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Le dilemme des cultivateurs colombiens de coca : la prison ou la misère

La Colombie est de loin le plus grand producteur de coca au monde, mais le gouvernement prévoit d'éliminer la moitié des plantations cette année.

Sous la canopée qui maintient son laboratorio à l'abri des avions militaires en patrouille, Ricardo broie les feuilles de coca jusqu'à ce qu'elles tapissent le sol comme des confettis verts. C'est la première étape d'un processus qui va transformer les feuilles en pâte légère (la « pastabase ») pouvant être vendue aux narcotrafiquants. Ce sont eux qui viennent voir Ricardo et définissent les prix. Après avoir acheté la « pastabase », les trafiquants se serviront de bateaux, mules, et même de sous-marins pour la transporter discrètement dans des bidons de 200 litres jusqu'aux raffineries de la périphérie de la ville portuaire de Tumaco.

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C'est là que la pâte deviendra cocaïne.

Après plus d'une décennie passée à cultiver la coca, Ricardo (qui a demandé que son vrai nom ne soit pas cité) a perfectionné sa technique. Mais aujourd'hui, comme des milliers d'autres cocaleros colombiens (cultivateurs de coca), il se retrouve face à un dilemme. Son pays est de loin le plus grand producteur de coca au monde, mais son gouvernement prévoit d'éliminer la moitié des plantations cette année. Les fermiers ont le choix entre « la garrot ou la carotte » : échanger leurs plans illégaux de coca contre bananes, plantains et café, ou bien être poursuivi en justice.

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