Rien n'est plus cliché que d'être un journaliste tech fan de Blade Runner, mais franchement, ce serait mentir si je vous disais que je n'aime pas ce film plus que tout. Je l'ai vu un nombre incalculable de fois, et je connais la plupart des répliques par coeur. Mais promis, je ne suis pas tant un gros nerd que ça.Toujours est-il que je me méfie beaucoup, depuis quelques mois, de la suite du film qui doit sortir prochainement, Blade Runner 2049, réalisé par Denis Villeneuve (Premier Contact), avec Ryan Gosling et Harrison Ford dans les rôles principaux. Sauf que le premier teaser du film est sorti lundi, et que mes doutes ont été (presque) totalement dissipés.Le trailer s'ouvre sur un dialogue devenu classique d'Harrison Ford extrait du premier film (metal !), puis on voit un personnage, sans doute "K" (le chasseur de replicants incarné par Gosling), arpentant un désert post-apocalyptique (double metal !). Toujours plus metal, le trailer reprend le même genre de synthés hypnotiques qu'on trouvait déjà dans la BO du premier film, signée Vangelis.On ne sait pas grand chose du scénario, si ce n'est que K - qui peut aussi bien être une référence à Philip K. Dick qu'à Kafka - découvre "un secret longtemps enfoui qui pourrait bien plonger ce qui reste de la société dans le chaos."Le scénario semble nettement plus grandiloquent que dans le film original, ce qui pourrait jouer en sa défaveur. Dans le premier film, il ne s'agissait pas vraiment de sauver le monde, ce qui permettait à la fois au spectateur d'être plus proche des personnages, tout en imaginant l'univers dans son ensemble grâce à la foule de détails que l'on apercevait au fil des images et des dialogues. Cette fois-ci, il semblerait que l'on en voie beaucoup plus de cet univers très particulier.Une autre crainte que j'ai en voyant ce trailer, c'est que Harrison Ford et Ryan Gosling pourraient presque être trop charismatiques pour le film. Pour moi, la performance de Ford dans le premier film tenait en bonne partie à sa platitude. Son personnage, Deckard, n'était guère plus qu'un pardessus amidonné surmonté d'une coupe en brosse et marmonnant quelques répliques sans emphase. Ça fonctionnait parce que le film tournait pas mal autour des doutes de Deckard concernant sa propre identité (était-il un humain ou un replicant ?) - ce dont les fans débattent toujours. On ignore si cet ambigüité figurera aussi dans le nouveau film.Au-delà de ces quelques remarques, le trailer est absolument magnifique, et laisse penser que visuellement, le ton du film sera parfait.
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