FYI.

This story is over 5 years old.

Crime

Des écrivains mobilisés pour la libération du journaliste de VICE News en prison en Turquie

Alors que deux journalistes de VICE News Philip Pendlebury et Jake Hanrahan ont été libérés la semaine dernière, leur collègue Mohammed Rasool est toujours en prison.

Des écrivains du monde entier se sont adressés au Président turc Recep Tayyip Erdogan pour demander la libération immédiate du journaliste de VICE News Mohammed Ismael Rasool, qui a été emprisonné il y a 11 jours.

Les auteurs, dont Hanif Kureishi, Blake Morrison, Yann Martel, et Ali Smith, ont signé une lettre ouverte via l'organisation PEN international, qui exprime « une grave inquiétude face à la répression de la liberté d'expression actuellement en Turquie. »

Publicité

Une équipe de trois reporters de VICE News avait été arrêtée le 27 août, pendant un reportage dans le sud-est du pays. Le trio - deux journalistes anglais, Philip Pendlebury et Jake Hanrahan, et aussi Mohammed Ismael Rasool, un jeune journaliste irakien expérimenté et respecté - ont ensuite été accusé de travailler pour le compte d'une organisation terroriste.

Tous trois ont fait appel des charges lors d'une audition qui a eu lieu le 3 septembre. Alors que les appels de Pendlebury et de Hanrahan ont abouti à leur libération, l'appel de Rasool a lui été rejeté.

À lire : La Turquie libère deux journalistes de VICE News, un autre reste en prison

La lettre de PEN note que « l'utilisation habituelle de la législation anti-terroriste contre les médias » qui est faite par la Turquie est depuis longtemps une raison d'inquiétude pour l'organisation qui oeuvre en faveur de la liberté de parole.

Ce dimanche, pour la deuxième fois cette année, une journaliste néerlandaise, a été arrêtée dans le sud-est de la Turquie alors qu'elle faisait un reportage sur le parti d'opposition HDP.

« Nous reconnaissons que la Turquie fait face à une période d'intenses tensions, » écrit-elle. « Mais précisément dans ces périodes, il est plus important que jamais que les journalistes turcs et internationaux puissent faire leur travail, qui est vital, sans intimidation, en écrivant sur des sujets d'intérêt général. »

Publicité

La situation - déjà terrible auparavant pour la liberté d'expression - a empiré depuis qu'Erdogan a échoué à réunir une majorité lors des élections de juin, selon PEN.

À lire : Élections en Turquie : Erdogan voit s'envoler son rêve de super président

« [Erdogan] a intensifié ses efforts pour détruire toute couverture critique, et particulièrement la couverture de l'escalade des conflits dans le sud-est à majorité kurde, » a déclaré Maureen Freely, la présidente de PEN.

Le rapport le plus récent sur la liberté de la presse réalisé par l'organisation Freedom House a établi que les conditions s'étaient détériorées depuis cinq ans pour les journalistes turcs, et avaient été au pire à partir de 2014.

« Les journalistes font face à des obstacles sans précédent, car les tribunaux restreignent les reportages sur la corruption et les problèmes de sécurité nationale, » écrit l'organisation basée à Washington. « Les autorités continuent d'utiliser le code pénal, les lois contre la diffamation et contre le terrorisme de façon agressive, afin de mettre la pression sur les journalistes et les médias. »

Suivez VICE News sur Twitter : @VICENewsFR