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Un mec propose un nouveau passeport anglais pour le Brexit

Le graphiste écossais Ian Macfarlane n'est pas tout à fait pour la sortie de l'Union européenne.
Images publiées avec l'aimable autorisation de Dezeen.

Ça y est, on y est. Le Brexit commence. Il y a évidemment des tonnes de questions très importantes à se poser d'un point de vue économique mais il ne faut pas oublier les petites choses pratiques. Comme par exemple, le besoin, urgent, de repenser les documents administratifs, à commencer par le passeport. Bien au fait de ces problématiques, le site Dezeen a créé il y a quelques semaines un concours — non-officiel — pour définir le prochain document. C'est un Écossais, Ian Macfarlane, qui a gagné la compétition avec une recette simple et bigrement efficace : un savant mélange du bordeaux européen et du bleu marine qui ornait les passeports de l'empire anglais.

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Le graphiste de 48 ans repart donc avec la somme de 1000£. D'ordinaire, Macfarlane travaille pour de petites enseignes, des magasins de chaussures ou un vendeur de néon. Imaginer le futur passeport de son pays est donc d'une ambition inattendue, pourtant, ce projet lui tenait véritablement à cœur : « La Grande Bretagne a besoin d'un document dont le visuel raconte honnêtement la séparation qu'a soulevé ce référendum. Il faut qu'on y voit l'avant et l'après. Que tous les citoyens soient représentés. C'était un bon thème pour un concours. C'est important qu'on trouve des solutions à ce genre de situation. »

Ce qu'il y a de génial dans la création de Macfarlane, c'est son ambiguïté. Cela peut être pris pour une célébration ou une critique du Brexit. On peut même simplement se dire que c'est une simple façon de marquer l'évènement. Le fondateur de Dezeen et président du jury Markus Sairs explique son choix : « Cela peut représenter une douce transition, un retour nostalgique ou un assombrissement soudain. C'est une superbe proposition qui répond parfaitement au brief qui demandait de n'exclure aucun citoyen anglais. »

Un autre membre du jury, le journaliste architecture et design du Guardian, Oliver Wainright, nous en apprend plus sur la proposition d'Ian Macfarlane. « Cela représente précisément les 52% de bleu qui prennent d'assaut les autres 48%. C'est assez sinistre, comme un ciel qui se couvre. »

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Alors oui, ce passeport ne va pas répondre à tous les problèmes liés au Brexit, mais l'identité graphique d'une nation c'est aussi, à terme, celle de ceux qui y vivent.

Ci-dessous et ci-dessus, deux autres propositions :

Tous les boulots de Ian Macfarlane sont sur son site.