a trois ans, j’ai commencé les courses parce que j’étais pleine de colère et de frustration, et je me suis dit que ça pourrait m’aider. Mon père avait commencé quelques années plus tôt, je suis sa plus grande fan.

Pendant ma première course, où seules des femmes étaient en lice, je suis arrivée deuxième et j’ai raflé un trophée et un peu d’argent. On m’a demandé si je voulais concourir contre des hommes et j’ai dit oui. Je ne me suis jamais autant amusée. J’ai fait ma deuxième course contre huit autres conducteurs et nous n’étions plus que trois à la fin. J’ai fini troisième et j’ai encore gagné un trophée. Mon père a arrêté à la moitié de la course, il était très fier de moi mais un peu jaloux.

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Après ça, j’ai continué à concourir contre des hommes et j’ai fait une autre course féminine. J’adore la course et les collisions, et j’adore ce sentiment d’urgence que j’ai quand on prépare la voiture entre chaque course. Je pense que je vais continuer pendant longtemps, du moins jusqu’à ce que mon père abandonne. Je recommande à tout le monde d’essayer au moins une fois. » AMBERLEY COLBURN - 18 ans

« Je regarde les courses depuis que je suis toute petite. J’adore voir les voitures entrer en collision et le bruit ronronnant des moteurs. Je me suis dit que ce serait amusant d’essayer. Mon père est mécanicien, il construit et répare mes voitures, donc ça aide. Il faisait des courses aussi, et il m’inspire tellement que j’utilise son ancien numéro de course, 170. Pendant une course, je fais tout ce que je peux pour le rendre fier.

Avant d’aller sur le circuit, je suis toujours extrêmement nerveuse mais ça laisse vite place à l’adrénaline et l’excitation. Quand je fais une course, je m’amuse vraiment et j’oublie tous mes soucis. C’est comme des auto-tamponneuses, mais avec de vraies voitures. C’est mon sport préféré et je pense que les gens devraient vraiment essayer parce que ça tue de pouvoir conduire une voiture et de défoncer les autres.

C’est un sentiment assez étrange de se faire jeter du circuit et de revenir dans la course. Une fois, j’ai fait la course contre ma mère pour le Ladias Banger Race Day sur Hordean Race Track. C’était vraiment drôle. Je suis arrivée seconde, devant ma mère qui s’est hissée à la troisième place. Je l’ai explosée. »

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Lucy Ridgard est photographe. Vous pouvez voir le reste de son travail ici.

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