Miljenko Parserisas : Je ne voulais plus donner d’interviews parce qu’on ne me montrait jamais où elles étaient publiées. Un jour, on m’a amené dans un studio et j’ai posé avant de faire une interview mais on ne m’a jamais dit où je pourrais voir les photos. Si je vous ai laissé entrer, c’est pour ne pas être impoli et vous laisser dehors par une telle chaleur.C’est gentil. Comment se fait-il que vous ayez ressenti le besoin de faire autant de tatouages de Julia Roberts ?
C’est à cause d’Erin Brockovich. Je suis tombé amoureux de cette femme le jour où j’ai vu ce film. Chaque tatouage représente l’une de ses expressions dans le film : quand elle se regarde dans le miroir, quand elle marche avec ses affaires, quand elle rit. Elle est magnifique. Je ne l’aime que dans ce film. Dans les autres, elle passe son temps à embrasser des hommes et elle est trop maquillée. Dans Erin Brockovich, elle est parfaite.Vous n’avez jamais voulu la rencontrer ?
Non, je l’aime mais elle ne sera jamais intéressée par un vieillard comme moi. Donc les tatouages vous suffisent ? Ils suffisent à combler votre cœur ?
Pourquoi pas ? Ils sont tellement beaux. Regardez celui-là. [Il nous en montre un où l’on voit Julia Roberts qui regarde par-dessus son épaule.] Elle est sexy et sublime. Quand je vais chez mon tatoueur, on regarde le film ensemble et dès que je vois une expression que j’aime, je lui signale.Vous avez l’intention d’en faire d’autres ?
Je n’ai plus assez de place sur le corps. Je ne me ferai jamais tatouer les fesses. En plus, je n’ai plus de boulot et ma pension ne me permettrait pas de me le payer.