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i-D

Être punk à Paris en 1980

Après des mois d'échanges, LauL – un punk de la première heure membre des Lucrate Milk et proche des Bérurier Noir – a accepté de partager ses souvenirs de jeunesse.

En 2017, le monde rêve encore de punk. Il faut dire que la situation politique et culturelle du moment rappelle les tourments de la fin des années 1970 : le conservatisme libéral et schizophrène de la période, le sacre du capital et les abysses qui se creusent entre les classes, entre les autres. On parle souvent du punk anglais mais la France a eu son lot de crêtes, de vocifération et de looks dégénérés. Le problème, c'est que le punk français peine à se construire une mémoire. Il est bien moins simple en tapant « punk » sur Google de trouver des photos de la génération de nos parents en France que des portraits des kids de Kings Road à Londres. Mais en cherchant un tout petit peu plus, on trouve des trésors. Des trésors aussi précieux que les clichés et photomatons qu'a amassé un groupe d'anciens punks français sur Facebook. On y retrouve les portraits de toute une bande qui s'éclate en faisant de la musique, en se déguisant et en dressant leur majeur face caméra. Lorsqu'on est tombés sur ces photos chez i-D, une vague d'excitation a déferlé dans notre bureau. Cette bande rappelle les premiers jours d'i-D, les premiers temps du punk, les mecs qui ont fait de la rue leur terrain de jeu, de leur look leur message au monde et de la musique un exutoire. Si i-D était aussi sorti en France dans les années 1980, il se serait destiné à des bandes comme celle-là. En remontant le fil et en tentant de rentrer en contact avec ce joyeux gang, nous sommes tombés sur LauL. Il nous a guidé à travers les portraits de ses amis, nous a raconté leurs histoires, nous a parlé de son expérience du punk, de sa vision du monde et des années 1980. Et son histoire est géniale.

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