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sexe

Quelques histoires pathétiques de cocufiage

Décadence de l'humanité, saison 23, épisode 42.

À l'image du meurtre, une tromperie peut être au premier, second voire troisième degré. De la galoche quelque peu involontaire à la coucherie régulière au milieu des heures de bureau, l'adultère est une notion protéiforme. Pour certains, des habitués dirons-nous, ce péché est presque devenu un art de vivre. Plusieurs téléphones, réservations d'hôtel sous un faux nom, mais aussi double vie voire seconde épouse : l'infidélité pousse des êtres humains dans les sphères les plus élevées du mensonge.

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Aujourd'hui, on a préféré se concentrer sur la coucherie de faible intensité, de celle qui parsème la vie de tout un chacun et a tendance à foutre en l'air des années de vie commune.

Roberto, 25 ans

Quand j'étais à l'université, je trompais ma copine tout le temps. Je suis resté quatre années avec elle, mais dès le second mois je suis allé voir ailleurs. Nous vivions dans le même immeuble, et dès que je tombais sur elle j'inventais des histoires comme quoi je devais aller à tel ou tel endroit – généralement, je lui disais que j'allais à la bibliothèque, alors que je me rendais chez d'autres meufs. L'une des filles avec lesquelles j'ai couché le plus souvent vivait d'ailleurs avec deux potes de ma copine, mais j'ai réussi à ne jamais me faire choper – ou alors ils n'ont jamais osé le dire. J'aimais beaucoup cette fille, d'une manière différente. Une fois, on a passé toute une semaine à baiser, manger des pizzas et regarder Breaking Bad – j'avais dit à ma copine que j'étais chez mes parents.

Ma copine n'a jamais su quoi que ce soit, de ce que j'en sais. Aujourd'hui, nous ne sommes plus ensemble, mais nous sommes encore amis. Je préfère donc que ça ne se sache jamais. Évidemment, je me sens coupable. J'étais un petit con, tout simplement. Un mec qui voulait baiser tout ce qui bouge.

Thanos, 26 ans

C'était il y a quelques années. Je m'étais rendu à une soirée avec ma copine de l'époque, et on avait été accueillis par la fille qui organisait la fête. Elle était très cool, très avenante avec ma copine et moi-même. La soirée s'est déroulée sans anicroche, et vers trois heures du matin on a décidé de rentrer. Le seul truc, c'est que je n'arrêtais pas de me dire que je voulais baiser avec cette fille – j'étais très bourré et défoncé, au passage. Là, j'ai pris une décision plutôt inconsidérée. J'ai dit à ma copine que j'avais oublié un truc à la soirée, et j'y suis reparti.

Vers sept heures du matin, je me suis retrouvé seul avec cette fille. Alors que j'étais sur le point de partir, celle-ci m'a demandé si ça ne me dérangeait pas de l'aider à nettoyer les lieux. Sans que j'y prenne garde, je me suis retrouvé à poil dans sa chambre. Je ne suis rentré chez moi que des heures plus tard, après avoir dormi avec elle. Évidemment, ma copine a voulu savoir où j'étais passé, et j'ai tenté de la convaincre que j'avais dormi chez des amis. Elle m'a cru, et n'a jamais su. Aujourd'hui, je ne le regrette pas : notre relation était nulle. J'aurais simplement dû le dire à mon ex dès le début.

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Jane, 23 ans

Quand j'étais étudiante, l'une de mes colocataires trompait régulièrement son mec avec deux types. C'était n'importe quoi, et ça nous mettait très mal à l'aise quand son copain traînait avec nous à l'appart. Ma coloc lui répétait tout le temps qu'elle n'avait pas le temps de le voir parce qu'elle devait bosser ses cours, ce qui était totalement faux. Lui acceptait sans sourciller. Il était évident que leur relation n'allait pas durer, et elle s'est terminée dans les cris et les larmes quand son mec lui a rendu une visite surprise alors qu'elle était avec un autre type – elle lui avait dit qu'elle était malade.

G, 31 ans

Il y a quelques années, alors que j'étais au chômage, je me suis mis à vendre de la weed – je passais tout mon temps à en fumer, et j'avais un vélo à disposition, donc ça ne me bouleversait pas trop. Le problème, c'est que j'étais très nul en tant que dealer. Le seul truc que j'ai tiré de cette période, c'est qu'un téléphone jetable pouvait être hyper utile dans la vie, et notamment pour les meufs. À l'époque, je vivais avec mon ex, et je me suis mis à envoyer des SMS avec un autre téléphone – mon ex en connaissait l'existence, mais elle pensait que ça avait à voir avec mon quotidien de dealer, ce dont elle ne voulait pas entendre parler.

Je me suis mis à voir pas mal de filles à côté. Je leur disais de m'envoyer des textos très simples, du genre « Q », pour me faire comprendre qu'elles étaient seules chez elles – et pour me prévenir de toute fouille de mon ex. En gros, j'allais baiser des meufs en prétendant que je vendais de la weed. J'ai fait ça pendant six mois, jusqu'à ce que mon ex comprenne que je ne gagnais pas une thune. Elle n'était pas bête : elle m'a dégagé sans ménagement.